«Messieurs, vous avez failli. Par conséquent, vous devez partir maintenant et surtout n'oubliez pas vos sbires ventrus. C'est la loi implacable du football». Tels sont les propos des membres du CSA qui réclament le départ du conseil d'administration, à l'occasion de la dernière Assemblée générale. En effet, le scénario tant redouté refait malheureusement surface. L'équipe étant logée à l'avant-dernière place de la zone rouge, les dirigeants actuels devront désormais se soucier plus du maintien que d'autre chose. Pendant ce temps, la rue gronde à Béjaïa où la colère des membres du club amateur risque d'envenimer les choses et de plonger le club dans une autre crise. Les membres du CSA, à leur tête le président Arab Benaï, qui ont organisé une AG, avant-hier dans la soirée, en veulent aujourd'hui à tout le monde, n'épargnant personne. Pour eux, tout le monde est responsable, y compris la direction et les actionnaires qui ne font plus l'unanimité chez les supporters, sans oublier les joueurs qu'on accuse de ne pas mouiller le maillot et de ne pas se donner à fond pour les couleurs du club. C'est le ras-le-bol pour les membres du club amateur qui ont décidé de sortir de leur mutisme et de tirer à boulets rouges sur tout le monde. Leur patience a connu sa limite avant-hier où ils ont demandé le départ de tous les responsables de cette mascarade. Ils ont interpellé le wali et les autorités locales pour intervenir... Il n'est plus question que cette situation perdure. C'est l'appel que font les fans béjaouis. L'équipe, sans dirigeants, n'arrive plus à arrêter l'hémorragie. En effet, certains joueurs en ont assez d'attendre et ils pensent sérieusement à aller voir ailleurs. Devant cette situation, le CSA a désigné une commission de cinq personnes qui sont attendues aujourd'hui chez le wali pour interpeller les autorités locales, afin d'intervenir et essayer de sauver les meubles. Les autorités locales doivent réagir et intervenir pour suspendre les activités du CA. Aussi, la méthode de travail préconisée actuellement est synonyme d'échec garanti. Une prise de conscience est à souhaiter car il s'agit là de l'histoire du club le plus populaire de la vallée de la Soummam. ...ِ proposé un directoire pour gérer le club... Si on parle d'un directoire pour prendre les rênes du club, un fait inédit pour le MOB, ça serait peut-être une solution provisoire, afin de gérer les affaires du club pour la suite du championnat. Au vu du retard accusé par le club, la solution viendrait sans nul doute du CSA, une solution provisoire, du moment que l'organe le plus indiqué pour la gestion du club reste le conseil d'administration de la SSPA/MOB. Ainsi, le temps presse et le MOB ne semble pas suivre le train des autres clubs du palier. Les supporters, qui suivent avec intérêt l'évolution de la situation, craignent que le club ne puisse pas tenir son rang lors du prochain exercice. ... et exigé une enquête d'audit sous l'ère Rezki Interrogé sur les bilans qu'il devait présenter, Arab Benaï a expliqué qu'il est question du bilan de clôture aussi pour passer à autre chose. Et les six premiers mois à l'époque de Rezki ? Le lui a-t-on demandé ? «Il faut poser la question à Rezki qui doit présenter son bilan du premier semestre de l'année 2018», réplique Benaï. "On veut savoir vraiment où sont passés les 11,3 milliards qu'ils ont déboursés durant cette période. Les membres de l'AG affirment qu'ils ne se tairont pas et demanderont des comptes sur la gestion du club, afin de procéder à structuration de l'Assemblé générale du club amateur et de voter ensuite le nouveau règlement intérieur.» Les membres du CSA unanimes : «Ils ont abandonné l'équipe, ils doivent démissionner en bloc» Désormais, le CSA va se mêler de près des affaires du MOB. Les membres veulent surtout protéger leur club de certains actionnaires qui peuvent encore le conduire au plus bas car selon eux, les dirigeants actuels ne sont pas capables de mener à bien le club. «C'est vraiment inadmissible. Au début de saison, ils nous ont promis de jouer pour une place honorable et maintenant, on n'arrive même pas à se maintenir en Ligue 1 Mobilis alors qu'il y a deux saisons, on a vécu le même scénario à cause de leurs agissements. On ne comprend plus rien. Lors du meracto d'hiver, on a rencontré le président qui nous a promis de recruter de bons joueurs pour faire face à cette situation, finalement on ne voit rien venir. Ils nous ont trahis. On ne peut pas leur pardonner surtout qu'ils veulent envoyer notre cher club en Ligue 2 Mobilis, encore une fois.» «Messieurs les membres du CA, vous avez perdu le droit de parler du MOB car vous avez laissé le club couler en silence» «Non, nous n'avons pas la mémoire courte messieurs les membres du CA, votre droit de parler du MOB, vous l'avez perdu quand vous avez laissé le club rétrograder en silence. Messieurs, où êtes- vous ? Le club est en train de souffrir dans le bas du tableau et vous n'avez même pas pris la peine de vous unir pour sauver le MOB. Vous n'avez même pas pu honorer vos engagements envers les joueurs que vous avez ramenés pour nous couler, en les laissant sans salaires, c'est cela votre gestion exemplaire et l'expérience dont vous parliez ?» «Ils ont déboursé 45 milliards pour une avant-dernière place, c'est malheureux» Poursuivant leur débat lors de cette AG, certains membres du CSA ont tenu à rappeler que la direction actuelle qui gère bien le club depuis le début de saison, à sa tête le président du CA, Amar Boudiab, a déboursé 45 milliards pour se classer à la 15e place. «On ne comprend pas comment ils ont fait pour être aussi médiocres que ça. Ils ont déboursé pas moins de 45 milliards pour rien. C'est malheureux avec cette somme d'argent, le MOB aurait dû jouer les premiers rôles.»
Kadous passera une échographie de contrôle ce matin Après avoir passé une IRM récemment qui n'a pas été rassurante, le défenseur béjaoui Ahmed Kaous devra passer, aujourd'hui, une échographie de contrôle. Selon une source proche du joueur, son état de santé s'améliore progressivement. D'ailleurs, même s'il ne sera pas prêt dans quelques jours, il pourrait réintégrer le groupe. Une nouvelle qui soulagera certainement le coach Michel qui attend avec impatience son retour à la compétition. Entretemps, le joueur devra poursuivre les soins jusqu'à obtenir le feu vert du staff médical. «J'ignore si je pourrais jouer le prochain match» Joint au bout du fil, Kadous, qui est soumis à des soins, nous dira plus sur sa blessure : «J'ai repris le travail en solo, mais il faut dire aussi que je n'ai vraiment pas forcé. Je n'ai pas voulu surtout prendre des risques. Je serais peut-être convoqué pour le match de Bel Abbès, mais il faut dire aussi que je ne suis pas sûr de jouer ce match car je ressens toujours des douleurs au niveau de la cuisse. Pour le moment, je dois encore patienter et attendre les résultat de l'écographie pour y voir plus clair», a-t-il dit.