Les autorités locales d'Aokas n'ont pas trouvé mieux que d'installer un directoire en urgence. Saïd Bournane, ancien capitaine d'équipe du CRB Aokas et également ex-président du club de la ville balnéaire d'Aokas, tenait à ‘'vider'' son cœur, pour reprendre son expression, et aussi tirer la sonnette d'alarme sur la situation très confuse que vit son club de toujours. Un directoire pour sauver le club Saïd Bournane nous a rappelé un peu l'historique du club pour nous dire que Hamid Amrane a démissionné la saison passée pour laisser place à un directoire pour sauver le club. La démission du président du CRB Aokas, Hamid Amrane, fut acceptée et Hamid Amrane a eu ce qu'il voulait. Pour permettre au club de gérer cette difficile période de transition, les autorités locales d'Aokas n'ont pas trouvé mieux que d'installer un directoire en urgence. Le choix des responsables locaux s'était fixé sur la personne de Madjid Mouzaoui. Ce dernier avait accepté de prendre la tête du directoire vu l'absence de candidats et que le club accusait un retard considérable qui pouvait avoir des conséquences regrettables sur le parcours du club. De ce fait, Madjid Mouzaoui disait qu'il ne pouvait pas rester indifférent et refuser l'appel du cœur, une situation qui le mit devant une mission qui ne s'annonçait guère facile. On retrouve aussi dans ce directoire Lamri Benaziz comme trésorier et Nabil Naceri comme secrétaire général, tous les deux d'ex-joueurs du club phare d'Aokas « On risque de perdre le Chabab… » Saïd Bournane insiste sur le fait que Hamid Amrane n'est pas président du CRBA et ce qu'il fait actuellement est tout simplement illégal. «Je n'ai aucun problème personnel avec Amrane, nous dit notre interlocuteur, mais je me range du côté de la légalité et les intérêts du club ». Le silence a trop duré à Aokas. La situation qui prévaut au sein du CRBA n'incite guère à l'optimisme, les enfants de cette ville risquent d'avoir une mauvaise surprise, avertit-il. Saïd Bournane n'arrive toujours pas à comprendre ce qu'attend la direction actuelle du club pour organiser une assemblée générale élective. Pour l'instant, légalement, le CRB Aokas n'a pas de président mais un directoire. «Aokas ne manque pas d'hommes » ajoute, sur le ton de l'amertume, l'ex-président du CRBA, actuellement président de la JSCA (Jeunesse sportive cap Aokas), une école de football qu'il a lancée dans le but, selon ses dires, d'être le réservoir de demain du CRBA. Mais toujours selon dires, il a été surpris par la mauvaise trajectoire que prend actuellement le club. « Je suis prêt à démissionner de la JSCA et la laisser à quelqu'un d'autre pour prendre les destinées du Chabab. Notre objectif premier est le CRB Aokas. On a lancé la JSCA pour épauler le CRB Aokas, mais si ça continue comme ça on risque de perdre le Chabab. Je suis prêt à me sacrifier une autre fois pour mon club de toujours » Que font les autorités locales d'Aokas ? Notre interlocuteur ne manquera pas à l'occasion de tirer à boulets rouges sur les autorités locales d'Aokas qui, de son avis, ne font rien pour remédier à ce désastre. « le CRB Aokas est un club sans président et Hamid Amrane continue illégalement d'usurper la présidence. Nos autorités locales ne font rien pour le remettre à sa place. Je ne vois pas l'intérêt de l'APC d'Aokas dans cette histoire. On dirait qu'ils sont heureux dans leur hibernation ! » Crie-t-il à celui qui veut l'entendre. Saïd Bournane n'a pas cessé de nous répéter pour répondre à ceux qui semblent être heureux d'avoir réussi à maintenir le club en division de wilaya en disant qu'un club comme le CRB Aokas n'a pas le droit de parler de maintien en division de wilaya ! « Le CRB Aokas en division de wilaya c'est déjà une insulte et s'enorgueillir par le maintien est une manière de prendre les Aokasiens pour des abrutis » laisse-t-il tomber avant de poursuivre pour dire : « On cesse de lire sur les colonnes du Buteur les appels aux hommes d'affaires d'Aokas afin de venir aider le CRBA. J'ai eu des longues discussions avec les hommes d'affaires d'Aokas, moi même je suis aussi un homme d'affaire, ils m'ont tous répondu qu'ils sont prêts à aider le club financièrement, mais à condition que la situation du club se clarifie. On ne jette pas son argent par la fenêtre ».