La réputation du buteur péruvien du Werder Brême n'est plus à faire. Avec plus de 150 buts inscrits sous le maillot du Werder et du Bayern Munich. La réputation du buteur péruvien du Werder Brême n'est plus à faire. Avec plus de 150 buts inscrits sous le maillot du Werder et du Bayern Munich, Claudio Pizarro est un des meilleurs buteurs de Bundesliga encore en activité. «Piza» livre ses impressions à Topmercato sur ses dix saisons de carrière en Allemagne, son passage raté à Chelsea et son retour en sélection nationale. Entretien. Claudio, comment vous sentez-vous en ce début de saison ? Malgré ma petite blessure qui m'embête depuis une semaine, je me sens bien. À la fin de la saison dernière, j'ai pris un mois de vacances sans football. J'ai coupé mon portable, prévenu mes agents que je serais indisponible pendant quatre semaines. Cela m'a permis de couper avec le stress quotidien et le milieu du football. Ça m'a fait le plus grand bien ! J'ai pu recharger les batteries pour la longue saison qui s'annonce. J'ai repris l'entraînement individuel quasiment deux semaines avant le stage de pré-saison. Mes coéquipiers m'ont d'ailleurs chambré dès les premiers jours d'entraînements en me voyant autant en forme ! (rires). Ne pensez-vous pas que le Werder, à l'image de la Bundesliga, n'est pas estimé à sa juste valeur ? Absolument. Je pense que beaucoup de gens estiment que le championnat allemand n'est pas du niveau de la Premier League, de la Liga ou de la Serie A. Je pense que le championnat allemand est le second d'Europe, juste derrière le championnat anglais. Il suffit de regarder les résultats des clubs allemands en Coupe d'Europe, et les performances de la sélection dont les joueurs sont tous en Bundesliga. Revenons à votre équipe. Quels sont les objectifs pour cette saison ? Je pense qu'on peut se battre pour remporter le titre. La concurrence sera rude avec des équipes comme le Bayern, Schalke 04, Hambourg et le Bayer Leverkusen, mais on a le niveau pour se mêler à la lutte pour le titre. Mais je pense aussi qu'on peut créer la surprise en Champions League. Malgré le tirage au sort (ndlr : dans la Poule A avec l'Inter, Tottenham et Twente), on peut faire de très grandes choses dans cette compétition. On a une équipe très solide, qui pratique du beau jeu. On est également encouragés par des fans géniaux, qui nous suivent partout et qui font aussi que nous ne perdons que très peu de matches à domicile. C'est un des éléments qui m'a fait revenir à Brême il y a deux saisons... Justement quel bilan faites-vous de votre passage à Chelsea. Considérez-vous cette étape de votre carrière comme un échec ? Je ne pense pas que mon passage à Chelsea ait été un échec. Je pense surtout que je n'ai pas eu beaucoup d'opportunités pour montrer que je pouvais être un élément important de l'équipe. L'équipe ne jouait qu'avec un seul attaquant de pointe et tout le monde sait que Didier Drogba était indéboulonnable. Je ne regrette rien, mais j'ai très vite décidé de revenir dans mon club de coeur. À vous entendre, vous êtes très attaché au club de Brême... Oui, c'est le moins que l'on puisse dire ! C'est le club qui m'a ouvert les portes de l'Europe et qui m'a permis de devenir un homme. Je lui serais éternellement reconnaissant. J'ai vécu des moments magnifiques sous le maillot vert. Je me sens bien ici, le club est stable, et que dire des supporters ! Quand je revenais avec le Bayern, les supporters entonnaient encore des chants en mon honneur. Mais le moment le plus émouvant remonte au premier but que j'ai marqué lorsque je suis revenu au club après mon passage à Chelsea, j'en ai presque pleuré... Votre histoire avec le Werder semble quasi «passionnelle». A contrario, votre relation avec l'équipe nationale du Pérou paraît beaucoup plus «instable». Qu'en est-il aujourd'hui ? C'est vrai que j'ai eu quelques moments compliqués en sélection. J'ai également fait des erreurs, je le reconnais. Mais je reste très attaché à mon pays, et c'est pour cela que j'ai envie de continuer en sélection afin de transmettre mon expérience au plus jeune. On a une équipe en pleine reconstruction, et je me dois d'aider le sélectionneur à essayer de construire le groupe le plus solide possible. Je devais revenir pour les matches amicaux contre le Canada et la Jamaïque, mais ma blessure m'a empêché de retrouver l'équipe nationale. Si tout va bien, je retrouverai l'équipe nationale au prochain match contre le Chili (ndlr : en novembre prochain, à Lima).