Alors que la conférence de presse était programmée en fin d'après-midi, il y a eu une modification au niveau du planning avec l'intervention de Omar Ghrib, une heure après celle de l'ancien bureau directeur. Cette fois, Ghrib a refusé de polémiquer et d'être en conflit avec Bachi et ses collaborateurs. Le nouveau directeur général a opté pour un discours consensuel, sous l'œil attentif de Hirèche qui était à ses côtés au moment de s'adresser aux médias. Après l'annonce faite par Hirèche, Omar Ghrib a pris la parole pour répondre aux interrogations des nombreux journalistes venus couvrir l'événement du week-end. «J'avais quitté le club et me voilà de retour. Je suis là grâce à Dieu. Je reviens au club pour jouer à nouveau les premiers rôles surtout qu'on est à deux ans du centenaire. Il faut qu'on gagne quelque chose pour au moins célébrer comme il se doit le centenaire du club.» «On dit qu'on m'a imposé mel fouk, moi je dis que c'est mon travail qui m'a ramené» Questionné par notre confrère d'El Heddaf TV sur les propos de Bachi déclarant que Ghrib a été imposé par les hautes sphères de l'Etat, ce dernier répliquera : «Ecoutez, je respecte Bachi et les anciens joueurs qui ont marqué l'histoire de ce club. Mais leurs propos n'engagent qu'eux. Mais Ghrib lui aussi a un passé en tant que dirigeant. J'ai gagné le titre en 2010 et d'autres trophées. A chaque fois que je reviens, je réalise des résultats avec le statut de bénévole et je ramène avec moi de l'argent. Et lorsqu'on dit qu'on m'a imposé «mel fouk», moi je dis que c'est mon travail qui m'a ramené.» Rebondissant sur le fait qu'il aurait été imposé par l'instance politique, Ghrib poursuit son analyse de la situation. «Si on m'avait imposé de haut, Al Aissaba ne m'aurait pas enlevé, après les bons résultats réalisés : champion d'hiver, quart de finale en Coupe de la CAF et demi-finale en Coupe d'Algérie. Il n'y a plus de Aissaba, ils sont partis. Moi, je suis venu pour travailler et inch'Allah pour redorer le blason du club.»
«Il est révolu le temps de la maârifa, Sonatrach a fait appel à moi car on n'a pas trouvé un dirigeant plus compétent» Bien qu'il se soit montré très critique envers Sonatrach, Ghrib a pu revenir au-devant de la scène grâce à des forces occultes. Le nouveau directeur général réfute cette thèse. «Ecoutez, si la direction de Sonatrach avait trouvé mieux que moi, elle ne m'aurait pas recruté. C'est fini cette histoire de fouk. Maintenant, c'est une question de compétence. C'est ce qui m'a fait revenir au club. Il n'y a qu'à faire la comparaison avec mes prédécesseurs pour s'en rendre compte. Avant on jouait la relégation et sous l'ère Ghrib, on a gagné la Coupe d'Algérie et participé aux joutes africaines. Il est révolu ce temps de la maârifa. Ce sont mes compétences et mon travail qui m'ont permis de revenir. Même si on n'aime pas Omar, il faut aimer le Mouloudia.» «Les joueurs ont un blocage psychologique, à cause d'un entourage pourri» Voulant connaître ses objectifs, bien qu'il ait pris le train juste avant qu'il n'arrive à quai, Ghrib se veut optimiste : «Nous avons de bons joueurs comme il y a des éléments qui ne le sont pas. Le problème se situe au niveau du mental. Les joueurs ont des déchirures au niveau psychologique, à cause de l'entourage du club qui est pourri. On a encore six matches et on va faire le maximum pour terminer la saison à la 3e place, je ne dis pas la 2e mais au moins le podium.» «Pour l'instant, Hamid est mon bras droit car il est le seul en qui j'ai confiance» Questionné sur les personnes qui travailleront à ses côtés, Ghrib, aura une réponse directe : «Bien évidemment qu'il y aura prochainement un directeur sportif, une personne chargée de la communication. Il y aura, avec moi, des gens compétents. Mais pour l'instant, il y a Hamid (Ndlr, Hamid Souri) qui est mon bras droit et le seul en qui j'ai confiance», a-t-il annoncé à l'assistance. «Lorsque Hirèche avait pris des décisions, puis il y a eu des interventions, personne ne lui a rendu hommage» Ghrib n'a pas manqué l'occasion de rebondir sur ce qui est arrivé à Hirèche lorsqu'il avait mis fin aux fonctions de Casoni et Kaci Said aussitôt remis en cause par le P-DG de Sonatrach sur une influence politique. «Ecoutez, Hirèche ne s'est jamais immiscé dans les affaires directes du club. Mais lorsqu'il avait pris des décisions fermes, il y a eu des interventions. Là, on parle de fouk. Mais à cette époque, personne n'a rendu hommage à Hirèche pour son courage.» «Je ferai tout mon possible pour que l'équipe joue la Coupe d'Afrique la saison prochaine» Pour ce qui est des objectifs, Ghrib insiste mordicus sur une qualification africaine pour sauver une saison jugée médiocre. «Croyez- moi, j'entends tout faire pour terminer sur le podium. Inch'Allah, avec l'aide des supporters, je ferai tout pour redorer le blason de ce club. Je ferai tout mon possible pour jouer la saison prochaine la Coupe d'Afrique. Il le faut car le Mouloudia doit participer aux compétitions continentales.»
