Malgré les quelques belles performances, il ne faut pas croire que le groupe est à son top niveau. En dépit des belles productions lors des dernières rencontres officielles, l'équipe harrachie a laissé apparaître quelques lacunes, notamment sur le plan défensif et qui, faut-il le préciser, ont été en partie une des raisons du semi-échec du week-end dernier. D'aucuns parmi les observateurs ont, en effet, constaté une certaine fébrilité de la défense due sûrement aux fréquents changements imposés par les blessures pour certains joueurs et les suspensions pour d'autres. Ne pouvant éviter ce genre de tracasserie, qui perturbe son travail, le coach harrachi préfère faire confiance aux éléments qui ont affronté la JSMB. Charef reste malgré tout serein, y compris les joueurs avec qui nous avons eu une discussion. La plupart ne semblent pas s'inquiéter. Ils affirment que l'équipe est prête à se racheter et dès ce prochain match contre la JSK. Cela est vrai si l'on tient compte de la détermination qui caractérise les joueurs à l'entraînement. Les Jaune et Noir doivent impérativement réagir pour éviter que le scénario du week-end dernier se reproduise avec le risque de se voir accrocher à domicile. Pour ce faire, Charef a entamé la préparation du match avec comme priorité de corriger les erreurs constatées au niveau de la défense, qui aura été le point faible de l'équipe harrachie face au Widad de Tlemcen et la JSMB. Bechouche : «Le groupe est encore perfectible» Bechouche, le coach adjoint harrachi, que nous avons interrogé sur les raisons des deux dernières contre- performances a été catégorique : «Pour moi, il n'y a pas eu mauvais rendement ni baisse de régime, mais des imperfections que nous devons corriger. Malgré les quelques belles performances, il ne faut pas croire que le groupe est à son top niveau. C'est vrai qu'il y a une progression chez certains éléments, mais l'équipe n'est pas vraiment au top. Les joueurs sont encore perfectibles et de ce fait ils doivent travailler davantage pour atteindre le niveau voulu et acquérir une certaine expérience qui leur permettra de mieux gérer les rencontres. Il y a encore des correctifs à apporter au niveau des trois lignes afin de rendre les éléments du groupe plus performants. Il faut donc garder les pieds sur terre et continuer à travailler pour réaliser les objectifs du club.» Les jeunes s'impatientent pour leur argent Les jeunes éléments faisant partie de l'effectif des seniors n'ont pas touché leur salaire depuis deux mois. Cette situation commence vraiment à inquiéter certains d'entre eux qui nous ont fait part de leur inquiétude. Ce retard dans le payement des salaires des jeunes résulte d'un manque d'argent dans les caisses du club, mais il met aussi les dirigeants dans une situation des plus embarrassantes. Pour la plupart des joueurs, ce retard dans l'arrivée de la subvention est un problème qui concerne les dirigeants et non les joueurs, comme nous l'a clairement avoué ce jeune milieu de terrain juste après le match amical cotre la JSHD : «A chaque fois qu'on réclame notre argent, on nous raconte la même histoire. Personnellement, je n'ai aucun doute sur la bonne foi des dirigeants, et que l'argent dont il nous parle à chaque fois arrivera tôt ou tard. Mais pendant ce temps, il y a des joueurs qui sont sans le moindre sou. La plupart se débrouillent en empruntant chez leurs familles ou chez des amis. Cette situation ne peut durer encore longtemps.» Laïb dans l'embarras Mohamed Laïb, qui avait promis à tous les joueurs de leur verser bientôt leur argent, se trouve dans une situation des plus embarrassante. Il ne sait plus comment faire pour les convaincre à patienter. Le plus dur, c'est qu'il ne sait toujours pas quand et quel jour précis l'argent arrivera dans les comptes du club. Connu pour sa méfiance, Laïb ne s'amuse jamais à donner un chèque de garantie à ses joueurs pour les rassurer comme le font d'autres présidents de club. C'est pourquoi il ne trouve aucun moyen pouvant lui permettre de rassurer les joueurs.