Lors de sa conférence de presse qui avait suivi la énième défaite concédée en match amical, El Nakhib El Watani est revenu sur les déclarations de Khaled Lemouchia parues dans ces mêmes colonnes. Lors de sa conférence de presse qui avait suivi la énième défaite concédée en match amical par l'Equipe nationale, cette fois face au Gabon, sur ce que l'on peut appeler sans la moindre hésitation, El Nakhib El Watani est revenu sur les déclarations de Khaled Lemouchia parues dans ces mêmes colonnes. Sur deux pages, le capitaine d'équipe de l'Entente a fait du rentre dedans, quoique par moments, il nous avait laissé sur notre faim, tant le joueur n'est pas allé à fond dans ses réponses. Cette fois, c'était à Saâdane de répondre aux accusations de Lemouchia. Le sélectionneur national, dans sa dernière conférence de presse, s'est posé cette question : «Pourquoi avoir attendu huit mois avant d'accorder cette interview ? Le faire à la veille d'une importante confrontation, c'est chercher à déstabiliser le groupe et l'équipe. Habou ikharbouha (ils veulent la (EN) détruire», disait le coach, cette fois sans lâcher de larmes, en direction des médias. Une seule question était autorisée à chaque organe de presse à cette conférence de presse qui s'était déroulée au stade du 5-Juillet. Pourtant, Lemouchia avait expliqué dans son long entretien les raisons qui l'avaient poussé à garder le silence. «Je ne voulais pas perturber le groupe qui était resté en Angola. Par la suite, l'Equipe nationale devait préparer la Coupe du monde en Afrique du Sud. Le moment n'était pas opportun pour faire des déclarations», avait répondu le joueur à notre confrère qui avait fait le voyage avec l'Entente à Harare. En plus, on peut imaginer que Lemouchia avait tout intérêt à éviter toute déclaration fracassante qui ne plairait pas à Saâdane. Pour la simple raison que le milieu de terrain de l'ESS était sur la liste additive. Lemouchia figurait parmi les 30. Lemouchia a fait souvent des appels du pied en direction de la sélection nationale dans l'espoir d'y revenir. Il ne voulait sans doute pas hypothéquer sa dernière chance de revenir en EN. Mais quand il s'est mis à l'évidence, il a décidé de tout déballer. Enfant de la banlieue lyonnaise, il ne doit pas avoir sa langue dans sa poche. On s'attendait à ce qu'il tienne sa conférence de presse après la Coupe du monde, mais comme il l'avait expliqué, son club avait mal entamé les qualifications de la Ligue des Champions face à l'Espérance et du coup, il décidait de la reporter jusqu'à ce match face au Dynamos, une période creuse. Saâdane nous a habitués à ce genre de sortie médiatique. Il veut nous faire croire que la Tanzanie est une grande équipe. Même si on est persuadés qu'il n'y a plus de petites nations du football en Afrique, la Tanzanie n'a pas les moyens de poser des problèmes aux Fennecs. Les déclarations de Lemouchia, les derniers résultats de la Tanzanie ne sont que des faux-fuyants de Saâdane qui préparent l'opinion sportive en cas de faux-pas, auxquels nous nous sommes habitués.