«J'ai reçu des offres d'Europe, du Golfe et même d'Asie.» Son expérience au Qatar n'aura duré en fin de compte que six mois. Rafik Saïfi, le désormais ex-international algérien, revient dans cet entretien accordé au journal Al Arab sur la résiliation de son contrat avec Al Khor, son ancien club. Est-ce vrai que vous avez resilié votre contrat avec Al Khor ? Oui, cela a eu lieu il y a deux jours. Actuellement, je suis toujours au Qatar où je m'entraîne en solo pour garder la forme, en attendant de terminer les démarches administratives le plus tôt possible. Quand le plus tôt possible ? Le contrat a été résilié à l'amiable entre les deux parties. Nous avons aussi décidé mon agent et moi, avec bien sûr l'accord de la nouvelle direction d'Al Khor, de tout régler dans les plus brefs délais. J'ai rencontré M. Mohamed Mokaled Al Merikhi lundi dernier en présence de mon agent. Nous sommes tombés d'accord sur plusieurs points, mais oralement seulement. Il s'est montré très compréhensif. D'ailleurs, je profite de cette occasion pour le remercier pour tout. Comment l'entrevue s'est-elle déroulée ? Nous avons trouvé un accord commun en présence de mon agent. Combien allez-vous empocher avec la résiliation de votre contrat ? Je ne peux pas révéler les détails de l'accord trouvé entre la direction du club et moi. Le plus important n'est pas combien je vais toucher, mais plutôt que notre collaboration soit terminée. Avez-vous officialisé cet accord ? Non, pas encore. C'est d'ailleurs pour cette raison que je suis toujours au Qatar. Tout devra être réglé dans les heures à venir ou au plus tard samedi (aujourd'hui, ndlr). Peut-on connaître votre prochaine destination ? Jusqu'au moment où je vous parle, sachez que je n'ai rien encore décidé. J'ai laissé le soin à mon manager d'étudier toutes les offres. J'ai des touches avec des clubs européens, du Golfe mais aussi d'Asie. Seulement, je ne veux pas me précipiter. Je préfère prendre le temps qu'il faudra avant de trancher la question de mon avenir. Après avoir été le seul international algérien à avoir évolué au Qatar, d'autres internationaux ont pris le même chemin. Que pouvez-vous nous dire là-dessus ? Je tiens à préciser que contrairement à ce que pensent certains, le championnat qatari n'est pas faible. Il y a beaucoup de bonnes équipes à l'image d'Al Gharafa, Al Rayan, Al Sadd et Al Nadi Al Qatari. Au sein de ces équipes, chaque joueur peut s'épanouir et progresser. Une fois au Qatar, je pense que les joueurs algériens trouveront tous les moyens à leur disposition pour réaliser un bon parcours. Vous concernant, avez-vous trouvé vos repères dans le championnat local ? Au début, j'ai eu du mal à m'adapter, surtout au climat chaud et humide. Mais avec le temps, j'ai pris l'habitude de jouer dans de telles conditions. Ce sont mes engagements avec l'Equipe nationale et les voyages qui m'ont déstabilisé un petit peu. Malgré cela, j'ai toujours donné le meilleur de moi-même. J'aurais aimé porter le maillot d'Al Khor une deuxième saison, surtout après avoir pris ma retraire internationale, mais des empêchements m'ont contraint de prendre une telle décision. Donc, vous ne regrettez pas votre expérience au Qatar ? Je n'ai jamais regretté ce choix. Au Qatar, j'ai connu beaucoup d'hommes. D'ailleurs, je suis toujours en contact avec certains d'entre eux. Et puis, au Qatar, il t a des infrastructures qu'on ne trouve même pas en Europe. Cela permet aux joueurs de faire étalage de leur talent. Même les infrastructures médicales sont parmi les meilleures. Pour moi, Aspitar est l'une des meilleures au monde. De telles infrastructures pourraient-elles suffire pour que le Qatar organise la Coupe du monde 2022 ? Je n'ai aucun doute là-dessus. J'étais en Afrique du Sud, et je peux vous assurer que le Qatar a de meilleurs terrains et meilleures infrastructures. Le Qatar, qui peut organiser deux Coupes du monde en un an, est capable de décrocher le billet pour organiser le Mondial. Concernant la chaleur, sachez qu'en Afrique du Sud, la température a atteint moins 6 degrés. Je ne vois pas la différence entre le chaud et le froid vu que les stades seront climatisés. Après une aventure d'une année, qu'avez-vous à nous dire sur cette expérience ? Je n'ai joué que durant six mois. Franchement, ce que j'avais trouvé dépassait mes espérances. Les gens sont tellement gentils, ça m'a vraiment marqué. Ce fut ma première expérience dans un pays musulman. Il y a des mosquées partout pour faire la prière. J'ai passé le mois sacré du Ramadhan avec mes frères qataris. Je profite de cette occasion pour les remercier pour tout. Si un jour vous receviez une offre d'un club qatari, reviendriez-vous ici pour tenter une nouvelle expérience ? Je serais content de tenter une nouvelle expérience, mais je laisserais le soin à mon manager étudier ma future destination. Actuellement, j'ai beaucoup plus besoin de vacances après une longue saison où nous avions réussi à maintenir Istres en Ligue 2, alors que le club était tout près de rétrograder en National.