«On n'est pas loin du trophée, restons sereins et concentrés» Le coup d'envoi du championnat national ce samedi pour vous est la raison principale pour laquelle le staff technique ne vous a accordé qu'une seule journée de récupération, n'est-ce pas ? Oui, on n'avait pas de quoi espérer plus de temps de repos, après ce long et fatigant voyage qui nous a menés au Nigeria le week-end dernier. Nous avons en tout quatre jours pour préparer notre match de championnat. On aurait aimé avoir plus de temps de récupération, mais nous n'avons pas le choix. Comment analysez-vous la dernière sortie en phase de poules ? Je crois que vous avez vécu avec nous l'aventure. Sincèrement, il n'y a aucun commentaire à faire, c'est purement à l'africaine. Franchement, une autre équipe aurait tout simplement sombré dans le chaos. Arrivée tardive au Nigeria, longue attente à l'aéroport, pas de chambres d'hôtel, une nuit blanche pour plusieurs d'entre nous, entraînement perturbé pour des raisons climatiques et j'en passe. Ce qui n'était pas pour arranger nos affaires. Malgré tout, on a pu arracher un point, ratant même la victoire. La performance des joueurs est à saluer. Vraiment ! Notre objectif initial est atteint, place maintenant à la demi-finale. Vous avez été ménagé dimanche dernier, peut-on en connaître les raisons ? Dans le plan du staff technique, certains joueurs devaient ne pas figurer dans le onze. Il fallait donner l'occasion à d'autres joueurs, c'est une décision que j'ai respectée et je ne vous cache pas que j'en ai profité pour récupérer un peu, surtout que j'ai une petite inflammation de la cheville, une entorse contractée lors du match amical face à Réghaïa à Tizi Ouzou. A la reprise, l'entraîneur en chef s'est longuement adressé à vous tous ; que vous a-t-il dit au juste ? Comme à chaque reprise des entraînements, notre entraîneur s'adresse quelques minutes à nous, cela est devenu une tradition chez nous. D'emblée, il a tenu à nous féliciter pour notre réaction sur le terrain, malgré les difficultés rencontrées au Nigeria, mais aussi il a évoqué le début du championnat, le match face à l'ASK notamment, un match qu'il faut prendre très au sérieux. Les joueurs étaient attentifs et ont reçu cinq sur cinq son message. C'est une entame qui arrive juste avant votre départ au Congo ; comment se présente pour vous ce match face à l'ASK ? Tel que je conçois les choses, c'est un match officiel et il doit être pris au sérieux. Pour moi, il ne constitue pas un match préparatoire pour la demi-finale, ce n'est pas un match amical non plus, c'est ainsi que nous devons le préparer, mais surtout ne pas tomber dans le piège de la facilité. Après avoir joué six matches de haut niveau, nous ne minimiserons pas de la qualité des Khroubis, une victoire nous donnera des ailes pour la demi-finale face au tenant du titre. Dans moins de dix jours, vous vous déplacerez en République Démocratique du Congo ; un mot sur cette première manche de la demi-finale ? Ça va être encore plus dur qu'au Nigeria. Je vous parle en homme averti. Je sais que nous aurons du pain sur la planche et c'est un match qui se jouera sur un petit détail. Je parlerai beaucoup à mes partenaires cette semaine, je leur transmettrai ce que je garde encore en mémoire de l'an 2000. Certes, la génération n'est plus la même, mais il va falloir bien se préparer, car un résultat positif à l'aller nous sera très bénéfique quinze jours plus tard au match retour. On doit atteindre la finale et, pourquoi pas, remporter ce précieux trophée qui nous manque…