L'officialisation de Benchikha retardée de quelques jours Tous les feux sont au «Vert» devant Abdelhak Benchikha, après avoir longuement discuté avec Mohamed Raouraoua tout le long de la semaine qui a suivi la démission de Saâdane. Le nouveau patron de l'Equipe nationale s'est vu fortifié dans sa prochaine mission par l'homme le plus puissant de la FAF, qui lui a donné carte blanche à tous les niveaux. Mais à ce jour, rien de concret n'a été annoncé par la voie officielle de la fédé. Pourquoi ? Tout simplement, parce qu'un élément fait retarder les choses. Il s'agit de l'adjoint et complice de Rabah Saâdane, en l'occurrence Zoheir Djelloul, qui, contrairement à toute attente, n'a pas suivi son maître dans sa valise. Car, selon toute vraisemblance, il espère tout bonnement poursuivre l'aventure avec le successeur du Cheikh ! Djelloul, comme Mesmar Djeha ! En effet, Djelloul n'a pas quitté son poste, même après le départ de Saâdane et souhaite vivement être de la partie lors du prochain stage de l'EN. Ce sont ses proches, à leur tête, Rabah Saâdane en personne qui lui auraient conseillé de ne pas présenter sa démission. Ceci, afin de mettre dans l'embarras la FAF et le nouveau sélectionneur, en les forçant à choisir entre deux solutions : soit le limoger, en lui accordant des indemnités conséquentes, ou alors l'intégrer dans le futur staff, comme une sorte de «mesmar de Djeha», avec des visées nettement plus gourmandes. Une proposition que Benchikha balayera du revers de la main, tellement elle n'a aucune chance d'être acceptée. Benchikha n'a pas oublié comment Saâdane et Djelloul l'avaient mis à l'écart des A ! Le nouveau patron des Verts s'est sans doute rappelé la marginalisation flagrante dont il fût l'objet par Saâdane et Djelloul, lorsqu'il entraînait les «A' et les Olympiques». En effet, Abdelhak Benchika n'est pas prêt d'oublier comment Saâdane avait balisé le terrain autour de lui, en ne lui permettant à aucun moment d'approcher les joueurs. Un comportement égoïste que Benchikha n'a pas encore digéré, à ce jour. En Angola par exemple, beaucoup ne comprenaient pas pourquoi Saâdane avait fait appel à Laroum et Yekhlef (qui étaient également interdits d'accès au terrain d'entraînement !) pour s'occuper du scooting, alors que Benchikha était tout indiqué pour cette tâche. Elle l'aurait, de surcroît, aidé à mieux connaître les autres équipes africaine et il se serait familiarisé bien à l'avance, avec les joueurs dont il a la charge aujourd'hui qu'il est aux commandes des A. Raouraoua piégé par Djelloul ? Cela lui aurait permis également d'être connu et apprécié par les joueurs, notamment les cadres qui, selon quelques indiscrétions, redoutent déjà le clash, au cas où ils seront soumis à un régime militaire, avec l'avènement du «Général». Mais cela n'inquiétera pas Benchikha qui en a vu pire dans sa riche carrière. Car le plus important à ses yeux, c'était d'avoir l'appui de Raouraoua. Le reste, comme les humeurs des joueurs, devenant de fait, facile à gérer, surtout pour un fin psychologue comme lui. Lors de leur dernière rencontre, les deux hommes se sont mis d'accord pour que Benchikha prenne le temps de composer le staff qui lui convient. Il a donc le plein pouvoir, pour s'installer convenablement, comme il le souhaitait. Sachant qu'il ne retiendra pas Djelloul et probablement pas, non plus l'entraîneur des gardiens Belhadji, la seule question qui s'impose avant la signature du contrat, est celle-ci : que fera Raouraoua de ce Djelloul, qui semble avoir piégé tout le monde, jusque-là ? Réponse dans quelques jours.