Après ses deux défaites de suite, face à l'OM et le DRBT, la formation du Djurdjura préserve toujours sa deuxième place au classement général. Les échecs du leader et des autres concurrents directs ont fait les affaires des Canaris, du moins pour cette 25e journée à l'issue de laquelle la JSK garde toujours sa deuxième place. Acquis que tous les responsables du club et les joueurs veulent préserver jusqu'à la fin pour permettre à la JSK de jouer une coupe d'Afrique l'année prochaine. Le porte-parole officiel du club, Miloud Iboud, affirme que la fin de l'exercice s'annonce très serrée tant pour le haut du tableau que pour ceux qui luttent pour la survie. A propos du parcours du club, Iboud a déclaré : « Nous restons sur deux défaites amères, l'une face à l'OM et l'autre contre le DRBT à Tadjenanet. En deux matchs, on a perdu six points en tout et qui auraient pu nous faire grimper en haut du classement. Je pense que la défaite des autres clubs nous a arrangés dans la mesure où nous sommes toujours deuxième, mais dîtes-vous bien que le moindre faux pas sur les cinq derniers matchs est interdit, il risque carrément de nous faire perdre le podium. » «Maintenant il faut y croire jusqu'au bout» Avec ce sentiment des supporters de voir le club surclasser ses concurrents et terminer la saison sur le toit de la Ligue 1 Mobilis, Iboud reste pragmatique et affirme : « Il est peut-être tôt de dire que nous avons nos chances de finir premier au classement, les clubs n'ayant pas encore joué tous leurs matchs de retard, mais à mon sens, il va falloir y croire jusqu'au bout, ne pas abandonner la bataille. Il nous reste encore cinq matchs à jouer d'ici la fin de l'exercice, le but est de gagner le maximum de points. » «La défaite face à l'OM me ronge toujours le cœur» Le porte-parole de la JSK, ancien joueur emblématique du club, avoue qu'il n'a pas encore oublié le scénario de Médéa. La JSK a été selon lui volée et le club avait la possibilité de rentrer au moins avec un match nul : « Revenons un peu en arrière, c'est-à-dire à la 24e journée lors de laquelle on a affronté l'OM à Médéa, je pense que la JSK a été victime. Nous aurions pu revenir avec un bon résultat à même de permettre au groupe de voyager à Tadjenanet avec un bon état d'esprit. Cette défaite me ronge toujours le cœur, je n'arrive pas à la digérer tant elle a été la conséquence de paramètres extra-sportifs. » «La programmation incohérente est préjudiciable» La JSK qui a démarré en fanfare la phase retour, avec à la clé trois victoires de suite (JSS - MOB - USMBA) a marqué le pas et montré des signes de faiblesse au cours de son parcours. Parmi les raisons qui ont été derrière la baisse de régime du club ces derniers temps Iboud explique : « Notre parcours depuis le début de saison n'est pas mauvais. N'oubliez pas que c'est une jeune équipe en pleine reconstruction et ce qu'ont réalisé les joueurs est vraiment positif. En revanche, je reconnais qu'on aurait pu avoir de meilleurs résultats n'était la programmation que je qualifie d'incohérente et qui a été derrière les performances aléatoires. » «On nous a promis de faire joueur les 5 derniers matchs le même jour à la même heure, que des paroles en l'air» L'inquiétude du porte-parole de la JSK et celle de tous les autres dirigeants, à savoir la programmation des derniers matchs de la saison lorsqu'on sait que l'enjeu sera de taille tant pour ceux qui jouent le haut du tableau que pour ceux qui font tout pour s'extirper de la zone rouge. Sur cette question, Iboud affirme : « Il reste encore cinq matchs à jouer mais d'autres clubs engagés dans différentes compétitions, la coupe d'Afrique et la coupe d'Algérie comptent toujours des matchs en retard. On nous a pourtant promis de faire jouer les cinq derniers matchs le même jour et à la même heure pour que l'éthique soit respectée, je constate malheureusement que ce ne sera pas le cas… ». «Le non respect du calendrier peut entraîner des problèmes en fin de saison » Et d'ajouter : « La programmation cohérente des matchs est le gage de la réussite de la compétition. C'est une chose importante pour laquelle une attention particulière doit être accordée. Tout le monde sait que le non respect du calendrier, notamment en fin de saison qui est caractérisée par des matchs décisifs pour l'avenir d'un club, peut entraîner des problèmes, chose que nous ne souhaitons pas d'ailleurs. » «Ces trêves de quinze à vingt jours cassent le rythme» Pour ce qui est de son avis sur les arrêts à chaque fois de la compétition, Iboud a souligné : « Nous gérons du mieux qu'on peut cette fin de l'exercice. Je ne vous