Dans son édition du mardi, FF, la bible du football, a consacré toute une page à l'ex-international algérien Rafik Saïfi qui vient de signer à Amiens. Le Buteur vous invite à la lire. À TRENTE-CINQ ANS, l'attaquant algérien veut connaître une montée en L2. Il a signé jusqu'en juin 2011, avec une saison supplémentaire en cas d'accession. Rafik Saïfi ignore encore le sens du mot «retraite»: «J'ai des jambes, et je peux donner encore. Mes tests physiques et les entraînements sont parlants. Maintenant, si je suis à la ramasse, on verra, mais, Dieu merci, ça va.» À la recherche d'un grand joueur, capable de servir de point d'ancrage à la pointe de l'attaque, les dirigeants amiénois ont jeté leur dévolu sur lui. L'affaire n'a pas traîné. «Quand j'ai signé en National, beaucoup de personnes n'ont pas compris mon choix, parce que j'avais des propositions de clubs de Ligue2, mais j'ai moi-même été surpris par le club d'Amiens. Je ne m'attendais pas à ça. Je n'ai pas donné mon accord par hasard. Je m'étais entraîné avec Nîmes, mais on ne s'est pas mis d'accord financièrement. Leur proposition était un peu ridicule... J'avais d'autres touches. Toutefois, je ne voulais pas attendre le mercato hivernal. Je voulais rejouer rapidement.» «UN TEL STADE, DE TELLES STRUCTURES...» Amiens s'est ainsi présenté au bon moment, et la présence d'Alain Plet, directeur général du club, qu'il a connu àTroyes, a pesé dans son choix. «J'ai signé pour jouer la montée, sinon je serais resté chez moi dans le sud, au soleil, rétorque l'attaquant algérien. J'ai visité les installations, j'ai rencontré les joueurs, et j'ai senti une famille. Et, très sincèrement, qu'un club de National possède un tel stade, de telles structures et une telle organisation au niveau des dirigeants, ça m'a plu.» Reste maintenant à savoir à quel poste il va évoluer : attaquant ou milieu de terrain offensif ? L'international algérien n'affiche aucune préférence. «J'ai tenu les deux rôles. Attaquant durant trois ans à Lorient avec Christian Gourcuff (NDLR : 95matches, 26 buts), et milieu droit ou numéro 10 Comme à Troyes, voire neuf et demi. Je m'adapte. Tout dépend dans quel rôle le coach souhaite m'utiliser. Il n'y a aucun souci.» Aucun, même s'il se sait très attendu. Par le public, les adversaires et le club tout entier. «J'ai déjà relevé ce genre de défi dans le passé. Je suis venu faire mon boulot, mais seul, je ne peux rien faire. Mes coéquipiers sont là. Si je ne marque pas moi-même, j'espère faire marquer. L'essentiel, c'est de gagner.» Et jouer la montée dans un championnat qu'il va découvrir. «J'ai vu Rodez et Rouen, et il y a beaucoup d'engagement physique. C'est costaud défensivement. Je vais m'adapter comme je l'ai fait en Ligue1 ou en Ligue 2. Et s'il faut aller aussi au charbon, j'irai comme tout le monde.» FIN DE CARRIÈRE INTERNATIONALE Sacré Ballon d'Or algérien en 2008 (Ndlr : par Le Buteur et El Heddaf), Rafik Saïfi a définitivement tourné la page de la L1 et de la L2 et des entraîneurs qu'il a connus. «Tous m'ont apporté quelque chose. J'ai bossé avec Courbis, Gasset, Perrin... Chacun m'a appris quelque chose. Certains avaient du caractère et, grâce à eux, je suis devenu un joueur de tempérament, mais j'ai aussi appris à rester calme et répondre sur le terrain comme me le conseillait Christian Gourcuff.» ÀLorient, il s'est révélé avant d'être transféré durant l'été 2009 pour 4,5M€ au club qatari d'Al-Khor pour deux saisons, et de revenir en France, prêté en janvier 2010 au FC Istres, l'un de ses anciens clubs. «Le Qatar a représenté une expérience un peu bizarre. Je n'ai joué que cinq mois. J'étais une quinzaine de jours en sélection et quinze jours en club. J'ai disputé quatre ou cinq matches avec l'équipe nationale et à peine une dizaine avec Al-Khor. Au mercato, j'ai donc été prêté six mois à Istres en Ligue 2 et, à mon retour, il y a eu un changement de dirigeants. J'ai résilié mon contrat à l'amiable.» Son expérience au Qatar restera comme une petite parenthèse. Loin de ce qu'il a vécu avec la sélection nationale d'Algérie. Une (belle) histoire qu'il vient juste de terminer : «C'est fini. J'ai pris ma décision après la Coupe du monde. Je voulais finir sur une grande compétition.»Aujourd'hui, il n'a donc plus qu'un objectif en tête : la montée avec Amiens.