«Le Brésil sera champion du monde !» Quel est votre principal trait de caractère ? Calme, même un peu trop. Dans un groupe, t'es celui qui tient la discussion ou celui qui écoute ? Plutôt celui qui écoute. Ça m'arrive même d'être un peu effacé. Pourquoi ? C'est dans mon tempérament. Je suis de nature timide et puis, je ne suis pas un beau parleur. Du coup, je préfère écouter. Mais sur le terrain, c'est tout autre chose ? Encore heureux, sinon, je serai bon pour la casse ! Comment ça ? Je suis défenseur, faut pas l'oublier. Je dois montrer mes crocs. Combien d'amis véritables ? Un seul ! Azzedine. C'est un ami d'enfance, avec qui je partage tout. Quel est ton objectif dans la vie ? Rendre heureuse ma mère. Elle est tout pour moi. J'ai perdu mon père il y a cinq ans, depuis, c'est d'elle que je me sens le plus proche. Que Dieu te la garde ? Amine ! N'es-tu pas un peu gâté ? Juste un petit peu. (Rires.) Quelles sont les qualités qui, selon toi, font d'un homme un vrai ? L'honnêteté. L'homme est celui qui pense ce qu'il dit et dit ce qu'il pense. Ah oui ! Oui. Un homme de parole force le respect. C'est ma devise. Où est-ce que tu aimerais passer tes vacances ? Au Brésil ! T'es parti loin dis donc … J'adore ce pays. Ses plages, sa culture, son amour pour le foot. Depuis toujours je rêve d'y aller. Et tu comptes y aller un jour ? Inch'Allah ! Tôt ou tard. Jouer pour un club là-bas fait-il partie de tes ambitions ? Je ne dirai pas non. Seulement, ce serait difficile, voire impossible. Ne me pousse pas à dire oui pour que les gens me prennent pour un fou ! Avec qui ne partiras-tu jamais en vacances ? Un footeux ou quelqu'un qui aime le foot. Toute l'année, je respire le foot, ce qui fait que quand je pars en vacances, c'est pour décompresser et faire un break. Pourtant, au Brésil, le foot est une religion… Je sais, mais là-bas au moins je ne parle pas leur langue. Ils pourront blablater toute la journée. (Rires.) Comment est ta relation avec ta maman ? On est très proches. Je te l'ai dit, elle est tout pour moi. Et avec ton père, si bien sûr t'es d'accord qu'on en parle ? Vas-y, pas de soucis. (Il soupire.) C'était un père parfait. Il a travaillé toute sa vie pour subvenir à nos besoins. Il nous a éduqués. Toute sa vie, il a tenu son rôle à la perfection. Cela fait longtemps qu'il vous a quittés ? Cinq ans ! C'était lors de ma première saison au NARBR. Sa perte t'affecte encore, à ce que je vois ? Oui, beaucoup. Il n'est jamais facile de perdre son père. Bien que la plaie est ancienne, la douleur est toujours là. On ne guérit pas de la perte d'un père. Combien de frères et sœurs ? Quatre ! Deux frères et deux sœurs. Allah ibarek… Ibarek fik Et tu te situes où parmi ce beau monde ? Je suis le plus jeune. Et pour qui roulent-ils ? Tous pour l'USMA, naturellement, sauf un. Ne me dis pas qu'il est Mouloudéen ! Je te le jure ! Il me chambre toujours à la maison. Lors du match de Coupe, dar fya hala ! (Rires.) Ton match référence ? USMA-JSK à Bologhine en 2007. C'était mon premier à l'USMA. Ton meilleur souvenir ? Incontestablement, lorsque j'avais mis les pieds en terre sainte. Pour une Omra ? Oui ! C'était le plus beau jour de ma vie. Il m'est difficile de te décrire mes sentiments à ce moment-là. Et le plus mauvais ? La perte de mon père, Allah yarahmou. Et