cache pas que ces trêves de quinze à vingt jours sont pénalisantes, elles cassent le rythme du groupe et ne permettent pas au staff technique de bien faire son travail. Honnêtement nous gérons difficilement cet aspect et pour ne rien vous cacher, vivement la fin du championnat… ». «Personnellement, je suis pour le maintien de Franck Dumas» Sur un autre registre, concernant les résultats du staff technique pour cette première saison et les intentions de la direction pour le prochain exercice, Iboud est catégorique : « Ecoutez, moi je suis un adepte de la stabilité que j'ai toujours défendue. Ce n'est pas aujourd'hui que je vais changer de position. Personnellement je ne vois aucune raison pour changer le staff technique à chaque fin d'exercice. La stabilité est un gage de réussite et je pense qu'il faut aller dans ce sens pour réussir. » «Le renforcement de l'effectif, les libérés, le staff technique aura carte blanche» A une autre question liée au renforcement de l'effectif et des joueurs que le club ne devrait pas garder la saison prochaine, Iboud met fin aux rumeurs et explique la stratégie préconisée pour le mercato estival prochain : « Pour l'instant nous n'avons pas encore ouvert ce dossier. Concernant le renforcement de l'effectif pour la nouvelle saison ou les joueurs qui seront libérés, ce sera au staff technique de décider. Celui-ci aura carte blanche pour proposer les joueurs qu'il juge répondant aux besoins qui seront exprimés ou les joueurs qui seront libérés aussi. La direction est là pour assurer un accompagnement sur le plan financier et administratif, le volet technique est du ressort de l'entraîneur, de ses assistants et de la direction technique du club. » «La première étape de la prospection des jeunes talents pour l'académie s'est bien déroulée» Le projet de lancer une académie est selon le porte-parole du club, sur la bonne voie. Il a indiqué que la première étape qui consiste à repérer des jeunes talents à travers les quatre coins de la wilaya de Tizi Ouzou a été clôturée sur une bonne note en attendant de passer à la seconde étape : « L'académie est sur la bonne voie, elle est confiée à Fergani et ses assistants. Sur ce plan, la direction se réjouit des premiers signes positifs. La première étape de la prospection des jeunes s'est déroulée dans de bonnes conditions. Le lancement effectif aura lieu très prochainement et avec le projet du centre qui va bientôt démarrer, les choses avanceront encore mieux. » «Tous les présidents se plaignent de la gestion du football de manière générale» Pour ce qui est de son avis sur le bras de fer engagé entre le président de la JSK, Cherif Mellal, et le président de la FAF, Iboud a déclaré : « Le bras de fer est engagé par tous les responsables, ces derniers se plaignent de la programmation du championnat et de la gestion d'une manière générale du football. Moi personnellement, j'ai représenté le président Mellal à une réunion avec la FAF, je me souviens avoir formulé deux propositions qui ont été retenues à savoir programmer des réunion mensuelles pour examiner la situation et une autre mensuelle jusqu'à la fin de saison pour améliorer ce qu'il faut améliorer avant la fin de saison. Malheureusement on n'a pas appliqué mes propositions. » « Faire appel aux arbitres étrangers serait une humiliation pour les locaux et une confirmation que la corruption existe» A propos de son avis sur la possibilité d'engager des arbitres étrangers pour la fin de saison, Iboud ajoute : « Je ne dirai pas que c'est une mauvaise chose, mais ce sera encore une fois, porter un coup fatal aux arbitres algériens. En d'autres termes c'est les humilier et confirmer qu'il y a de la corruption. L'idéal serait de lancer des jeunes et les former. Appeler des arbitres étrangers pour diriger les matchs serait une forme pour dire que nous n'avons pas confiance en nos arbitres locaux, ces derniers vont d'ailleurs réagir. » «J'appelle à la responsabilité de tout le monde pour une fin de saison sans dérapages» En conclusion, Iboud a lancé un appel à l'ensemble des acteurs, joueurs, dirigeants à tous les niveaux ainsi qu'aux supporters pour préserver l'image de notre football national à travers le monde en faisant preuve de responsabilité pour garantir une fin de saison sans incidents. A ce propos il a déclaré : « J'appelle à la responsabilité de tous les acteurs pour conjuguer les efforts et œuvrer pour une fin de saison sans dérapages. L'esprit sportif doit régner dans tous nos stades. Il y aura une concurrence et l'enjeu sera de taille lors des matchs de fin de saison, le fair-play doit l'emporter partout. »