Les années se suivent mais ne se ressemblent pas. Jugée comme indispensable il y a quatre ans, la présence de Fabio Cannavaro au sein de la Squadra Azzura ne fait désormais plus l'unanimité. Les années se suivent mais ne se ressemblent pas. Jugée comme indispensable il y a quatre ans, la présence de Fabio Cannavaro au sein de la Squadra Azzura ne fait désormais plus l'unanimité. Ballon d'Or et meilleur joueur de l'année de la FIFA en 2006, le capitaine de l'Italie ne s'affiche plus comme une valeur sûre. Mais à 36 ans, le footballeur le plus capé de l'histoire de la sélection italienne (132 sélections) conserve la confiance de son coach Marcelo Lippi. «Vous ne pouvez pas juger la capacité d'un joueur uniquement sur l'âge et ses capacités techniques», a déclaré le sélectionneur en conférence de presse. «L'enthousiasme, le charisme, la sagesse, l'expérience internationale : tout cela doit être pris en considération.» Mais l'expérience peut-elle justifier à elle seule la titularisation de Fabio Cannavaro en Afrique du Sud ? Cette saison, ses performances sous le maillot de la Juventus ont laissé à désirer. Souvent dépassé et approximatif dans son placement, il n'est plus aussi impérial au sein de la défense de la Vieille Dame. Même si la difficulté est collective, un chiffre tend à prouver le déclin d'un défenseur dont l'influence est aujourd'hui moindre : la Juve n'a été que la quinzième défense du Calcio avec 56 buts encaissés. Inquiétant quand on sait que deux joueurs sur quatre composent l'arrière-garde titulaire de la Squadra Azzura (ndlr : Cannavaro et Chiellini). Il n'en faut pas moins pour que sa présence au Mondial fasse l'objet d'un débat chez les supporters transalpins. Un débat qui précède sa retraite internationale qu'il prendra à l'issue du Mondial. Mais face à ses détracteurs, Fabio Cannavaro préfère jouer la carte de l'ironie, tout en affichant ses ambitions. «On espère tous ramener la coupe à la maison», a-t-il avoué début mai dans les colonnes de la Gazzeta dello Sport. «Mais cette fois pour bel et bien la garder (ndlr : l'équipe remportant quatre fois la compétition peut garder le trophée). On dit déjà que je suis trop vieux pour jouer en équipe nationale : imaginez ce que ce sera en août. Qu'ils attendent la fin de la Coupe du Monde et tout sera fini.»