"J'étais très surpris de voir ce jour-là, le président du club jeter de l'argent aux supporteurs depuis sa voiture dans les ruelles de la ville." Une première défaite à domicile face à l'Espérance. Une mauvaise surprise, non ? C'est sûr que c'est une défaite inattendue, surtout à domicile et devant nos supporteurs, sauf qu'il faut bien avouer que notre adversaire était mieux préparé que nous sur le plan physique, sans pour autant produire un jeu très élaboré. De notre part, nous avons fait de notre mieux pour démarrer cette compétition. Maintenant cela ne sert à rien de gamberger après cet échec, mais plutôt de tirer les bonnes leçons pour rectifier le tir à l'avenir. Est-il vrai que l'Entente a perdu la rencontre à cause du volet physique ? Nous avons certes démarré en retard les préparations par rapport à notre adversaire, qui était nettement mieux que nous dans ce domaine, mais je pense aussi que le forfait de quelques cadres durant la dernière semaine et le décès de la mère du président Serrar nous ont un peu perturbés, même s'il faut retenir aussi les points positifs et essayer de gommer nos lacunes dorénavant. Après cette courte mais amère défaite, comment voyez-vous la rencontre face à Mazembe ? C'est une rencontre importante comme ça sera souvent le cas dorénavant durant cette phase des poules, surtout à l'extérieur, où nous devons nous appuyer sur notre expérience sur la scène africaine, pour espérer revenir avec un bon résultat, qui pourra à coup sûr gommer notre premier revers à domicile. Un commentaire sur le rendement des nouveaux face à l'Espérance ? Les nouveaux joueurs ne sont pas responsables de ce premier revers de la saison, car il n'est pas du tout évident de débuter une nouvelle expérience dans un club dans ce genre de rencontre, et j'affirme même que 90% de l'effectif a eu le même rendement, ce qui est très encourageant pour la suite de la compétition. Comment estimez-vous vos chances de vous hisser au dernier carré ? Nos chances sont toujours intactes pour passer au prochain tour, car malgré le fait de perdre les trois points à domicile, nous avons largement les moyens de remporter nos trois prochaines sorties à l'extérieur, car dans le monde du football, le mot impossible ne doit pas être utilisé, et il faut juste voir la performance de la JSK, qui a joué le jeu à fond, en revenant avec une précieuse victoire d'Egypte. Revenons au match face à Mazembe, où vous avez déjà affronté cette formation en 2000, avec le maillot jaune et vert de la JSK… C'était une aventure inoubliable au vrai sens du mot, car le club a loué un avion militaire, ralliant directement le Congo et le vol a duré 15 heures, où nous étions contraints de nous allonger sur des couettes, vu la souffrance immense durant l'intégralité du trajet. Gardez-vous toujours des souvenirs de cette sortie ? J'étais très surpris de voir ce jour-là, le président du club jeter de l'argent aux supporteurs depuis sa voiture dans les ruelles de la ville, car il possédait une fortune immense, à l'instar d'ailleurs de plusieurs hommes fortunés au Congo. Le pays possède une grande richesse d'or et de diamant, j'ai eu ce jour-là une autre idée de l'Afrique noire. On imagine aussi que vous gardez toujours en mémoire le décès de Gasmi... Qui pourrait oublier le regretté Gasmi, que nous avons enterré la veille de notre déplacement au Congo ? Nous sommes partis avec un moral au plus bas, sans oublier la fatigue immense durant le trajet. Nous avons joué la rencontre dans des conditions difficiles, revenant avec une défaite 2-0, certes, sauf que notre large victoire lors du match aller nous a permis de nous qualifier au tour suivant.