Prospection n Après des débuts catastrophiques à la tête des Verts, et cette défaite en RCA en éliminatoires de la CAN-2012, Abdelhak Benchikha est à la recherche d'un nouveau départ. La défaite amère de Bangui est loin d'être digérée d'où la recherche d'une véritable rupture par le nouveau sélectionneur national, Abdelhak Benchikha, qui se trouve en ce moment en France en compagnie du manager des Verts Abdelhafid Tasfaout. Une virée dans l'Hexagone qui intervient au lendemain du départ définitif de Zoheir Djelloul, l'ex-adjoint du cheikh et dernier vestige de l'ère Rabah Saâdane. En effet, ce départ, qui n'est pas du tout une surprise tellement les choses étaient évidentes que le courant ne passait plus entre Djelloul, qui devait assurer une certaine continuité, et Benchikha, ne confirme que le bricolage qui a entouré le changement opéré à la tête de la sélection. Dans un communiqué laconique, la Fédération algérienne de football (FAF) n'a donné aucune explication à la démission de Djelloul, se contentant seulement de louer le rôle qu'il a joué dans le cadre de sa mission. Cependant, des sources bien au fait des affaires des Verts ont confirmé l'ambiance morose qui existe au sein du staff technique et le désir de Djelloul de mettre les voiles. Cela étant fait, c'est le duo Abdenour Kaoua et Mohamed Chaïb qui rejoignent Benchikha en équipe A, en plus de Hacène Belhadji, l'entraîneur des gardiens de but qui se déplacera avec la sélection féminine en Afrique du Sud qui prendra part à la phase finale de la CAN 2010. Aujourd'hui, l'attente est importante après le désastre de Bangui, car l'opinion sportive et les supporters des Verts sont déjà impatients de revoir leurs favoris de nouveau en haut de l'affiche, même si l'ancien sélectionneur, Rabah Saâdane, dans une récente interview, estime que l'on doit d'être patient avec cette équipe qui est en reconstruction. Ce qui explique les intentions de Benchikha d'apporter certains changements dans la manière de procéder, à commencer par la sélection des meilleurs éléments du moment, ceux qui affichent une forme éblouissante et des performances avérées au sein de leurs clubs respectifs. En tous les cas, c'est le nouveau leitmotiv de Benchikha qui compte exploiter sa tournée en France puis au Luxembourg pour mieux préparer la rencontre amicale contre ce pays le 17 novembre prochain et qui intervient un an après le fameux match de Khartoum face à l'Egypte qui a vu l'équipe algérienne décrocher une place pour le Mondial 2010 en Afrique du Sud. Outre de superviser le lieu du stage des Verts, Benchikha devrait rencontrer quelques joueurs, tels que Boudebouz, à l'occasion du match de son équipe, Sochaux, ce soir face à Toulouse. La rencontre entre les deux hommes devrait dissiper tout le voile qui a entouré leur relation lors du dernier stage d'avant le match contre la Centrafrique où Boudebouz avait précipitamment quitté ses coéquipiers pour cause de blessure, avait-on avancé. A Sochaux, Benchikha pourrait prendre langue avec Yannis Tafer, le sociétaire du TFC qui hésite encore à opter pour la sélection algérienne. Selon toujours nos mêmes sources, une autre étape est prévue pour Benchikha, c'est celle de superviser deux nouveaux joueurs, en l'occurrence Walid Mesloub (25 ans), l'attaquant du Havre, et Mehdi Mustapha (27 ans), le capitaine de Nîmes Olympique, dont les deux équipes se rencontreront ce lundi dans le cadre de la 12e journée de la Ligue 2 française. En deux mots : même si Benchikha cherche à rompre avec certaines pratiques du passé, il refait le même chemin que son prédécesseur avec les tournées en Europe et un œil très attardé sur les joueurs pros. Comme quoi le changement est plus facile à dire qu'à faire.