Aucun des joueurs de l'EN ne veut prendre de risque avant le Mondial et cela se comprend fort bien. Aucun des joueurs de l'EN ne veut prendre de risque avant le Mondial et cela se comprend fort bien. La prudence est de mise et l'alerte est générale ! La dream team médicale qui a débarqué à Crans-Montana a mis tout le monde au garde-à-vous et des consignes claires ont été données à chacun des 25 prétendants dans ce dernier virage. Mais bien que le stress ait pris certains d'entre eux, la joie de se retrouver parmi les meilleurs footballeurs désignés pour représenter 35 millions d'Algériens, fait oublier toute la tension qu'ils vivent de l'intérieur. Se plaindre même dans la langue de son choix ! Le moins que l'on puisse dire est que les joueurs sont choyés et dorlotés. Ils sentent bien qu'ils sont très bien entourés à tous les niveaux. Surtout sur le plan médical. A tel point que certains d'entre eux ont fini presque par ressembler à des enfants gâtés. Avez-vous un mal-être quelconque lié à tout ce qui vous ennuie dans ce cloisonnement forcé ? Allez faire un tour chez le staff médical pour vous prodiguer le plus sensationnel des massages. Et vous avez même le droit d'exprimer votre douleur dans la langue de votre choix ! Et dans cet hôtel où les Verts ont établi leurs bases pour préparer la guerre mondiale, on peut soigner toutes les blessures, sauf les inflammations du… cœur ! Ce sont les limites de la médecine pour les cas extrêmes des footballeurs capricieux. L'équipe se recompose petit à petit Sur le terrain, comme dans la salle de musculation, les consignes sont strictes et personne n'a le droit de faire un effort non dicté. Si un joueur doit courir, il ne devra le faire que si on le lui demande. Dimanche à l'entraînement, les présents ont bien vu que Bougherra et Medjani ne suivaient pas la cadence de Ryad Boudebouz qui semblait nettement plus proche du groupe des «visibles» qui s'activaient sur le terrain. Les exercices n'étaient pas les mêmes, et l'on sentait que chaque cas était étudié sérieusement et suivi de manière stricte et individuelle. L'équipe qui se recompose sensiblement à chaque séance, donnait bien plus d'assurance que lors des premiers jours d'entraînement, même si ça gênait encore les sceptiques de voir une séance avec plusieurs ateliers, en raison du nombre élevé de convalescents. Mieux que les Ivoiriens en tout cas ! Si l'on veut se rassurer dans les moments d'inquiétude, il suffit de voir l'état de ses voisins les plus proches. Et nos plus proches semblables dans ces hauteurs suisses sont nos amis ivoiriens qui n'ont pas encore démarré de manière sérieuse leur préparation pour le Mondial, alors que les Verts sont à une phase très avancée. Cela nous rassure donc considérablement et nous donne beaucoup d'espoirs pour la suite. De plus, à voir comment les joueurs s'entraînent, on a forcément envie d'y croire davantage. L'ambiance est bonne et les relations sont excellentes entre partenaires et concurrents. Ou alors, ils ont le mérite de bien le cacher ! Aucun risque à… 20 jours de la Slovénie ! Dimanche encore, l'on sentait cette prudence sage et mesurée qui accompagnait les gestes des joueurs. L'un derrière l'autre, Ghezzal, puis Yahia mettaient le genou à terre un bras levé vers le ciel pour demander secours au staff médical. Les soigneurs ont tout de suite accouru pour les acheminer en dehors du terrain et leur prodiguer les premiers soins. Même si on sentait les deux blessures sans grande gravité, les deux joueurs ont été priés d'arrêter sur-le-champ tout mouvement supplémentaire. Ce qui est très normal, à seulement 20 jours du premier match des Verts en Afrique du Sud. Dans d'autres circonstances, on ne jurerait pas que Yahia et Ghezzal auraient arrêté un match officiel pour ce qu'ils avaient ressenti avant-hier lorsqu'ils ont écourté la séance. Mais comme la prudence est de mise et les places sont chères, personne ne veut rater un rendez-vous aussi gigantesque que le Mondial !