«Je suis de retour pour le derby» Relativement saturé sur le plan physique après une débauche d'énergie importante en Champion's league, d'autant qu'il figure parmi les joueurs kabyles ayant disputé le plus grand nombre de matchs mais surtout atteint sur le plan mental suite l'amère élimination concédée à domicile face au TP Mazembe en demi-finale de cette compétition africaine, Amine Aoudia aurait, et selon les dernières nouvelles, décidé de prendre un peu de recul juste après le retour de la JSK de son déplacement de Bordj Bou Arréridj d'où elle est revenue avec une victoire, la deuxième cette saison. En effet l'attaquant kabyle dont l'absence mardi dernier face à l'ASO a laissé libre champ aux spéculations a préféré s'éloigner des regards pendant quelques jours, afin de faire le vide et rebondir pourquoi pas de belle manière en compétition nationale. De l'avis de tous, cela nécessitera encore plus d'efforts et de concentration de la part des joueurs de la JSK pour pouvoir s'offrir la quinzième étoile, désormais l'objectif principal du club cette saison. Il a rencontré Geiger hier à Tizi Bien qu'il soit absent hier matin aux entraînements, la seule séance prévue avant le match face à la JSMB, Aoudia a rejoint dans l'après-midi la ville des Genêts où il devait réintégrer le groupe qui sera du voyage ce matin à Béjaïa. On a même pu apprendre qu'il s'était longuement entretenu avec le premier responsable à la barre technique, Alain Geiger. Le coach a expliqué au joueur que même s'il se sentait en baisse de rythme ces derniers temps, tout rentrera dans l'ordre au fur et à mesure que la compétition avancera. Geiger a même fait savoir à Aoudia que l'équipe comptait sur l'ensemble de ses éléments pour pouvoir rivaliser avec des équipes mieux sur le plan physique que la JSK, qui sort de pas moins de quatorze matchs en compétition africaine dont le niveau a nettement évolué. Le discours franc que se sont tenu les deux hommes a vite apporté du nouveau, puisque Aoudia est resté à Tizi et compte même faire le déplacement à Béjaïa. Voilà donc ce qui devrait constituer une bonne nouvelle aux dirigeants de la JSK, car la mobilisation est plus qu'indispensable à la veille d'un derby qui polarise déjà toute l'actualité sportive nationale. --------------------------------------- «Je suis de retour pour le derby» Après un mutisme qui aura duré depuis dimanche, Mohamed-Amine Aoudia a enfin décidé de rompre le silence et nous a livré le mystère de sa disparition surprise des entraînements de son équipe. L'attaquant kabyle estime, qu'à l'instar de beaucoup de gens, dans diverses activités, il avait seulement besoin d'un laps de temps pour se déconnecter de sa vie de tous les jours et souffler pour être prêt pour le derby de la Kabylie. Depuis dimanche passé, vous n'avez pas donné signe de vie, d'où votre absence mardi face à l'ASO. Quelle est la raison de cette «disparition mystérieuse» ? Y a rien de mystérieux dans ce qui s'est passé. Si j'ai décidé de disparaître un peu de la circulation, c'est que j'avais mes propres raisons. Ce n'était pas un coup de tête irréfléchi ou une saute d'humeur. Expliquez-nous ce qui s'est passé ? Ben ! Tout simplement, j'ai ressenti une certaine saturation… Physique… Non, pas de ce côté-là, la saturation était plutôt mentale. Mais la saturation a elle seule peut-elle expliquer qu'un joueur ne veuille pas s'entraîner ? Bien évidemment. Vous-même si vous ressentez une grosse fatigue mentale, vous ne pourrez pas travailler. Si vous le faites, vous ne le ferez pas à 100%, car vous n'êtes pas en possession de tous vos moyens. Etant donné que je ne suis pas un tricheur, j'ai décidé de prendre du recul par rapport à tout cela. C'est en reculant qu'on saute le mieux. C'est qu'on dit, non ? En me retirant, j'ai voulu aussi éviter une éventuelle implosion à l'entraînement ou ailleurs. Vraiment, je n'avais pas la tête à l'entraînement. La preuve, même mon téléphone je l'ai éteint. Quelles sont les causes de cet état d'esprit auquel vous êtes