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Exclusif : Messi : «Face à l'Angleterre, l'Algérie doit jouer pour gagner»
Publié dans Le Buteur le 17 - 06 - 2010

«Je ne peux pas oublier Argentine-Algérie du Camp Nou»
Entretien réalisé par Jorge Lopez pour Sport (Espagne)
et Mohamed Saâd pour Le Buteur (Algérie)
Réaliser une interview avec Lionel Messi est un événement. C'est que l'attaquant argentin est réfractaire au contact avec la presse. Lorsqu'il est dans l'obligation d'être présent à une conférence de presse, cela s'apparente pour lui à une véritable corvée. C'est dire que c'est rare que le jeune prodige du Barça accepte de s'exprimer dans les médias. Cette interview constitue même une première d'une certaine manière, puisque jamais, par le passé, Messi n'avait accordé d'entretien durant une phase finale de Coupe du monde. Il a donc accordé ce privilège aux lecteurs du quotidien sportif espagnol Sport et du Buteur, dans lesquels l'interview paraît simultanément. Si les questions de Sport tournent autour de la sélection argentine et du FC Barcelone, celles du Buteur sont axées sur la sélection d'Algérie qu'il connaît bien pour l'avoir affrontée il y a trois ans et qu'il découvre de nouveau dans cette Coupe du monde.
Parmi les surprises de cette Coupe du monde, la présence de l'Algérie. Vous qui avez eu l'occasion d'affronter cette équipe il y a trois ans au Camp Nou dans un match spectaculaire, pensez-vous que l'Algérie est à sa place en Afrique du Sud ?
Je crois qu'il n'y a rien à dire là-dessus. L'Algérie tout comme les autres sélections qui sont ici sont à leurs places. Si l'Algérie a réussi à se qualifier, c'est qu'elle l'a bien mérité. Vous savez, il est devenu de plus en plus difficile d'assurer un billet qualificatif pour une Coupe du monde et nous les Argentins, nous sommes bien placés pour le savoir. Ne serait-ce que pour ça, il faut rendre hommage à l'équipe algérienne. Personnellement et après la rencontre du Camp Nou, je me suis dis pourquoi cette équipe qui nous a mené la vie dure n'était pas connue à l'échelle mondiale. Maintenant, c'est fait.
Vous rappelez-vous de ce match du Camp Nou ?
Bien sûr ! Un match avec un tel score, on ne peut pas l'oublier surtout qu'il s'est joué au Camp Nou, mon jardin. Les Algériens nous ont tenu tête en sortant parfois le grand jeu. Je me rappelle que le jeu n'a jamais été fermé ni par nous ni par les Algériens et c'est pour ça que le match a été spectaculaire et qu'il y a eu beaucoup de buts (NDLR : 4 à 3 en faveur de l'Argentine).
L'Algérie a très mal entamé le Mondial en perdant son premier match face à la Slovénie. Pensez-vous que les Algériens ont encore une chance de se rattraper pour passer le premier tour sachant que leur prochain adversaire s'appelle l'Angleterre ?
Perdre un à zéro prouve que le match a été serré et que les Algériens auraient pu également l'emporter. Concernant le prochain match de l'Algérie face à l'Angleterre, je pense que dans une Coupe du monde, il y a les 32 meilleures équipes de la planète, le niveau ne doit pas être très différent. C'est vrai que l'Angleterre et l'un des candidats à la victoire finale, mais elle ne doit pas sous-estimer l'Algérie si elle veut conserver son statut.
Contre des équipes physiques comme l'Angleterre, pensez-vous que l'Algérie doit proposer un jeu plus technique pour avoir une chance ?
Je ne sais, je ne suis pas habilité à répondre à cette question. Ma tête est avec la sélection d'Argentine. Tout ce que je sais, c'est qu'il ne faut pas changer toute sa philosophie du jeu parce que soi- disant en face il y a l'Angleterre. Non, il faut faire le spectacle, tenter de gagner. Comme ça, il n'y aura pas de regrets.
Savez-vous que Zidane a des origines algériennes ? Que pensez-vous de ce joueur ?
Tout le monde sait que Zidane est d'origine algérienne. Lui-même le répète souvent. Pour moi, Zidane a été un très grand joueur, avec une technique exquise qui a conquis plusieurs titres individuellement et en club. Il restera l'un des meilleurs joueurs de l'histoire du football.
Il suffit de vous regarder sourire tout le temps pour se convaincre que vous êtes en train de bien vous amuser durant cette Coupe du monde. C'est comme ça que vous avez rêvé de vivre ce Mondial sud-africain ?
C'est ce à quoi je m'y attendais. Je savais que beaucoup de choses allaient changer pour moi. Que ça allait être mon jour. Je savais aussi que la Coupe du monde n'avait rien à voir avec les éliminatoires. Jusqu'à présent les choses se passent comme je l'imaginais et le souhaitais. Tant mieux, mais je touche du bois car il reste encore beaucoup de matchs. Espérons que la situation ne change pas jusqu'à la fin. Face au Nigeria, j'ai touché beaucoup de ballons. Généralement en sélection, je jouais devant juste derrière l'attaquant de pointe, cela me privait de ballon. Contre le Nigeria, tout le monde voulait me faire parvenir le ballon à tout moment et les choses se sont bien déroulées pour moi. Heureusement.
