«Le plus important, c'est d'être prêt au coup d'envoi du championnat» Recruté pour donner plus de percussion à la ligne avant mouloudéenne, Khaled Kemas estime que le plus important est d'être fin prêt lors de la première journée de championnat. Nous avons profité de cette occasion pour découvrir une facette que le public algérien ne connaît pas de l'ex-Parisien qui a évoqué avec nous ses rapports privilégiés avec Nicolas Anelka. Pour quelle raison avez-vous fait l'impasse sur la séance de travail de cet après-midi (entretien réalisé hier) ? Avant tout, permettez-moi d'apporter une petite précision concernant l'orthographe de mon qui s'écrit Kemas et non pas Khemas, c'est-à-dire sans h. Maintenant pour répondre à votre question, c'est en raison de maux au ventre que j'ai dû faire l'impasse sur la séance de cet après-midi. C'est un problème passager qui devrait vite s'estomper et je pense que pas plus tard que ce soir, il n'y paraîtra plus. On voudrait avoir votre commentaire sur ce premier match amical face à Pniowek ? J'avoue qu'il me faudra encore du temps et des matches amicaux pour m'adapter dans mon nouveau groupe. Ce n'est pas facile d'être au top dès le premier match alors que vous êtes nouveau. Il me faut un temps d'adaptation pour retrouver toute ma verve. D'ailleurs, lors des matches d'application j'étais nettement mieux en jambes. N'avez-vous pas été quelque peu déstabilisé en ayant dû sortir après avoir joué à peine une demi-heure Pas du tout, car c'était programmé avant le match. Lors de la réunion technique le coach m'a spécifié que j'allais sortir au bout de vingt cinq minutes de jeu. Donc, de ce côté, il n'y a aucun souci. Est-ce que vous avez été gêné par l'état du terrain ? Comme tous les joueurs qui ont pris part à cette rencontre. Mais il ne faut se focaliser là- dessus. Le plus important lors d'un premier match test c'est de se mettre dans le bain pour ensuite y aller crescendo en terme de qualité de jeu proposé. Je sais qu'au fil des jours et des matches tout finira par aller mieux. Beaucoup de supporters du Mouloudia ne vous connaissent pas ou très peu. C'est l'occasion de vous faire connaître. Peut-être doit-on commencer par votre situation de famille ? Je suis marié à une Sétifienne avec laquelle j'ai deux enfants. Un garçon de cinq ans et demi qui se prénomme Merwan et une fille de trois ans qui s'appelle Maessa. On imagine que les membres de la famille de votre épouse sont des fans de l'Entente de Sétif ? C'est sûr. Quand on est Sétifiens, on supporte l'Entente qui est un grand club avec beaucoup de joueurs internationaux. Et de quelle région sont vos parents en Algérie ? Ma mère est de Miliana et mon père de Oued El Foddha, mais nous avons vécu à Bab El Oued où nous habitions juste au niveau des Trois-Horloges. Vous résidiez donc dans le fief du Mouloudia ? Mon frère est né et a vécu un peu ici. Alors que moi je suis né en France, plus exactement dans la ville de Créteil. Mais quand j'étais petit, je venais souvent à Bab El Oued. C'était l'effervescence surtout avant le derby entre le Mouloudia et l'USMA. Est-ce que du côté de votre famille ils sont supporters du Mouloudia ? Il y a des Mouloudéens mais aussi des Usmistes. C'est cela qui fait le charme de ce derby si particulier. Y a-t-il dans votre famille d'autres membres qui ont embrassé une carrière de football ? Il y a mon oncle qui a été un ancien international. Il a pris part à la CAN en 1992 avec la sélection nationale. Il a joué aussi au PSG et dans bien d'autres clubs. Pouvons-nous connaître son nom ? Il s'agit tout simplement de Youssef Haraoui qui est le frère de ma mère. Parlez-nous un peu des années passées au PSG ? J'ai été formé au PSG mais entre 1998 et 2001 il était difficile, voire impossible, de percer en équipe première surtout avec Philipe