Le président blidéen nous a reçu, dimanche passé. Au cours de la longue discussion que nous avons eue avec lui, il nous a d'abord parlé du passage de l'USMB au professionnalisme. Le président blidéen nous a reçu, dimanche passé. Au cours de la longue discussion que nous avons eue avec lui, il nous a d'abord parlé du passage de l'USMB au professionnalisme. Il a évoqué les chances de l'EN pour ce qui est de la qualification pour la CAN 2012. Il s'étalera ensuite longuement sur son équipe et il ne doute pas un seul instant que l'USMB réalisera un bon parcours dans ce tout nouveau championnat professionnel. Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées lors du passage de l'USMB au professionnalisme ? A l'USMB, on avait cela en tête depuis plus de deux ans et cela après l'accord d'une assemblée générale qui a autorisé le bureau exécutif de l'USMB à aller vers le professionnalisme. D'abord, on a commencé à préparer les gens mentalement. Le professionnalisme n'est pas uniquement créer une société ou encore une affaire d'argent. Il fallait préparer tous ces gens-là à passer au professionnalisme, voir comment on peut évoluer, puisque même nous, nous sommes des profanes. Après cela, nous avons commencé à améliorer la gestion du club, informatiser notre administration, notre comptabilité, les fiches techniques de tous les joueurs. Quels sont les volets que vous appréhendiez ? On appréhendait un peu tout ce qui touche cette transition. Le grand problème qu'on a rencontré, c'est une évaluation des biens du club. Les experts en apports n'ont pas l'habitude de travailler dans ce domaine-là, aucun d'eux n'a été capable d'évaluer le club convenablement, notamment en matière de biens incorporels tels l'image du club ou encore son histoire. Un grand travail est en train de se faire dans ce domaine. Tout cela a nécessité d'énormes efforts, n'est-ce pas ? Nous avons commencé par faire les inventaires des biens corporels. A partir de là, il fallait arrêter quels étaient les critères sur lesquels on devait travailler. A partie de là, on a commencé à attaquer le travail, chapitre par chapitre, et on a réussi à évaluer l'image du club. A combien est-elle estimée ? Je ne vous donnerai pas de chiffres, mais nous n'avions aucun intérêt à exagérer, comme probablement certains clubs l'on fait. La raison en est toute simple, si vous surévaluez votre club, vous ferez fuir les actionnaires. Après cela, le rapport d'expertise a été validé et enregistré au niveau d'une étude notariale. Ne pensez-vous pas que tout cela s'est fait dans la précipitation ? Absolument. Le cahier des charges ne nous est parvenu qu'au début du mois de juillet. Tout s'est donc fait dans la précipitation. A mon avis, ce document est assez incomplet. A aucun moment, ce dernier n'a fait allusion aux mesures d'accompagnement de l'Etat aux clubs. La Ligue a fait ce qu'elle a pu, la Fédération était totalement absente. Tout cela laisse à penser que tout s'est fait dans la précipitation. Faites-nous une description de l'organisation de cette société ? L'organisation est celle de toute société commerciale et nous pensons avoir une certaine expérience dans ce domaine. C'est certain le facteur humain est capital. Nous nous sommes appuyés à l'USMB sur des personnes ayant une longue expérience dans le domaine de la gestion. Justement comment sera gérée cette société ? C'est une société commerciale qui évolue sous le code du commerce, alors nous allons la gérer comme telle. C'est-à-dire on a un capital qui est ouvert à des actionnaires et parmi ces derniers ressortent les membres d'un conseil d'administration. Le nôtre est composé de huit personnes qui vont remplacer l'assemblée générale. Ils peuvent se réunir une fois par mois ou tous les deux mois. Et pour ce qui est des autres actionnaires ? L'assemblée des actionnaires peut être convoquée par l'actionnaire majoritaire là où il veut. Une fois tout cela achevé, on passe à la structure directe de la gestion du club. Selon les lois en vigueur, on désigne un président délégué général, un directeur général, un directeur technique, un directeur de l'administration et de la comptabilité et un directeur de la sécurité. Ce que nous allons faire dans les tout prochains jours. C'est cet organigramme qui fera marcher la société. Quel est votre programme ? Notre programme est étalé sur 5 ans, donc c'est à partir de là que nous espérons récolter les fruits de ce que nous avons semé. On ne peut estimer le bénéfice, puisque ce n'est pas une science exacte. En plus, dans le football, les données sont différentes. Il n'y a pas de marchandise à vendre ou de la monnaie à échanger. Il faut être patient. Les investisseurs qui comptent mettre leur argent dans les clubs doivent aimer vraiment le football et surtout le club dans lequel ils pensent investir. Cela risque donc d'être compliqué