«Je ne suis pas là pour faire la crèche, mais pour bosser avec des gens compétents» Voulant avoir quelques informations sur les changements qui pourraient s'opérer prochainement, le nouvel homme fort du club refuse de donner plus d'indication sur ce sujet : «Je ne suis pas là pour faire la crèche. Je suis là pour apporter ma pierre à l'édifice en travaillant avec des gens compétents pour remettre l'équipe sur rails.» «Je vais discuter avec les joueurs et Mekhazni car l'effectif a changé à 99%» «Je vais me rendre, avec Hirèche, à l'entraînement pour parler aux joueurs et à Mekhazni. Il faut savoir que l'effectif a changé à 99%. La plupart des joueurs n'étaient pas sous ma coupe. Notre objectif, je le dis et je le répète, c'est de terminer le championnat sur le podium.» «Je promets que le MCA jouera la 1re ou la 2e place, mais il nous faut une qualification africaine» Ghrib insiste lourdement sur le fait de s'ouvrir une fenêtre sur l'Afrique. «Je promets que le Mouloudia jouera à la 1re ou la 2e place en championnat. C'est une certitude mais il faut une qualification africaine. Lorsqu'on allait gagner la Coupe d'Afrique, on nous a cassés.» «Je ne parle pas du centre du Rija car je ne connais rien sur ce projet» Interrogé sur le centre d'entraînement de Rija, le DG refuse de parler d'un dossier dont il ne connaît pas les tenants et les aboutissants. «Je refuse de parler du centre du Rija, car je n'étais pas. Je ne connais rien de ce projet. Il y a devant moi Hirèche qui est plus au fait de ce dossier. Ce que je peux vous dire, c'est qu'il y a un projet que Hirèche et moi tâcherons de mettre sur pied.» «Si le joueur Mohamed Abderrahmane est bon, on le gardera, dans le cas contraire, il partira» Voulant connaître sa position concernant la venue de Mohamed Abderrahmane, l'attaquant d'Al Merreikh, Ghrib a une réponse directe et sans équivoque : «Il n'y a aucun souci, si ce joueur est bon, on le gardera. Dans le contraire, il partira.» «On n'aime pas les gens qui disent la vérité et moi je ne suis pas un hypocrite» Face à ce changement de langage avec un discours consensuel assez inhabituel chez Ghrib, celui-ci explique sa nouvelle posture : «Malheureusement, on n'aime pas ceux qui disent la vérité. Moi, je ne suis pas un hypocrite. Ils ont essayé tout le monde et c'était des bras cassés. Il faut savoir que c'est un honneur de travailler avec Ghrib. Je suis contre le fait d'insulter les gens. Maintenant, celui qui a dit du mal de moi, Allah y a samhou.» «Je suis le 1er responsable du club et j'aiderai Hirèche à mettre ses projets à exécution» «Sachez que je suis le premier responsable du club. Il y a Hirèche qui est le président du CA. Il a des projets qu'il n'a pas pu mettre en place car on lui a dressé des obstacles. On va tout faire pour l'aider à mettre ses projets à exécution», a conclu Ghrib avant de saluer l'assistance. «Je me suis engagé à verser ce dimanche les 4 milliards à la direction de l'hôtel Aïn Benian» Choqué par la note salée laissée par son prédécesseur, à savoir 4 milliards de centimes concernant l'hébergement et l'entraînement à hôtel Aïn Benian, Ghrib dira : «Alors que je viens à peine de prendre mes fonctions qu'on m'a appelé pour me dire que le club doit verser 4 milliards de centimes à l'hôtel Aïn Benian. Cela prouve comment a été géré le club car à mon époque, j'avais une note de 300 millions seulement. J'ai discuté avec le directeur de l'établissement en présence de Hirèche. Je me suis engagé à régler l'addition en remettant un chèque ce dimanche.»