arrivé ? Il y en a beaucoup. Je ne vous cache pas que j'ai eu quelques problèmes d'ordre personnel qui ont pesé sur mon moral. Je ne suis pas du genre à me laisser abattre par des problèmes, mais dans le cas échéant, je dirais que c'est venu au mauvais moment. Comment cela ? Je ne vous apprends rien qu'on vient juste de sortir d'une aventure africaine qui a usé tout le monde que ce soit sur le plan physique ou mental ; et tout de suite après, on a enchaîné avec le championnat, ce qui signifie qu'on n'a pas eu le temps de souffler. A aucun moment la pression n'a baissé. Après notre élimination, nous devions avoir une réaction positive en championnat. Quand vous portez le maillot de la JSK, vous n'avez pas le droit de vous contenter de jouer un rôle secondaire en championnat. Il n'y a aucune excuse qui justifie ceci. En Afrique, le problème est que le summum de cette compétition, à savoir la phase des poules, intervient à l'intersaison. Dès qu'on a terminé notre saison en Algérie, vous êtes obligé de vous remettre vite au travail pour attaquer convenablement cette étape de la Ligue des champions, alors que d'autres clubs algériens sont au repos. Pour revenir à notre sujet initial, c'est à ce moment que ces problèmes ont surgi et j'étais obligé de me déconnecter de ma vie footballistique pour me sentir mieux. Et là ça va mieux, car même ce matin (NDLR : entretien réalisé hier) vous ne vous êtes pas entraîné avec le groupe… Il est vrai que je n'étais pas à l'entraînement d'aujourd'hui, mais je tiens à rassurer tout le monde : Dieu merci, je me sens beaucoup mieux et que je suis à nouveau apte à reprendre ma vie d'avant. Et concrètement, quelle est l'étape suivante ? Rejoindre mes coéquipiers. Quand ? Normalement, tout à l'heure, je dois prendre la route pour Tizi Ouzou. Ce qui nous amène à dire que vous ne raterez pas le derby kabyle ? Pas question de rater un tel rendez-vous. C'est avant tout une fête pour toute une région ; et sur un plan personnel, c'est toujours bon de prendre part à une telle rencontre car, en face, il y a un adversaire de qualité. Ça stimule de se frotter à une équipe solide comme celle de Béjaïa. Je me sens vraiment d'attaque pour cette rencontre. Le recul que j'ai pris a été vraiment bénéfique. Ce match, nous devons le réussir pour rendre le sourire à nos supporters après le faux pas que nous avons enregistré à domicile face à l'ASO. Je sais au fond de moi-même que réussir quelque chose de bien lors de cette empoignade est important pour notre galerie. Mais avouez qu'en disparaissant de la sorte, vous avez ouvert la porte à toutes sortes de spéculations : un différend avec Geiger a été évoqué, on a parlé d'une blessure dont vous souffriez… Mais de telles explications sont tout à fait normales quand l'intéressé a décidé de ne pas parler, c'est ce que j'ai fait. Mais bon, je ne blâme personne, l'essentiel que tout soit rentré dans l'ordre et que je sois de retour aux côtés de mes coéquipiers. Je tiens à préciser que je n'ai aucun problème avec mon entraîneur, ni avec un de mes coéquipiers, ni quelqu'un d'autre, encore moins que je souffre d'une grave blessure. ----------------------------------------- Aoudia, Tedjar et Cherif El Ouazzani absents hier Le staff technique de la JSK était on ne peut plus embêté par cette histoire d'absence à répétition. Hier encore, Bouhelal et Geiger étaient contraints de travailler sans certains joueurs, les empêchant de mener à bon escient le programme tracé à l'occasion. Il s'agit de Cherif El Ouazzani, Aoudia, ainsi que Tedjar qui a bénéficié de l'autorisation du staff technique pour des raisons personnelles. Arrivé en retard, Hamiti s'est entraîné en solo L'attaquant Hamiti ne s'est pas entraîné avec le groupe, puisqu'il a été pris sans un embouteillage, d'où le retard qu'il a accusé. Ayant donc raté la courte séance programmée hier matin, Hamiti s'est quand même entraîné en solo en effectuant quelques tours de piste. Le joueur sera bel et bien du groupe qui se déplacera à Béjaïa demain matin