pour tout le monde, n'est-ce pas ? On ne peut pas investir dans le foot en pensant récolter des dividendes une année après, surtout chez nous. Il ne faut pas oublier que les clubs sont dépourvus de moyens matériels et infrastructurels. Il n'y a pas un club aujourd'hui en Algérie qui a son propre stade ou son propre hôtel par exemple, donc c'est un départ à zéro. On va commencer doucement à construire ce club professionnel. Malheureusement, on aurait pu commencer depuis des années depuis l'instruction de la FIFA. Cela nous aurait permis de travailler étape par étape et non pas dans la précipitation. Subitement, on s'est réveillé et on veut monter le professionnalisme en deux mois. C'est du jamais vu. Un tel projet ne se décrète pas, il se construit avec l'aide de l'Etat. Déjà, aucun club en Algérie ne peut se projeter dans le professionnalisme sans l'aide de l'Etat. Une aide conséquente dans tous les domaines, que ce soit formation ou infrastructures. Justement, l'Etat a accordé des aides et des avantages aux clubs qui passeront au professionnalisme. Etes-vous satisfait de cela? Moi, je crois que les aides annoncées par l'Etat sont dérisoires par rapport au projet qu'on veut instaurer. Néanmoins, je dis que c'est positif, c'est un début. Rien n'interdit que l'année prochaine ils augmentent l'assiette du terrain ou encore le montant de leur subvention si la santé financière du pays le permet. Il faut positiver. On peut dire que dans 4 ou 5 ans, on aura fait quelque chose de bien. Les aides étatiques sont donc vitales… Parfaitement et la grande question est de savoir si les institutions chargées de l'exécution des directives du président de la République le feront rapidement en mettant un terrain à la disposition du club et une somme de 100 millions de dinars à un taux bonifié remboursable sur 15 ans. Il y a aussi l'exonération des taxes, de la TVA et la division par deux de l'IRG. Jusqu'à présent, on n'a rien vu. Dans la loi de finances complémentaire il n'a pas été fait allusion à ces mesures d'accompagnement pour les clubs sportifs. D'après ce que nous avons compris, il ne suffit pas de déposer un dossier pour aspirer bénéficier de ces avantages. Il est indispensable d'avoir des garanties, C'est une obligation, l'Etat ne vous donnera rien sans ça. C'est vrai qu'une aide va être débloquée, mais dans un cadre réglementaire. Quelles seront les priorités, une fois la machine lancée ? Bâtir un centre de formation et un centre de regroupement avec toutes les commodités d'un club professionnel. C'est-à-dire, hôtel, restaurant, cafétéria, centre médico-sportif... C'est la priorité. Il y aura des défis à relever sur le plan sportif. Quels sont-ils ? Il y a une politique de rajeunissement qui a été entamée et cela ne veut pas dire que nous n'avons pas des ambitions. De toutes les façons, nous mettrons toutes les chances de notre côté. Etes-vous satisfait, en ce qui concerne l'effectif actuel ? Aucun jugement ne peut être porté pour le moment. On compte plusieurs joueurs qui ont moins de 21 ans. C'est exceptionnel. Nous avons gardé quelques cadres pour les accompagner, mais au fur et à mesure, on va continuer à injecter du sang nouveau. Nous avons décidé de construire une équipe et on va le faire cette année. Parlons d'autre chose.Votre équipe s'entraîne et aura sûrement à recevoir à Mouzaïa. Cela ne sera-t-il pas pour vous un handicap ? L'intérêt de l'Equipe nationale prime et c'est pour cella que nous avons accepté de bonne grâce de nous entraîner hors de Blida. Il ne faut cependant pas que l'USMB soit sacrifiée. Il est impératif que nous recevions à Tchaker. --------------------------------- Hadj Saâd, à Hadjout Un accord a été trouvé entre le président de l'USMM Hadjout et son homologue blidéen en ce qui concerne le transfert de Hadj Saâd à Hadjout. La lettre de libération de ce joueur a été délivrée par Zaïm, en contrepartie d'une certaine somme d'argent. Ezechiel sera ce jeudi à Blida C'est Zaïm, en personne qui nous a annoncé cette nouvelle. Il nous dira en substance : «Ezechiel arrivera à Alger, ce jeudi et cela après avoir transité, en venant de N'Djamena, par Tripoli.» Il sera sanctionné Le président blidéen n'a pas omis de nous préciser que Ezechiel sera sanctionné financièrement et cela pour ce qui est de son retard. On rappelle que l'international tchadien aurait dû rejoindre le reste de l'effectif, il y a de cela une dizaine de jours. Aucune solution pour Guessoum En marge de l'entretien qu'il nous a accordé, Zaïm a évoqué le cas du joueur, Hamza Guessoum. «Une décision de la commission des litiges a été rendue publique et elle donne raison à l'USMB. Que voulez-vous que je vous dise, ce joueur appartient à Blida et s'il veut quitter le club, il n'a qu'à s'acquitter de la somme convenue pour avoir les documents nécessaires. C'est aussi simple que cela.»