Vous disiez tout à l'heure que vous êtes concentré sur la sélection argentine. Etes-vous au courant de ce qui se passe au Barça ?
Je suis en Coupe du monde et je suis bien dedans, mais je suis au courant des grandes informations de mon club. Comme par exemple l'histoire des élections.
Pourquoi l'Argentine est en Afrique du Sud ?
Pour être championne du monde, bien sûr.
Vous le dites avec beaucoup de conviction, Leo...
Oui, parce que nous avons une équipe capable d'aller jusqu'au bout et gagner la Coupe du monde. On va monter en puissance à mesure que la compétition avance dans le temps. En défense, on travaille bien ; la preuve on n'a pas encaissé de but ni face au Nigeria ni en matchs amicaux contre l'Allemagne et le Canada. Devant, il y a des joueurs capables de décider seuls du sort d'un match. Je sens le groupe très motivé avec beaucoup d'envie et de confiance. On sait tous qu'on a les moyens de remporter cette Coupe du monde et on va tout faire pour y arriver. Moi-même, je suis très confiant.
L'Argentine n'était pas candidate pour les spécialistes, mais elle l'est devenue après son premier match face au Nigeria. L'équipe a-t-elle changé par rapport aux éliminatoires ?
Pourtant, nous sommes les mêmes sur le terrain, non ? Nous sommes juste en train de monter en puissance comme je viens de vous le dire. Pour l'instant, les candidats sont l'Espagne, le Brésil et l'Angleterre…
C'est bien de mettre la pression sur les autres…
(Il rit) Non, l'Espagne, le Brésil et l'Angleterre sont arrivés meilleurs que nous en Afrique du Sud. Maintenant, ces équipes doivent le prouver ici, sur le terrain. L'Argentine va le faire sur le terrain et durant la Coupe du monde. Pas avant, ni après.
Etes-vous en contact avec vos coéquipiers du Barça de la sélection espagnole ?
Jusqu'à la veille de mon arrivée en Afrique du Sud, j'ai maintenu le contact avec Piqué et Xavi notamment. On parlait de ce qui allait être la Coupe du monde, de ce qu'on allait vivre en Afrique du monde. On parlait beaucoup en fait...
Maradona a dit que Veron est le Xavi de la sélection. Etes-vous d'accord avec lui ?
Oui. Sur le terrain, Verón me cherche toujours. Il me fait sentir à l'aise et je suis content de pouvoir compter sur son immense expérience parce que c'est un très grand joueur comme tous ceux qui font partie du groupe.
En sélection, êtes-vous enfin arrivé à vous hisser au niveau qui est le vôtre au Barça ?
Oui. Nous avons eu la chance de bien entamer la Coupe du monde avec cette victoire face au Nigeria. Cette fois-ci, je me suis senti comme lorsque je joue avec Barcelone. Après avoir mis de côté les matchs des éliminatoires où on avait passé des moments très difficiles, nous nous sommes tous donné le mot pour nous révolter. Il y a eu un changement et je l'ai vraiment senti ce changement. J'espère seulement que les supporters de mon pays m'aiment et me soutiennent autant que ceux du Barça. Je serai très heureux si cela aura lieu un jour. Moi, je n'ai jamais changé, je suis moi-même, il y a juste cette confiance du groupe, de l'entraîneur qui m'a permis un peu de jouer à mon aise sur le terrain. Oui, je me sens très bien en sélection.
Comment viviez-vous les critiques essuyées à chaque fois que vous jouiez pour la sélection ?
J'étais très affecté surtout parce que ma famille en souffrait. Les critiques sportives, je les ai toujours acceptées, mais quand on me tapait pour autre chose en inventant des histoires qui n'avaient rien à voir avec la réalité, ça me faisait mal. Très mal.
Etes-vous arrivé fatigué en Afrique du Sud après deux saisons très dures en club ?
Je suis bien arrivé. Je vais même très bien. En arrivant ici, j'ai eu le temps de travailler physiquement. Nous avons réalisé un travail spectaculaire. Non, je n'ai jamais senti que j'étais fatigué ou que je sortais de deux saisons éprouvantes.
Avec ce nouveau ballon, allez-vous tirer au but dans toutes les positions ou continuez-vous à chercher le poteau ?
Ce ballon est vraiment bizarre. Quand je tire en force, il devient fuyant. Je suis toujours en train de le tester pour trouver la meilleure manière de l'envoyer dedans.
Le monde du football réclame que ce Mondial soit le vôtre. Néanmoins, vous rendez-vous compte que vous avez à peine l'âge de Maradona en 82 ?
Je donnerai le meilleur de moi-même sans penser à mon âge. J'espère que les choses se passent bien comme cela a été le cas l'autre jour face au Nigeria et toute la saison au Barça. J'espère que ce sera le Mondial de l'Argentine d'abord. S'il sera mon Mondial ou pas ? On verra bien.
En plaisantant, Verón dit que vous êtes un grand dormeur. Combien de fois avez-vous rêvé de brandir la Coupe du monde ?
Je rêve toujours les yeux ouverts, pas seulement en dormant. Et je ne veux pas que ce soit qu'un rêve. Avec le groupe qu'on a, on ne doit pas rater cette belle opportunité.


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