Eto'o : «Le Japon, l'équipe la plus dangereuse du groupe» A bientôt 34 ans, Rigobert Song va participer à sa quatrième Coupe du monde. L'ancien défenseur de Metz, Liverpool et Lens est revenu sur son expérience avec les Lions. Du Mondial 1994 à l'édition 2010, le Cameroun a bien changé. Retour sur dix-sept ans des Lions Indomptables. Comment abordez-vous votre quatrième Coupe du monde ? C'est effectivement la quatrième. Mais c'est aussi la dernière. Je la vis autrement, évidemment, que la première fois. Mais la motivation et l'envie sont là. Je ne vis pas avec le passé, mais c'est vrai que j'ai du mal à me rendre compte que c'est déjà la quatrième. Je n'arrive pas y croire. J'ai toujours autant d'envie et de détermination. Je viens pour apporter mon vécu à la jeunesse et, surtout, leur montrer ce que c'est que l'esprit Lion ! On imagine que participer à la première Coupe du monde en Afrique du Sud, ça doit être particulier pour vous... C'est un beau symbole de finir comme j'ai commencé. Parce que ma première compétition avec le Cameroun, ce n'est pas la Coupe d'Afrique, c'est la Coupe du monde. C'était en 1994 aux Etats-Unis. J'occupais la chambre avec Roger Milla qui avait à l'époque 42 ans. Entre chaque séance, nous devions nous occuper de notre linge. Franchement, je ne le voyais pas faire sa lessive. Donc, je lui cirais les pompes, lavait son linge et mettais tout à disposition pour la séance suivante. Cette fois, je rentre à la maison, sur le continent africain. Je voudrais finir sur de bons résultats, ce serait encore mieux. Vivre l'expérience de 90, ce serait génial. Eux, c'étaient des héros. Le groupe actuel a d'énormes qualités, on a un coup à jouer. Comment avez-vous vécu la perte du brassard ? Franchement, ce n'est pas si dur de perdre le brassard. Dix-sept ans de carrière, ce n'est pas dix-sept jours ou dix-sept mois. J'ai porté le brassard de capitaine pendant dix ans, c'est beaucoup. L'avoir perdu ne me perturbe pas. D'ailleurs, personne n'a rien dit. Moi, je me suis simplement remis au travail. Le temps passe, il fallait passer le relai. Je l'ai bien pris. C'est une décision de Paul Le Guen. Samuel Eto'o a assumé ses responsabilités. C'est notre devoir à nous les aînés de l'accompagner. Vous étiez déjà de la CAN 1996 qui s'est déroulée en Afrique du Sud. Quels souvenirs en gardez-vous ? Franchement, c'est un super souvenir. Lors du match d'ouverture, face à l'Afrique du Sud, il y avait une super ambiance. Bon, au niveau des résultats, ce n'était pas ça. On est rentrés aussi vite qu'on est venus. Cette fois, j'espère rentrer le plus tard possible ! (Rires) On parle souvent des problèmes qui entourent l'équipe nationale du Cameroun... (Il coupe) C'est vrai, avant il y avait ces sempiternels problèmes de primes. Mais tout ça, c'est fini ! Maintenant, nous nous déplaçons en avions privés, nous dormons dans des hôtels cinq étoiles... Le Cameroun, c'est la Dream Team ! Tout est mis en place pour que tout aille pour le mieux. C'est d'autant plus vrai avec l'arrivée de Paul Le Guen qui a mis de l'ordre. On ne parle plus des primes. Tout se passe bien. C'est à nous, joueurs, d'assurer maintenant. Eto'o : «Le Japon, l'équipe la plus dangereuse du groupe» De passage au Portugal avec la sélection du Cameroun qui prépare le Mondial 2010, l'attaquant de l'Inter de Milan, Samuel Eto'o, a critiqué l'élection du meilleur joueur de l'année de la FIFA. Le joueur affirme que, même si la victoire de l'Argentin Messi est juste, il aurait mérité de se retrouver parmi les premiers au classement de l'an dernier. «La vérité, c'est que je ne serai jamais élu meilleur joueur du monde. Regardez ce qui s'est passé en 2009. J'ai marqué 40 buts au cours de la saison 2008/09, j'ai remporté le triplé et j'ai été en grande partie responsable du succès de Barcelone. Mais ils ont placé Kaká dans les cinq meilleurs et je n'en faisais pas partie. Si je n'ai pas pu me rapprocher du prix une année où j'ai marqué tant de buts, je ne vais donc jamais réussir à le remporter», affirme Eto'o en entrevue au magazine "Kick Off". Sur la participation du Cameroun à la Coupe du Monde en Afrique du Sud, l'attaquant affirme que son équipe peut remporter le Mondial. «Le Cameroun peut remporter la Coupe du monde. Les gens disent que je suis fou quand je dis ça, mais si vous croyez que vous avez la meilleure équipe au monde, vous serez certainement plus forts». Eto'o analyse les adversaires du Cameroun dans le groupe E qui compte la Hollande, le Danemark et le Japon. Il affirme que les Asiatiques seront les adversaires les plus difficiles. «Nous avons de bonnes chances de passer dans notre groupe, et même en étant premiers. La Hollande est peut-être favorite. Ils ont une équipe forte et normalement, ils vont loin dans ce type de tournoi. Mais le Japon est l'équipe la plus dangereuse du groupe. Personne ne sait ce dont ils sont réellement capables.»