Il est jeune, pétri de qualités et titulaire en équipe U17 de Parme AC. Le défenseur central algérien Aissaoui Réda a déclaré sa flamme pour l'Algérie, le pays de ses origines. Aissaoui, dont le poste fait défaut en équipe d'Algérie, se dit prêt à rejoindre, sans condition, la sélection nationale et d'honorer une convocation de l'entraineur de l'Equipe nationale des jeunes. Dans cette première sortie médiatique à un organe de presse algérien, le joueur parmesan ouvre son cœur au Buteur et évoque plusieurs sujets, entre autres ses ambitions, son avenir et son désir de porter un jour le maillot de la sélection championne d'Afrique 2019, il y a quelques mois en Egypte. Entretien ! Tout d'abord, présentez-vous au public algérien ? Je m'appelle Réda Aissaoui, je suis né le 6 août 2003, j'ai donc 16 ans et j'évolue depuis que je suis jeune à Parme AC comme défenseur central. Cette saison, je suis en catégorie U17 et j'espère continuer ma progression avec mon club à Parme. Parlez-nous de votre saison avec Parme cette année ? Ça se passe très bien, je n'ai raté qu'un seul match depuis l'entame de la saison, c'était lors de la première journée où j'avais ressenti une fatigue, après une semaine passée un petit peu malade. Sinon j'ai pris part aux 6 autres matchs comme titulaire et j'ai même marqué un but pour mon équipe. Donc voilà, Hamdoulillah, je continue sur la lancée de la saison dernière On a appris que vous étiez dans le collimateur de la sélection d'Italie, pouvez-vous nous confirmer cela ? Franchement, je n'ai pas eu vent de cela mais sachez que mon choix pour mon avenir international est déjà fait. Je travaille dur pour avancer et suivre le cursus de ma progression. Après, mon objectif est d'opter pour une sélection qui m'offre la sérénité et l'envie de continuer à aller de l'avant. On comprend que vous allez certainement opter pour la Squadra ? Non, je veux jouer pour l'Algérie. C'est un choix décidé car je me considère à fond comme Algérien. Maintenant, je ne sais pas comment vous l'expliquer. Certes, je suis italien de naissance et de nationalité mais je me sens aussi algérien à cent pour cent. Pourquoi ce choix de jouer pour l'Algérie ? Tout simplement parce que mon papa m'a inculqué l'amour du pays très jeune et m'a donné cet amour sans limite et sans condition pour l'Algérie. Donc voilà, je le dis en arabe : «Ana m3a l'Algérie !» Avez-vous suivi le sacre de l'Algérie en Coupe d'Afrique ? Bien évidemment ! J'ai vécu cela comme un fou. Hamdoulillah, on a gagné la Coupe d'Afrique et on a fêté cela en famille. On a chanté et dansé de joie. C'est un moment inoubliable. Comment avez-vous trouvé cette équipe d'Algérie ? Formidable ! C'est pour de tels moments magiques qu'on aime jouer et faire carrière dans le football. Ils étaient très forts au milieu du terrain. On a joué à l'italienne avec la grinta et l'engagement physique intense, ils étaient vraiment forts, ils nous rendus fiers. Quel a été le joueur qui vous a le plus impressionné ? Franchement, ils étaient tous forts. Pour ma part, j'ai trop aimé le travail de Bennacer et le génie de Mahrez. Il y a aussi Atal qui est extraordinaire avec le ballon. Un mot sur Atal puisque vous êtes défenseur dans un pays où la défense n'est pas un vain mot ? Atal ? Il est exceptionnel, c'est un joueur rapide, intelligent et très précieux sur le plan offensif. C'est un joueur que j'admire beaucoup et que j'apprécie. Quand je le vois jouer, je me régale. Et Bennacer qui n'est pas loin à Milan ? Ah lui, c'est mon chouchou ! C'est notre fierté ici en Italie. Avec Ghoulam à Naples, Bennacer fait vraiment honneur au footballeur algérien. Je l'ai déjà croisé lors de la visite d'Empoli à Parme. En plus d'être un grand joueur, c'est quelqu'un de très gentil Quel a été le match de l'Algérie qui vous a le plus emballé durant cette CAN 2019 ? C'est bien sûr la finale contre le Sénégal. Lors du premier match contre cette grande équipe, c'était tellement tactique, et on a pu résister à la force physique des Sénégalais. Après en finale, on s'est battus en se montrant si agressifs du début jusqu'à la fin. Si on vous convoque pour jouer en Equipe nationale des jeunes, seriez-vous prêt à répondre favorablement ? Bien sûr ! Je n'attends que cela arrive. Si on me fait appel, je viendrai avec plaisir. Ça me permettra de découvrir les terrains africains et le football africain pour bien m'aguerrir. Comme ça si je suis appelé à défendre les couleurs de mon pays en équipe A, je n'aurai pas de soucis d'adaptation. Un mot pour la famille Aissaoui en Algérie et plus particulièrement à Bir Mourad Raïs ? Je les salue tous et je leur dis Inch'Allah, je viendrai jouer pour l'Algérie. Je donnerai tout pour combler ma famille ici en Italie et en Algérie, Inch'Allah. Entretien réalisé par Moumen Ait Kaci Ali