puis, le tremblement de terre de 2003. Je l'ai vécu de plein fouet. Comme j'habitais à Zemmouri, je l'ai fortement ressenti. C'était des moments affreux que j'espère ne plus jamais revivre de ma vie. As-tu souffert un jour de l'injustice ? Non, jamais. Elhamdoulah A l'opposé, penses-tu avoir été un jour injuste envers quelqu'un ? Non, pas du tout. Et je profite de cette occasion pour dire à Aoudia que je n'ai jamais cherché à le blesser. Il a raconté à la fin de notre match à Tizi que j'avais laissé traîner exprès mon pied pour lui faire mal, alors que c'est faux ! Après, s'il pense que j'y suis pour quelque chose, je m'en excuse. Ça n'a jamais été prémédité. Où est-ce que tu passes ton temps libre ? A la plage. Eté comme hiver, j'y vais à chaque fois que j'ai du temps libre. Ça te procure l'évasion ? Grave. Et tu pêches ? Hélas, non ! Je suis trop impatient pour ça. Et la Play, ça ne te dit rien ? Si, ça m'arrive de jouer, mais là aussi je suis nul. Khoualed kharej fya ! Niveau d'études ? 1re AS. T'étais comment à l'école ? Moyen. J'avais trop la tête au foot pour me concentrer sur mes études. T'es plutôt films ou séries ? Films. Bien que je ne sois pas trop télé, j'aime bien regarder les films classiques algériens. Un film en particulier ? Les vacances de l'Inspecteur Tahar. J'adore. Je l'ai vu une dizaine de fois… Chaâbi ou Raï ? Chaâbi, incontestablement. Amar Zahi ou Guerrouabi ? Les deux ! L'objet indispensable ? Ma voiture. Même pour acheter un truc chez l'épicier d'à côté, j'y vais en voiture. (Rires.) 4x4 ou Ferrari ? 4x4. La dernière dispute ? Sans doute à l'entraînement, mais je ne me souviens plus. Ça arrive souvent. Le cadeau rêvé ? Je n'ai pas de préférence. C'est le geste qui compte. Ton plat préféré ? Tadjine Zitoune. J'en raffole ! Bienvenu au club ! C'est vrai, toi aussi ! (Rires.) Ton occupation préférée ? J'aime bien lire les journaux. J'en achète au moins cinq que je lis chez moi. Bologhine ou 5-Juillet ? Bologhine. C'est mon autre chez moi. Que vous a apporté le foot ? Tout ! Que comptes-tu faire à la fin de ta carrière ? Je changerai de vocation. Sans doute commerçant. Car je ne me vois pas rester dans le football. C'est un milieu trop stressant pour moi. Hamidi te dédie ses buts à chaque fois, pourquoi ? (Il rit franchement.) En fait, la veille du match face au CAB, il n'arrêtait pas de se plaindre du fait qu'il ne marquait pas beaucoup. Je lui ai dit qu'il allait marquer dès le lendemain à condition qu'il me les dédie à chaque fois. Le lendemain, il avait marqué un quadruplé ! Lui-même n'en revenait pas ! C'est vrai que t'as joué avec Chaouchi à Bordj Menaïel ? Un match ! Lui, il jouait alors en juniors. Le coach l'avait titularisé lors d'un match en remplacement du gardien titulaire. Le mec, il a été toujours comme ça, farfelu. Ah bon ! Oui. Je me souviens qu'il avait stoppé un tir à bout portant de la poitrine. A ce moment-là, j'avais su qu'il allait réussir une grande carrière. Mer ou montagne ? La mer, naturellement. Ville ou campagne ? Campagne. J'aime trop le calme pour vivre en ville. Ton footballeur préféré ? Dziri ! Et dans le monde ? Messi est le meilleur, bien que je roule pour le Real ! Qui vois-tu champion du monde ? Le Brésil, sans doute. Ta chambre prend feu, qu'est- ce que tu sauves ? Rassi ! (ma tête, ndlr).