«J'ai été soumis à des soins appropriés à Hammam Bourguiba, cela m'a permis de reprendre plus tôt que prévu.» Alors qu'il était donné out pour trois semaines en raison d'une contusion au niveau des côtes flottantes contractée lors du match amical face au RCK, Mohamed Derrag a surpris tout son monde en reprenant la compétition plus tôt que prévu, en Tunisie, avec deux productions de haute facture face à El Kef et Jendouba. Comment vous sentez-vous, à quelques heures du coup d'envoi du tournoi de Béjaïa en hommage à Lahmer ? Je me sens bien physiquement. D'ailleurs comme vous l'avez constaté, j'ai pu prendre part aux matchs amicaux en Tunisie contre El Kef et Jendouba. Justement, vous vous êtes même permis le luxe d'inscrire but contre Olympique d'El Kef ? J'étais, ce soir-là, aux anges car ce but mettait fin à plusieurs semaines de galère. N'avez-vous pas pris des risques en reprenant la compétition, alors que vous deviez observer trois semaines de repos en raison de vos soucis aux côtes ? Je ne pense pas avoir pris des risques. J'ai été soumis à des soins appropriés à Hammam Bourguiba, cela m'a permis de reprendre plus tôt que prévu. Je me sentais bien, je ne voyais donc pas pourquoi je devais encore attendre avant de rejouer avec le groupe. Cela dit, il y a toujours ce risque de prendre un coup au niveau des côtes qui pourrait vous faire rechuter ? En football, même lorsqu'on n'est pas amoindri par une blessure, il y a ce risque de recevoir des coups. C'est ça le football de haut niveau. Maintenant, j'arrive à courir normalement, à changer de rythme et d'accélération sans le moindre souci. Sauf que lors des duels aériens, j'évite d'aller chercher le ballon pour justement éviter de recevoir un coup de coude ou de genou au niveau des côtes flottantes. Je suis encore très prudent lorsqu'il s'agit d'aller au charbon. Peut-on dire que vous serez totalement rétabli pour le début du championnat ? Je ferai tout pour être rétabli pour le dernier stage en Tunisie, car c'est à ce moment-là que le coach dégagera le onze type qui débutera la saison. Vous allez, dans quelques heures, prendre part au tournoi de Béjaïa organisé en hommage à Lahmer. Vous allez retrouver à cette occasion l'équipe du WAT, la bête noire du Mouloudia… Ce sera en tout cas un très bon match-test contre une bonne équipe du WAT qui a connu le départ de plusieurs cadres de l'équipe. Ce tournoi sera aussi l'occasion de rendre un vibrant hommage à Lahmer Allah ya rahmou. C'était un joueur d'une moralité exemplaire. Pour nous joueurs, c'était la moindre des choses de rendre hommage à ce joueur qui nous a quittés subitement. Que Dieu l'accueille en Son Vaste Paradis. Changeons complètement de cap. En tant qu'ancien joueur de la JSK, comment avez-vous accueilli ce bon résultat réussi par les Canaris en terre égyptienne ? C'est toute l'Algérie qui est fière de ce qu'ont accompli les joueurs de la JSK. Ce n'était pas du tout évident de tenir tête à une équipe comme Al Ahly, de surcroît en infériorité numérique. Cela prouve que notre championnat est d'un très bon niveau. Après ce bon résultat, je pense que la JSK a toutes les chances d'aller au bout de cette aventure. Maintenant tout est possible. Vous qui allez prendre part, la saison prochaine, à la Ligue des champions africaine ; vous aimeriez bien réussir le même parcours, non ? Notre objectif à nous sera d'atteindre le stade des poules, ensuite on verra. Mais ce serait fabuleux pour nous de réussir un parcours similaire à celui de la JSK. Un dernière question, on a remarqué que lors des matchs d'application disputés, vos potes vous taquinent souvent, car ils savent que vous vous emportez très vite, surtout après une défaite… Je suis comme Zemmamouche, j'ai une sainte horreur de perdre, même lors des matchs d'application. Quand je perds, mes potes cherchent immédiatement à me taquiner et j'ai horreur de cela. C'est simple, je n'aime pas perdre.