«Oui, Tafer fait partie de mes priorités» «D'ici le stage du Luxembourg, j'aurai un adjoint et un assistant» Comme révélé il y a de cela plus d'une semaine, le premier responsable de la sélection algérienne de football, Abdelhak Benchikha, a entamé sa tournée européenne vendredi. Ainsi, après avoir atterri à Paris, il s'est rendu avant-hier samedi à Sochaux pour rencontrer le milieu de terrain international algérien, Ryad Boudebouz, et probablement s'entretenir avec le coach sochalien, Francis Gillot, à propos de l'évolution de l'état de santé du jeune prodige algérien. Présent sur place, Le Buteur était à l'accueil du driver des Verts pour décrire à ses lecteurs et les tenir informer sur toutes les étapes qui ont marqué cette courte soirée passée par Benchikha au stade Bonal de Sochaux. 20h55, Benchikha arrive Sachant qu'Abdelhak Benchikha allait se rendre directement au stade Bonal de Sochaux en provenance de Paris, nous avons alors bien pris le soin de nous déplacer plus tôt que prévu pour éviter de rater son arrivée au stade. Ainsi, une fois sur place, nous nous sommes présentés au siège réservé aux invités et aux ayants droit pour d'abord retirer notre carte d'accréditation et surtout s'informer si le coach Benchikha était attendu pour récupérer ses invitations à la tribune présidentielle. La dame qui travaille à ce guichet a bien eu l'amabilité de nous répondre par l'affirmative. Ainsi, après un peu plus de deux heures d'attente, Benchikha apparaît en fin vers 20h55, soit 5 minutes avant le début de la rencontre FCSM-FC Toulouse. Il était accompagné de Tasfaout et d'un ami Le sélectionneur algérien ne s'est pas rendu seul au stade Bonal. Abdelhak Benchikha, qui devait se rendre hier au Luxembourg, était accompagné du manger général de l'EN, Abdelhafid Tasfaout, et d'une connaissance venue de Paris. Ils ont assisté ensemble au match joué par Sochaux avant de rallier la capitale française, quelques instants seulement avant la fin de la rencontre. On lui a servi de guide Abdelhak Benchikha, qui est donc arrivé un peu en retard à Montbéliard, semblait un petit peu perdu devant cette foule de supporteurs qui attendaient devant la porte pour accéder aux tribunes du stade. Ainsi, connaissant bien l'objet de sa visite, nous l'avons donc interpellé pour lui montrer le chemin du guichet réservé aux personnes conviées. Surpris, il nous a salués correctement avant de se présenter à l'accès réservé aux invités. Il a été sollicité par plusieurs Algériens La visite d'Abdelhak Benchikha samedi à Bonal n'est pas passée inaperçue. Malgré le fait qu'il soit arrivé en retard au stade de Sochaux, le sélectionneur de l'EN n'a pas pu échapper à l'œil des fans des Verts, présents tout au tour du stade. Ces derniers l'ont donc salué avant de le solliciter pour quelques photos souvenir. Pressé, Benchikha a cédé à la demande de quelques supporters avant de s'excuser de ne pouvoir répondre favorablement à tout le monde. «Excusez-moi, le match a déjà commencé, je dois partir maintenant», a-t-il lancé à l'adresse des Algériens qui voulaient des autographes. Il a discuté longuement avec des Tunisiens La popularité du coach de l'EN, Benchikha, dépasse désormais les frontières algériennes. En effet, en plus des supporteurs des Verts émigrés qui l'ont sollicité, aussi un groupe de supporteurs sochaliens d'origine tunisienne, assis à ses côtés à la tribune présidentielle, l'ont reconnu et se donnés à une longue discussion avec lui. Admiratifs, ses fans de l'Espérance, qui gardent en mémoire les exploits de Benchikha au Club Africain, l'ont supplié de prendre la sélection tunisienne. «Coach, vous méritez votre poste de sélectionneur d'Algérie, on sera vos premiers supporteurs face au Maroc», lui ont-ils adressé avant de continuer : «Pourquoi vous ne prenez pas la Tunisie ? Vous êtes l'homme qu'il faut pour notre équipe ?» Cependant, lorsque on est intervenus pour leur dire qu'il a été déjà sollicité par la Fédération tunisienne, l'un d'eux, très au fait du football maghrébin, nous a répondu : «Mais je le sais, et je me demande pourquoi il n'a pas accepté de driver la sélection tunisienne.» Suite à quoi Benchikha a rétorqué : «C'est une question de mektoub et puis l'Algérie, c'est mon pays.» Gentiment, ces gars compréhensif et très courtois lui répliquent : «Bon courage coach, contre les Marocains, on sera de tout cœur avec vous.» Il a quitté le stade 5 minutes avant la fin Juste après le troisième but marqué par Toulouse contre Sochaux, Benchikha s'est levé comme pour signifier à ses deux accompagnateurs qu'il était temps de quitter le terrain. C'est ainsi qu'il est parti avec Tasfaout et son ami quelques minutes avant la fin de cette rencontre. Interrogé pourquoi il n'allait pas attendre la fin de la rencontre, il nous répondu : «Ce n'est pas de mes habitudes de m'adresser à un coach après une rencontre perdue de la sorte. Je sais que ça va leur faire mal, donc il faut montrer un minimum de respect envers ses collègues.» Il est au Luxembourg depuis hier Alors que l'on croyait qu'il allait passer la nuit tranquillement à Sochaux et bien Abdelhak Benchikha a décidé de rentrer sur Paris le soir même pour se préparer à se rendre au Luxembourg. Un voyage qu'il a effectué hier dimanche avec le manager général Abdelhafid Tasfaouet : «J'ai un long périple à faire demain. Je vais aller en Luxembourg pour préparer le stage d'avant-match du 17 novembre prochain.» ---------------------------------------- La piste Damiano reste d'actualité Annoncé en grande pompe pour seconder l'entraîneur en chef de la sélection algérienne, Abdelhak Benchikha, le coach franco-italien, Christian Damiano, reste toujours la priorité de la Fédération algérienne de football. C'est ce qu'il nous a révélé, avant-hier, à Sochaux, le coach Benchikha avant de prendre la route sur Paris, le soir même : «Damiano, je l'ai contacté juste après le dernier match de la Ligue des champions joué par l'AS Roma. Il m'a répondu qu'il n'était pas possible pour lui de nous donner une réponse pour le moment car son club était un peu en perdition en championnat. Cela dit, cette piste reste toujours d'actualité, je veux dire que les portes restent ouvertes.» --------------------------------------- Tafer était blessé Yanis Tafer, l'ex-attaquant de l'Olympique Lyonnais, arrivé cet été sous forme de prêt chez le FC Toulouse, n'a pas été aligné par son entraîneur, Alain Casanova, samedi soir, contre Sochaux. Renseignements pris, il s'est avéré que l'international espoir français, d'origine algérienne, souffrait d'une blessure au mollet. Ménagé par son coach, Tafer, qui était incertain jusqu'au dernier moment, n'a pas voulu prendre de risques. C'est pourquoi son nom n'a pas été mentionné sur la feuille de match. Benchikha voulait le superviser à Sochaux Pressenti pour endosser le maillot des Verts, Yanis Tafer n'a toujours pas rendu sa réponse. Avant-hier, Benchikha, qui s'est rendu à Sochaux pour rencontrer Boudebouz, sans pouvoir le faire, fait-il le préciser, nous a avoué qu'il aurait bien aimé superviser cet attaquant aux qualités de buteur indéniables, malheureusement l'avant-centre toulousain n'a pas été du voyage. Il serait toujours réticent Même si pour l'heure, il semble concentré sur sa saison à Toulouse, où il veut absolument frapper pour confirmer son talent, Yanis Tafer, qui est certes retenu régulièrement en sélection espoir française, n'a, selon des personnes très proches de lui, pas encore décidé quant à son avenir international. On croit savoir que la Fédération algérienne de football compte tout mettre en œuvre pour profiter des moments de réticences du joueur de Toulouse pour le convaincre à choisir l'Algérie. --------------------------------------- Rencontré