FF le compare à Dahleb . Dans un portrait signé Nabil Djellit, France Football dresse un très bon portrait sur l'international algérien Ryad Boudebouz qui n'a eu besoin que de quelques minutes avec les Verts pour ravir la vedette à pas mal d'anciens et devenant ainsi le plus grand espoir du football algérien au point d'être comparé à l'inimitable Mustapha Dahleb. Les premiers pas Comme son idole Zidane, Ryad Boudebouz est un fils d'un ouvrier algérien. Mais son destin, lui, n'épousera pas les mêmes contours. A vingt ans, il a choisi l'Algérie. Né à Colmar, Ryad suit ses grands frères et fait ses classes dans les clubs de sa ville. A douze ans, il est repéré par l'œil avisé d'Eugène Battmann. Il quitte alors sa fratrie de quatre frangins, ses potes et son quartier pour Sochaux. Pendant quatre ans, ce talentueux gaucher peaufine ses gammes. «Je me souviens qu'un matin je descends de chez moi et je lis dans la presse que j'intéresse Manchester United. J'avais seize ans. Un recruteur de MU est venu proposer à mes parents un contrat de quatre ans. Mais j'ai préféré rester. Je me suis plutôt servi de cet intérêt pour qu'on me signe un contrat pro à Sochaux.» En mars 2008, son vœu est ainsi exaucé. Séduit, Francis Gillot lui ouvre les portes de la L1. L'éclosion Très rapidement, Ryad montre l'étendu de son talent. Son coup de reins marque les esprits. Cette saison, avec un lob de 50 mètres réussi contre Monaco en quarts de finale de la Coupe de France, il fait le buzz. Rabah Saâdane, lui, n'a pas attendu ce geste d'exception pour jeter son dévolu sur Ryad. Le sélectionneur algérien avait dépêché Karim Ziani, son meilleur ambassadeur, pour convaincre le milieu offensif de rejoindre les Verts, en fin de saison dernière. Hésitant, le garçon avait préféré attendre et continuer sa formation avec les moins de 19 ans de l'équipe de France. Il a finalement déclaré sa flamme en février dernier. «C'est une décision que j'ai prise en famille. Il est vrai que Karim, que j'ai connu à Sochaux, a été très important dans mon choix», confie-t-il. Cette décision lui a valu de vivre un Mondial à vingt ans. Titulaire contre l'Angleterre (0-0), il a, malgré l'élimination des Fennecs au premier tour, acquis une énorme expérience. Les rêves Le cadet des Verts ne se fait pas de souci. Il veut s'inscrire dans la durée avec les Fennecs comme en club. Prudent, «Debza» (bagarre en arabe dialectal) préfère ne pas griller les étapes. «J'ai entendu parler de l'intérêt du PSG ou de l'OM, mais je reste à Sochaux.» Avant d'enchaîner sur ses envies à venir : «Je suis un compétiteur. Si je ne joue pas, j'ai la rage; si je perds, c'est la rage. Cette saison, j'ai envie de jouer les trente-huit matchs. Etre plus performant au niveau comptable, je me vois bien marquer davantage et être plus décisif…» Il sait que pour cela il doit encore progresser, et notamment dépouiller un jeu parfois porté à l'excès sur le dribble. «C'est vrai que j'aime ça. Avant, c'était pire, mais j'essaye de rechercher de plus en plus l'efficacité», explique-t-il. ■ Et à part ça ? «J'adore les escalopes de ma mère. Je suis accroc à sa cuisine. A chaque fois, j'invite à la maison Marvin Martin, mon coéquipier, que je considère comme mon frère.» 74' Le nombre de minutes jouées par Ryad Boudebouz lors du Mondial. Resté sur le banc lors des matchs perdus contre la Slovénie et les Etats-Unis, il était titulaire contre l'Angleterre le18 juin (0-0), avant d'être remplacé en fin de match par Djamel Abdoun. Les dates qui comptent 1990-Naissance le 19 février 1997-12 mai. Il remporte la Coupe Gambardella avec Sochaux. 2008- 8 novembre. Il inscrit son premier but en Ligue 1. 2010- 28 mai. Première sélection en équipe d'Algérie contre l'Eire, à Dublin. Il fait son entrée à la 67e minute.