Bergeroo. Il y avait Marco Simone, Patrice Loko et Okocha, pour ne citer que ceux-là. Il y avait des joueurs connus qui étaient avec vous en ce temps-là ? Il y avait avec moi Lorik Cana, Selim Benachour et Nicolas Anelka. On avait comme entraîneur Antoine Kombouare qui est depuis la saison passée le coach du PSG. Face à cette situation qui persistait, j'ai décidé de partir en 2001. Mais la venue de Louis Fernandez a changé la donne pour mes potes comme Benachour, Cana et Anelka qui ont décroché leur ticket en équipe première. Moi, j'avais rejoint la formation écossaise du FC Dundee. Est-ce que vous avez connu Benhamou ? Benhamou est venu après, mais je le connaissais avant. C'est un très bon pote à moi. Est-il vrai que Ronaldinho s'est entraîné avec vous en attendant la régularisation de sa situation pour signer au PSG ? En provenance du Brésil, Ronaldinho ne pouvait pas jouer en raison d'un problème qu'il a eu au moment de son transfert avec son club de Porto Alegre. Et pour rester compétitif il s'est entraîné avec nous. Vous avez parlé d'Anelka. Est-il vrai que vous êtes très copain avec lui ? En plus de Benachour avec lequel je suis toujours en contact, avec Anelka, on s'appelle de temps en temps. Nous avons un ami commun qui me ramène souvent des équipements d'Anelka. Donc il vous envoie des équipements de sport ? Souvent il m'envoie des souliers de son équipementier et même des survêtements. D'ailleurs lors de cette dernière Coupe du monde, j'ai parlé à Anelka au téléphone après tout ce qu'il a enduré. Et je peux vous dire qu'il était abattu part tout ce tapage médiatique qui a entouré son renvoi de l'équipe de France. D'ailleurs, Nicolas m'a envoyé son dernier survêtement de l'équipe de France qu'il a porté lors de cette Coupe du monde en Afrique du Sud. Je le conserve précieusement chez moi. Et pourtant Anelka traîne une image de bad boy en France ? Il ne faut pas croire tout ce qu'on dit sur lui. C'est quelqu'un de très cool dans la vie. Il a deux enfants qui ont changé complètement sa vie et il s'est reconverti à l'Islam. C'est un type très attachant qu'on a voulu détruire en le jetant en pâture à la presse. Après avoir parlé d'Anelka, revenons à vous. Vous avez joué en Ecosse au FC Dundee puis l'année d'après, vous avez rejoint la formation de Motherwell ? C'était lors de la saison 2002-2003. J'avais pour entraîneur Therry Butcher l'ancien international anglais. On croit savoir que vous êtes très bon joueur au tennis de table ? J'avoue que je ne me débrouille pas mal. Pour le moment, personne ne m'a battu parmi les joueurs de l'équipe. Le seul qui m'a fait suer, c'est Zemmamouche. C'est un très bon pongiste. Mais aussi comme gardien de but ? Je ne vous le fais pas dire. Il est le meilleur gardien de but en Algérie. C'est une chance d'avoir dans le groupe un gardien de ce calibre et de cette qualité. Vous devez connaître l'autre joueur de l'USMA qui est Ammour ? Moi qui étais bercé par les derbies entre le Mouloudia et l'USMA, j'ai beaucoup vu Ammour jouer. C'était le joueur le plus percutant de l'USMA. Et je pense qu'il apportera un grand plus à l'équipe avec son expérience et son métier. Le club aura besoin d'un joueur comme Ammour lors de la Ligue des champions africaine. Vous avez été international espoirs sous la coupe de Mehdaoui ? Tout à fait, j'ai même pris part à un tournoi au Yémen. J'ai participé à la finale contre le pays hôte. J'ai inscrit un but puis je suis sorti suite à une blessure à la cheville après seulement une demi-heure de jeu. Depuis, je n'ai plus rejoué pour la sélection nationale. Vous n'étiez pas avec l'équipe en 2003 comme Hicham Mouissi lors du tremblement de terre de Boumerdès ? Non je n'y étais pas. Mais ceux qui ont vécu ce tremblement de terre en gardent encore des séquelles. Hicham Mouissi y était.