au stade Bonal de Sochaux où il s'est rendu samedi soir pour avoir d'amples informations sur l'état de santé de Ryad Boudebouz et de discuter avec les responsables sochaliens, Abdelhak Benchikha, le sélectionneur national, a bien voulu nous accorder cet entretien dans lequel il a abordé plusieurs sujets importants qui touchent à la sélection algérienne. Il affirme notamment qu'il était venu pour éventuellement voir à l'œuvre Tafer et qu'il se rendra par la suite au Luxembourg pour préparer le prochain stage de la sélection qui précédera la rencontre amicale du 17 novembre prochain. Tout d'abord, coach, pouvez-vous nous dire quel est l'objet de cette visite au stade Bonal de Sochaux ? Comme j'ai déjà eu à le déclarer, je suis ici pour voir Ryad (NDLR : Boudebouz). C'est une visite programmée depuis un bon bout de temps. Si je suis là, ce n'est pas pour le superviser, mais c'est juste pour avoir des informations concernant sa blessure et l'évolution de sa forme physique. Il est aussi question que je discute avec son entraîneur, Francis Gillot, à propos de son état de santé, après sa blessure aux adducteurs contractée juste avant le départ de la sélection à Bangui. Là, je constate que ça va mieux, puisqu'il a joué tout le match et il ne semble pas trop s'en plaindre sur le terrain. Allez-vous discuter avec Boudebouz et Gillot après le match ? A vrai dire, je suis venu ici à Sochaux pour ça. Seulement, après cette défaite concédée à domicile, je trouve qu'il n'est pas opportun d'évoquer avec eux le sujet de la sélection. Je sais ce que représente une défaite à la maison. Donc, je vais attendre qu'ils se remettent de cette déception pour ensuite appeler Ryad tout à l'heure ou demain (hier) par téléphone. Par la suite, je vais entrer en contact avec le coach Gillot pour éventuellement m'éclairer davantage sur l'état de santé de Ryad et prendre des notes concernant ses performances avec son club. L'on parle d'un conflit entre la FAF et la direction de Sochaux... A ma connaissance, il ne s'est rien passé du tout. On a appris que demain, il y aura une séance de décrassage à 10h. Vous allez peut-être leur rendre visite au camp d'entraînement, non ? Ce ne sera pas possible, du moment que je vais me rendre demain (hier dimanche) au Luxembourg pour préparer le prochain stage de la sélection nationale. D'ailleurs, je vais vite prendre la direction de Paris. Je tiens absolument à exécuter le programme tracé. (Il a quitté le stade quelques minutes avant la fin de la rencontre). On a appris que vous alliez vous rendre au Havre lundi pour suivre le match Le Havre-Nîmes et superviser Mehdi Mostefa et Walid Mesloub... Pour tout vous dire, je n'ai pas prévu de me rendre au Havre. Cela ne figure pas dans mon agenda. Pour Mehdi Mostefa, je l'ai déjà vu à l'œuvre. C'était lors du match joué par Nîmes à Clermont-Ferrand. L'occasion m'a été donnée pour voir aussi de plus près l'état de forme affiché par Abderraouf Zarabi, le défenseur de Nîmes, et Michael Fabre, le gardien de but de Clermont-foot. Si l'on comprend bien, les deux derniers joueurs que vous avez cités, Fabre et Zarabi, sont sélectionnables ? Je vais être très clair avec vous à ce sujet : tout joueur algérien capable d'apporter un plus à l'équipe nationale est le bienvenu. A la condition bien sûr qu'il réponde au profil recherché et au poste à pourvoir. Moi, ce qui m'intéresse, c'est la forme du joueur et son évolution, c'est-à-dire ses performances et sa régularité avec son club. Donc, on imagine que vous auriez certainement aimé voir à l'œuvre, ce soir, Yanis Tafer, un autre Algérien d'origine qui évolue au FC Toulouse et qui pourrait défendre les couleurs de l'Algérie... Oui, je ne cache pas que j'aurais bien aimé le voir jouer ce soir, pour avoir une petite idée sur lui. Malheureusement, il n'est pas là. Est-ce à dire que Tafer fait