«Nous aurons une semaine de préparation générale à Tizi, une autre spécifique au Maroc» «Face à la Slovénie, l'EN n'avait pas beaucoup osé» C'est au surlendemain du baisser de rideau de la précédente édition, le 2 juin, que l'entraîneur en chef de la JSK a quitté le sol algérien pour trois semaines de vacances que la direction lui a accordé, ainsi qu'aux joueurs. L'équipe reprendra le travail au plus tard mardi prochain, en prévision d'une importante échéance qui attend le club kabyle, la Champions africaine, dont le premier match l'opposera en terre égyptienne à l'Ismaïli. Tout ce temps-là la direction kabyle, la section de football notamment, n'a pas cessé de travailler l'aspect renforcement de l'effectif. A l'heure actuelle, ils ne sont pas moins de cinq nouveaux joueurs à avoir officialisé leur venue à la JSK. Le premier responsable technique de la JSK, Alain Geiger, a bien voulu répondre à toutes les questions inhérentes à l'actualité de son équipe et cela de son domicile en Suisse où il se trouve actuellement. Geiger nous parlera aussi de l'événement planétaire, la Coupe du monde. Geiger à qui nous avons demandé s'il suivait l'actualité de son club nous dira d'emblée : «Bien sûr que je suis au courant de tout ce qui se passe à la JSK, bien que je suis en Suisse. Je suis en contact permanent avec le président Hannachi et aussi Doudane. Il ne se passe pas un jour sans donner un coup de fil, je suis au courant que de nouvelles recrues sont arrivées ces jours-ci, et c'est ce qu'on a convenu avant même que nous terminions la saison précédente.» «Hannachi et Doudane savent quels sont les postes à promouvoir» Invité à livrer ses premières impressions sur les nouveaux joueurs arrivés à la JSK, Geiger nous dira : «Je ne doute pas de la compétence du président Hannachi et de Doudane qui savent bien quels sont les joueurs qui doivent être ramenés pour la saison prochaine. Je vous informe qu'avant de prendre des vacances nous avons fait tous ensemble le point. Maintenant, pour vous parler des valeurs techniques il est encore trop tôt, seulement je fais entièrement confiance à ma direction qui saura ramener des éléments avec qui nous réaliseront nos objectifs que ce soit en Ligue des champions, en championnat ou en Coupe d'Algérie. Donc, depuis que je suis en Suisse le contact n'a jamais été coupé entre les responsables et moi. On s'appelle tous les jours, et je suis au courant de tout ce qui a trait à l'actualité du club.» «Nous aurons une semaine de préparation générale à Tizi, une autre spécifique au Maroc» A quelques jours de la reprise des entraînements à Tizi Ouzou, nous avons demandé à Geiger s'il avait déjà établi une feuille de route à suivre durant ces trois semaines qui précédent l'entrée en lice en Ligue des champions. Geiger nous a affirmé qu'effectivement il avait déjà tracé les grandes lignes, appelées à être bien entendu enrichies en étroite collaboration avec le staff technique, son futur adjoint et le préparateur physique. «Tout à fait, j'ai pour le moment tracé les grands axes de notre prochaine préparation, des axes que nous allons tous ensemble améliorer une fois de retour au pays. Notre travail sera réparti en deux phases, une semaine de préparation générale que nous allons effectuer à Tizi, suivie d'une autre beaucoup plus spécifique qui aura lieu au Maroc. L'objectif numéro un est de préparer l'équipe au premier match face au club égyptien d'El Ismaili», a précisé Geiger. «On peaufinera le staff technique à mon retour» Plusieurs cercles ont rapporté que l'entraîneur en chef de la JSK aurait décidé de ne pas rentrer seul, puisqu'il songe sérieusement à ramener avec lui son futur adjoint de Suisse où il est en vacances actuellement. Une information que Alain Geiger dément catégoriquement. «Non, il n'a jamais été question que je revienne avec un adjoint de Suisse. Ce point relève purement des prérogatives du président Hannachi. Lorsque je serai de retour on débattra de ce sujet, mais je n'ai pas l'intention de ramener un adjoint», a affirmé Geiger. «Face à la Slovénie, l'EN n'avait pas beaucoup osé» Invité à donner ses impressions par apport à l'entrée ratée de l'Equipe nationale d'Algérie au Mondial, Geiger a expliqué la défaite face à la Slovénie par le fait que les Verts n'ont pas beaucoup osé en attaque. «C'est dommage, vraiment dommage que l'Algérie eut raté sa première sortie au Mondial face à la Slovénie. Les joueurs algériens n'ont pas beaucoup osé, en attaque surtout. J'ai pourtant constaté qu'il y avait un bon coup à jouer. Toutefois, il leur reste encore deux matchs, quatre points à prendre au minimum pour espérer se qualifier au prochain tour. Tout reste du domaine du possible. Le fait saillant de ces premiers matchs est que plusieurs équipes ont fait dans la prudence, et ça leur a coûté cher, contrairement à d'autres sélections qui ont pris des risques et ont réussi. Dans le football moderne, il faut justement prendre des risques… », assure Geiger. «Face aux Anglais et aux USA, les Algériens doivent faire valoir la carte offensive» Toujours à propos de la sélection algérienne, même si Geiger pense que la mission va encore devenir beaucoup plus difficile, il dira : «Maintenant, il ne reste qu'à sortir ses griffes et jouer à outrance la carte offensive. Il ne faut surtout pas se dire que les jeux sont faits, il reste quand même deux matchs à jouer dans ce premier tour, quatre points pourraient bien suffire pour passer au second. Je souhaite bonne chance aux Verts.» « La Suisse a battu héroïquement l'Espagne après dix-huit matchs sans victoire » Avant de finir, nous avons demandé à Geiger comment le peuple suisse avait accueilli l'entrée en fanfare de leur sélection face au prétendant au sacre, l'Espagne. Modestement, il dit : «Je vous assure qu'avant le match personne ne pouvait miser pour une victoire. On est même arrivés à dire qu'un match nul serait un résultat positif, ou au mieux éviter une raclée face à une sélection d'Espagne qui nous pose de sérieux problèmes à chaque fois que nous sommes appelés à l'affronter. Tenez-vous bien ! En dix-huit confrontations entre les deux sélections, jamais la Suisse n'est sortie vainqueur. Les résultats étaient toujours en faveur de l'Espagne, 15 défaites contre seulement 3 matchs nuls. C'est pour vous dire que c'est un exploit historique que nos internationaux ont réalisé. Maintenant, il faut savoir maintenir le bon état d'esprit de nos capés en Afrique du Sud, il ne faudrait pas que cette victoire soit un exploit ponctuel. Nous avons encore deux matchs à bien gérer pour passer au deuxième tour.»