Quel avenir pour le club le plus populaire de la Soummam! Pour l'heure, rien ne va plus au sein de la maison du MOB et l'équipe est laissée à l'abandon. Alors que la relégation est quasiment consommée dans la maison des Vert et Noir, le club le plus populaire de la Soummam, qui a marqué de fort belle manière son passage en Ligue 1 Mobilis, évoluera désormais la saison prochaine en Ligue 2 Mobilis. Il risque même de connaître de sérieux problèmes si des solutions ne sont pas envisagées. Sur le plan sportif, le MOB n'a plus rien à espérer, même avant 5 matchs de la tombée du rideau de la Ligue 1. Face à ce constat déplorable, le staff technique tente de motiver ces capés du mieux qu'il peut en prévision des matchs qui restent, surtout que les joueurs ne sont pas payés depuis plusieurs mois. Demain, les Crabes accueilleront l'USM Bel Abbès, la sensation du championnat cette saison, qui compte profiter de ce match pour rejoindre le MCA à la 2e place. Les gars de la «Mekerra» se rendront à Béjaïa pour affronter un MOB qui a déjà mis les deux pieds en Ligue 2. Les Béjaouis joueront pour l'honneur même si le moral n'y est pas, encore moins les jambes. La balle est désormais dans le camp des actionnaires pour trouver des solutions. Ils sont plus qu'interpellés pour mettre fin à leurs fuites en avant et envisager de remettre de l'ordre et surtout sauver les meubles avant que ce ne soit trop tard. Ils sont aussi appelés à prendre entièrement leurs responsabilités en tant que premiers responsables de la situation... Deux choix se présentent à eux: soit trouver des solutions en renflouant les caisses de la SSPA/MOB à hauteur du déficit et au prorata des quotes-parts de tout un chacun, soit de remettre les clés de la maison pour ceux qui veulent apporter du sang neuf. Pour ce faire, suite à l'assemblée générale des actionnaires, tenue le jeudi dernier en présence des membres du bureau du CSA/MOB et des anciens joueurs, ces derniers ont décidé de demander audience au wali de Béjaïa, Mohamed Khetab. Ce dernier a rencontré dimanche dernier le représentant de la SSPA/MOB, Amer Boudiab en l'occurrence, qui lui a fait part de la situation que vit le club et des suites à donner à la démission du président Hassissen. Ce dernier a aussi fait part de l'intention des actionnaires de céder leurs actions au profit du club amateur le CSA/MOB. Mais, les membres du bureau du club amateur ne sont pas chauds pour prendre les destinées du club en ces moments de crise. Une crise financière sans précédent, les dettes du club dépassent largement les 20 milliards de centimes et les joueurs commencent à prendre attache avec la CRL pour exiger leurs dus. Une action des joueurs qui risque de porter préjudice au club de la Soummam. En fait, en cas de non-règlement des situations financières des joueurs, le club risque des sanctions à commencer par l'interdiction de recruter pour la nouvelle saison 2017-2018. En outre, pour revenir à la situation administrative du club, le wali de Béjaïa aurait conditionné toute aide financière au club à l'installation d'un président. Devant l'absence de candidature au poste du président du conseil d'administration, les actionnaires majoritaires du club ont maintenu leur décision de céder leurs actions au club amateur d'une part, tout en proposant le poste de président du CA/SSPA/MOB à l'actuel président du CSA/MOB, Mustapha Rezki. Ce dernier n'est pas tout à fait chaud à la proposition, vu la situation que traverse le club, a demandé un temps de réflexion pour étudier la proposition avec le reste des membres de l'AG. A défaut, les actionnaires doivent prendre leurs responsabilités pour installer un comité provisoire. Contacté par nos soins, le président du CSA nous déclare: «Effectivement, les actionnaires m'ont proposé la présidence du club, mais j'avoue que ce n'est pas du tout facile de répondre à cette proposition. Je dois réfléchir sérieusement avant de prendre une décision, en plus avec l'aval des membres du bureau sinon l'AG du CSA. La situation est grave. La crise financière est sans précédent. Nous avons besoin de 16 milliards rien que pour payer les joueurs, sans compter les fournisseurs et l'argent nécessaire pour préparer l'équipe pour la saison prochaine.»