aussi partie de vos priorités ? Au risque de me répéter, tout joueur algérien capable de renforcer le groupe de la sélection et désireux de défendre les couleurs de son pays est le bienvenu. Maintenant, il faudra d'abord connaître la position du joueur. Revenons à la prestation de Ryad Boudebouz, vous l'avez trouvé comment aujourd'hui contre Toulouse ? Je crois que Boudebouz a été gêné par cette blessure qui l'a privé des dernières sorties. Bon, il revient de blessure, c'est pourquoi je l'ai trouvé aujourd'hui (NDLR : avant-hier) un peut court physiquement. Il était aussi très enfermé sur les côtés. Techniquement, il reste un très bon élément. Des inquiétudes par rapport à cette forme qu'il affiche depuis deux matchs, à quelques jours de la rencontre face au Luxembourg ? Non pas du tout. De plus, d'ici au 17 novembre, il va gagner en temps de jeu, car il aura joué au moins deux rencontres supplémentaires avec son club. Je crois que le plus important pour moi, c'est qu'il pense à bien récupérer de sa blessure. Il doit éviter de jouer lorsqu'il n'est pas à 100% de ses moyens, car il est clair que ni Sochaux ni la sélection ne bénéficieront de son talent. On profite de cette occasion pour revenir sur un état de fait qui a fait couler beaucoup d'encre, à savoir cette supposée dispute qui aurait éclaté entre vous et Boudebouz, lors du dernier stage qui a précédé la rencontre de Bangui. Pourriez-vous nous dire ce qui s'est réellement passé ? Mais il ne s'est rien passé du tout, croyez-moi. Tout ce qui a été rapporté et écrit est totalement faux. C'est du n'importe quoi ! Ryad est un charmant garçon. Tout comme le reste de ses camarades de la sélection, c'est quelqu'un de très respectueux. On s'appelle souvent et on échange des SMS pour préserver ce respect et cette ambiance familiale qui caractérise notre groupe. Vous allez certainement compter sur lui à l'avenir... Ecoutez, Boudebouz est une valeur sûre. Seulement, comme il est encore jeune, il doit continuer à travailler sereinement pour confirmer et gagner en temps de jeu avec son club et aussi en sélection. Et si on abordait le sujet du renforcement de la barre technique nationale, on a appris que vous avez bien contacté l'entraîneur italien Damiano... Oui, c'est vrai, je l'ai appelé il y a quelques jours. C'était juste après le match disputé par la Roma en Ligue des champions (NDLR : AS Rome 1 - FC Bâle 3). Et quelle a été sa réponse ? Il m'a dit que pour le moment, il était impossible pour lui de laisser tomber son équipe qui traverse une période très difficile. Toutefois, les portes restent ouvertes pour d'éventuelles négociations. Maintenant, on est en train de bien réfléchir pour éventuellement trouver la solution adéquate à cette situation. Donc, il y aura bien un adjoint dans le staff technique de la sélection ? Oui, et comme vous devriez le savoir, la décision de renforcer la barre technique de l'EN a été prise il y a de cela bien longtemps. Il y aura un adjoint et un assistant comme convenu avec le président, et cela devrait se fera très bientôt. Vous dites que cela devrait se faire très bientôt, donc vous tenez peut-être le nom de votre prochain collaborateur, pourriez-vous nous divulguer son identité ? Non, je n'ai pas de nom à vous donner, il y a une liste d'entraîneurs susceptibles de renforcer la barre technique. On est en train de discuter et on va incessamment trancher sur cette question. Vous saurez tout au moment voulu, voilà. Avant de clore cet entretien, coach, croyez-vous toujours à la qualification de l'Algérie à la CAN-2012 ? Et comment ? Comme je l'ai déjà dit, rien n'est encore perdu. On a, certes, raté deux belles opportunités de marquer des points lors des deux précédentes rencontres des éliminatoires de la CAN-2012, mais nos chances de qualification demeurent intactes. On est décidés à jouer le coup jusqu'au bout.