L'USMH sera bel et bien un club professionnel. Seulement, le choix ou le mode de société n'a pas été tranché. L'avenir du club et le passage au professionnalisme suscite à El Harrach un engouement particulier, au point de devenir ces derniers jours le sujet de discussion principal dans le milieu sportif harrachi. En fait, la question qui revient le plus est liée au choix de la société pour laquelle les Harrachis n'ont encore pris aucune décision. Il y a plusieurs formes de sociétés qui sont proposées dans les codes du ministère du Commerce, mais le MJS et la FAF offrent aux clubs deux choix : SPA ou SARL. SPA (Société par actions) La SPA est constituée en fonction des fonds apportés et non eu égard aux personnes qui la composent. Le capital de la SPA doit d'être de 5.000.000 ou de 1.000.000 DA selon que la société fait appel ou non à l'épargne publique. La valeur minimale de l'action est de 1.000 DA. Le nombre d'actionnaires ne peut être inférieur à 7. La SPA peut être dirigée de deux manières différentes : L'organisation classique prévoit l'élection par l'assemblée générale des actionnaires d'un conseil d'administration composé de 3 à 12 membres qui gère la société au nom de l'assemblée générale ; et le conseil d'administration élit à son tour un président qui peut être assisté d'un ou de deux directeurs généraux. Le second mode d'administration de la SPA, introduit en Algérie en 1993, consiste à confier la gestion à un directoire composé de 3 à 5 membres nommés par le conseil de surveillance, lequel comprend 7 à 12 membres et joue le rôle de pivot entre l'assemblée générale et le directoire. Il exerce le contrôle permanent de la société. SARL (Société à responsabilité limitée) Cette société d'inspiration allemande règle pour ainsi dire le problème de la responsabilité entre associés, dans la mesure où chacun d'eux n'est responsable que des pertes correspondant à son apport, et consolide la propriété de la société au sein d'un périmètre restreint. Le capital de la Sarl ne peut être inférieur à 100.000 DA. Il est réparti en parts sociales de 1.000 DA au moins chacune. La Sarl dont le nombre d'associés ne peut excéder 20, peut être gérée par un ou plusieurs gérants, associés ou non. Le salaire du ou des gérants est soumis à l'IRG mais la quotité diffère selon que l'associé est majoritaire ou non. Quels choix pour l'USMH ? A la veille de l'assemblée générale ordinaire pour l'adoption du bilan moral et financier, les membres de l'assemblée sont appelés à se prononcer concernant le passage du club au professionnalisme. Même si cela n'a pas été décidé de façon officielle, pour tous les Harrachis cette question est déjà tranchée. L'USMH sera bel et bien un club professionnel. Seulement, le choix ou le mode de société n'a pas été tranché. C'est de cette question que les membres de l'AG débattront jeudi, en plus de l'approbation du bilan moral et financier. Salmi : «Si Laïb veut démissionner, l'AAJ n'y est pour rien» Au sujet de la menace de démission émise par le président Laïb le week-end dernier, et dont certains imputent la cause à l'opposition, cela n'a pas été sans susciter la réaction des membres de l'association des anciens joueurs. C'est le président de cette association en personne, à savoir Nasreddine Salmi, qui a pris attache avec Le Buteur hier matin pour déclarer : «Cela commence à faire un peu trop avec cette étiquette d'opposition qu'on veut nous coller à l'AAJ. Je le dis et le redis, l'AAJ n'a aucune intention de prendre les commandes du club. Si Laïb veut démissionner, l'AAJ n'y est pour rien !» Laib chez le wali Pour les autorités d'El Harrach, l'avenir de l'USMH suscite non seulement l'inquiétude des supporters, mais aussi celle des autorités de la ville, entre autre le wali délégué et le président d'APC d'El Harrach. En plus de tous les efforts qu'ils sont en train de déployer pour convaincre certains industriels à investir dans une future SPA USMH, le wali et le président d'APC tentent de convaincre le président Laïb à rester encore aux commandes du club. En effet, on vient d'apprendre que le premier responsable de l'USMH était hier matin chez le wali délégué qui l'a convié à une discussion à propos de l'avenir du club. On ignore de quoi les deux hommes ont exactement parlé, mais il est facile de deviner le sujet principal de leur discussion. Le président de l'USMH avait, le week-end dernier, laissé planer le doute d'une démission dans les prochains jours. Cela n'a pas été sans susciter une certaine inquiétude chez le wali délégué. C'est alors que ce dernier a décidé d'appeler Laïb pour avoir une idée sur ses véritables intentions.