Quelle sera la réaction des supporters ? Fraîchement rentré de Tunis, le premier responsable du football algérien, Mohamed Raouraoua, a présidé hier mardi une réunion du Bureau fédéral au cours de laquelle ont été débattus plusieurs points, entre autres ceux liés aux différentes sélections nationales, aux clubs amateurs grévistes… Par ailleurs et selon certaines informations, il a été également question d'un sujet dont on n'a pas parlé dans le communiqué publié sur le site officiel de la Fédération algérienne de football. Il s'agit du cas de Mohand Cherif Hannachi, président de la JSK, auquel il est reproché d'avoir tenu des propos calomnieux à l'endroit du président de la FAF. L'on se souvient qu'au retour de la JSK de son voyage au Nigeria où elle avait affronté le Heartland, pour le compte de la 6e et dernière journée de la Ligue des champions africaine, la JSK avait été destinataire d'une correspondance de la part de la FAF dans laquelle il lui a été exigé de s'acquitter de la somme représentant le coût du vol spécial affrété au club kabyle pour rejoindre le Nigeria. Une façon de faire qui avait déplu au premier responsable kabyle, dans la mesure où ce vol devait être accordé à titre gracieux. Suite à quoi, il s'est attaqué au président de la FAF qui avait gardé le silence jusqu'à hier, en décidant de frapper d'une main de fer en infligeant une lourde sanction au doyen des présidents de club algériens. Selon nos informations, Hannachi aurait été suspendu pour une durée de deux ans. En quoi consiste cette sanction au juste ? Eh bien, tout simplement, le président kabyle sera interdit de stade et de représenter la JSK lors des réunions à caractère officiel. Ce n'est pas le même cas que Gherib Ce n'est pas la première sanction du genre de la part de la FAF à l'encontre d'un haut responsable de club. L'on se rappelle que Omar Gherib a été également suspendu pour la même durée, après s'être attaqué par voie de presse au président de la Fédération algérienne de football, l'accusant d'être un dictateur. Mais le cas des deux hommes est différent, dans la mesure où Omar Gherib n'est pas habitué à représenter le Mouloudia lors des réunions officielles ou des rencontres de football. Hannachi, qui est connu pour être un président de club très proche de son équipe première, ne rate pratiquement pas les matchs de la JSK. C'est en quelque sorte une sanction à l'encontre de la personne même de Hannachi, non pas envers le dirigeant, car personne ne pourra empêcher le premier responsable du club kabyle d'exercer sa fonction à la tête de la JSK. Raouraoua voulait sa radiation à vie Selon les informations, le président de la FAF a voulu faire preuve de plus de sévérité au sujet de cette sanction, lui qui voulait, en effet, radié à vie le président de la JSK, du mouvement sportif. Un souhait jugé trop sévère par certains membres du Bureau fédéral qui ont proposé une sanction d'une durée de deux ans. Et pour cause, si Hannachi décide de faire appel, cette sanction ne sera pas réduite, alors que si la radiation à vie avait été prononcée, une réduction de peine aurait été possible. On compte l'ester en justice Pour la Fédération algérienne de football, les choses ne s'arrêteront pas à cette sanction. Le premier homme du football algérien a décidé de saisir le tribunal pour diffamation. D'ailleurs, dès les premières déclarations de Hannachi, la FAF avait décidé de réagir en enclenchant une action en justice. Ce qui nous amène à dire que le bras de fer entre les deux parties n'est pas près de connaître son épilogue. Sanctionné sans être entendu Ce qui retient l'attention dans cette histoire, c'est que la Fédération algérienne de football a prononcé une telle sanction sans avoir donné à l' «accusé» la chance de se défendre et de s'expliquer. Ce qui aurait été vivement souhaité pour celui qui est considéré comme le doyen des présidents de club de Ligue 1 et une figure incontournable du football algérien. Il est évident qu'après une telle décision contre sa personne, Hannachi ne restera pas les bras croisés. Il est attendu de lui qu'il contre-attaque dans les heures à venir. Quelle sera la réaction des supporters ? Il est fort probable que les choses prennent une autre ampleur, à la suite de cette décision prise par la FAF contre le président de la JSK. Nous voulons parler des supporters du club kabyle qui ne s'attendaient certainement pas à une telle sanction, si sanction devait être prise. Samedi passé, à l'occasion du match retour des demi-finales de la Ligue des champions africaine face au TP Mazembe, les supporters kabyles ne sont pas fait prier pour exprimer clairement leur colère à l'encontre du président de la Fédération algérienne de football, accusé par eux de faire preuve d'une attitude méprisante à l'encontre de leur club. Ainsi, nous avons pu voir des banderoles anti-Raouraoua fleurir un peu partout et entendre des slogans contre le président de la FAF. Avec cette sanction, l'animosité des supporters kabyles envers le président de la Fédération algérienne de football ne fera qu'accroître.