«On regrette beaucoup les points perdus face à la Slovénie» «On a joué mieux que lors des deux premiers matchs» Ceux qui s'attendaient à ce que Saâdane nous parle de son avenir à la tête des Verts, maintenant que le Mondial est terminé pour l'Algérie -c'est ce qui l'avait promis- ont été envoyés paître. Le coach des Verts, dont le contrat expire ce mois-ci, n'a rien voulu dire. Il a seulement fait savoir que sa réponse, il la réservait à Raouraoua. Sans doute par correction. Bien qu'il ait tenté d'esquiver la question des journalistes, il a insinué, néanmoins, que sa décision était prise et qu'il en informerait le président de la Fédération au moment opportun. «Tout ce que je peux vous dire, c'est qu'à l'heure qu'il est, ma décision a été prise. Je me dois de ne pas la rendre publique par correction envers la FAF. Je rencontrerai le président de la Fédération au moment opportun pour lui faire part de ma décision. Là, j'ai envie de remercier tout le monde pour tous ces moments. Merci aux dirigeants ! Merci aux joueurs ! C'était une aventure incroyable, des moments inoubliables», a reconnu Saâdane qui s'est attelé par la suite à analyser ce match face aux USA, mais aussi le parcours des Verts lors de ce Mondial. «On regrette beaucoup les points perdus face à la Slovénie» Aujourd'hui que les jeux sont faits, Rabah Saâdane dit regretter énormément les trois points «offerts» à la Slovénie en ouverture du groupe C, le 13 juin à Polokwane. «C'était le tournant. Je regrette aujourd'hui ces points qui étaient à notre portée. Avec un peu plus d'audace, on aurait pu gagner ce match. Dommage !», regrettait-il. «C'est cette défaite qui nous a éliminés» Rabah Saâdane ira plus loin en expliquant l'élimination par la défaite face à la Slovénie (1-0). «C'est cette défaite qui nous a éliminés. On a réalisé un bon parcours dans l'ensemble, mais on aurait pu sortir avec quatre points et non un, si nous avions su comment gérer ce match face à la Slovénie.» «On a joué mieux que lors des deux premiers matchs» Saâdane a estimé, par ailleurs, que son équipe a mieux joué que lors des deux premiers matchs. «Nous avons mieux joué que lors des deux premiers matchs. On s'est mieux comportés dans les situations offensives. Il y avait un meilleur visage. Plus d'occasions de marquer. Dommage qu'on ait pêché dans le dernier geste. J'ai envie de mettre ça sur le dos de la pression. Avec un peu plus de lucidité, on aurait pu marquer. L'adversaire aussi. C'était en gros très disputé, ouvert aussi. J'ai senti que les joueurs étaient quelque peu émoussés vers la fin. Ils ont subi les effets de l'altitude. Raison pour laquelle je leur ai demandé de ne pas se dépenser et de savoir gérer leurs efforts.» «La pression a constitué un handicap pour les joueurs» Le sélectionneur national a essayé d'expliquer le manque de lucidité de ses joueurs par la grosse pression qui pesait sur leurs épaules lors de ce match. «Il y avait une pression terrible sur eux. Le fait qu'il y avait une qualification au bout a eu pour conséquence une pression supplémentaire sur les joueurs. Ils savaient qu'ils étaient attendus et ça, ils n'ont pas su le gérer. Ça s'est fait ressentir lors du dernier geste. Avec un peu plus de lucidité, on aurait pu faire mieux». «Il faudra penser à chercher un attaquant d'envergure» L'Algérie quitte le Mondial avec cette statistique fort significative. Zéro but marqué. La faute à qui ? Au manque d'un attaquant d'envergure que Saâdane conseille d'aller chercher quelque part. D'Europe, sans doute, pour maintenir la politique prônée pour le moment. «On a gagné un grand gardien. Un milieu de terrain costaud. Mais il nous manque un attaquant de classe mondiale. Quelqu'un qui peut marquer à tout moment. Cet attaquant, il faudra le trouver, si on veut renforcer cette équipe qui a de l'avenir.» «Après 24 ans d'absence, il ne fallait pas s'attendre à plus» L'apprentissage ! L'argument nous a été servi de nouveau par Saâdane en conférence de presse. Le sélectionneur national, qui a de tout temps proclamé et acclamé cet esprit là –gagne-petit ?- repart avec beaucoup de satisfactions. «Il ne fallait pas s'attendre à plus, après 24 ans d'absence», a-t-il dit. Oui, en effet ! On ne s'attendait pas à ce qu'ils nous ramènent la Coupe du monde, mais juste à un peu plus d'envie, de conviction et de personnalité. C'est tout. «L'équipe est sur une courbe ascendante. Elle s'améliore de match en match. Il n'y a qu'à comparer notre rendement lors de ces trois matchs pour s'en convaincre. Maintenant, il ne faut pas s'arrêter en si bon chemin. Nous avons gagné une équipe dont il faudra prendre soin. Il faut continuer à travailler dans ce sens», a-t-il fait savoir. Rabah Saâdane a terminé par remercier «tout le monde».