Rouissi : «Même avec deux buts d'avance il faudra beaucoup se méfier du Mouloudia au match retour» Au moment de quitter l'enceinte du stade de Radès, Alain Michel ne semblait pas abattu pour autant malgré la défaite de son équipe. C'est donc avec beaucoup d'aisance que Michel a répondu à nos questions et celles des journalistes tunisiens. «Nous avions le match bien en main, nous tenions notre adversaire qui n'avait pas de solution de jeu si ce n'est balancer des ballons devant pour essayer de déstabiliser notre dispositif défensif. Nous aurions dû, au vu des occasions qu'on s'est créées, au moins marquer ce fameux but à l'extérieur qui aurait changé complètement la donne, mais, une nouvelle fois, nous avons été inattentifs sur certaines actions qui nous ont coûté deux buts. Mais je tiens à vous dire que nous étions bons ce soir car par rapport à ce que nous faisions en début de saison, nous sommes en pleine progression. Il ne faut pas aussi oublier qu'on ne joue pas sur la même planète avec le Club Africain. Il n'y a qu'à voir l'infrastructure dont dispose l'équipe tunisienne. Et je ne parle même pas du budget du Club Africain qui doit être vingt fois supérieur au nôtre.» «On n'a pas des joueurs de talent comme Dhaouadi qui est largement au-dessus du lot» Pour ce qui est du talent individuel des joueurs, Michel n'a pas manqué de rendre un vibrant hommage au joueur tunisien, Dhaouadi, qui a fait mal au Mouloudia avec son second but. «Quand on parle de talent et de qualité technique, le Club Africain possède un joueur comme Dhaouadi qui est largement au-dessus du lot. Et ce n'est pas du tout une surprise que les clubs européens s'intéressent à lui», dira Michel avant d'ajouter avec son humour propre à lui : «Nous aussi nous avons notre Douadi, mais…». «L'arbitre de la rencontre a faussé cette finale avec autant de cartons» Pour ce qui est de l'arbitrage de Lahrach Bouchaib, Michel a émis quelques critiques quant à l'attitude du referee qui a brandi trop de cartons injustifiés qui ont faussé cette finale, surtout pour le match retour. «Parfois un arbitre doit être coach aussi. Parce que lorsqu'on brandit autant de cartons aux deux équipes d'ailleurs, il est certain qu'on fausse cette finale. Ce n'est pas évident de se passer de ses meilleurs éléments en plein mois de décembre lors d'une finale de compétition internationale. Avec Megherbi et Babouche suspendus nous allons devoir donner la chance à d'autres joueurs avec l'espoir qu'ils nous montrent leur meilleur visage.» «Au match retour, nous avons les moyens de renverser la vapeur et gagner la coupe qui doit rester au 5-Juillet» Et pour ce qui est de ce match retour qui se jouera dans deux semaines, Michel reste très ambitieux et déterminé à jouer son va-tout jusqu'à la dernière minute : «Certes, c'est le Club Africain qui se trouve dans la meilleure position avec deux buts d'avance. Maintenant, à travers ce que nous avons montré lors de cette rencontre, nous avons les moyens de renverser la vapeur et remporter le trophée. Il faut y croire et se battre sans baisser les bras car en foot tout reste possible. On doit marquer trois buts, ce n'est pas ce qu'on sait faire le mieux, mais on fera tout pour que la coupe reste au 5-Juillet.»
«Mes contacts avec l'ES Tunis et le Stade Sfaxien ne sont que des rumeurs non fondées» On ne pouvait s'adresser à Michel sans évoquer avec lui les contacts qu'il aurait eus avec l'ES Tunis et le Club Sfaxien. Le coach du MCA devant un parterre de journalistes dira : «Pour parler de contacts, il faut que je négocie directement avec les responsables de l'EST ou Sfax. Or, il n'y a rien eu. De ce fait, je peux vous confirmer que ce ne sont que des rumeurs. D'ailleurs, en Algérie, chaque jour, on m'annonce dans un club différent. Sincèrement, j'ai pris l'habitude, je ne prête plus attention à ce type de ragot». ------------------------------ Rouissi : «Même avec deux buts d'avance il faudra beaucoup se méfier du Mouloudia au match retour» A la fin de la rencontre, l'entraîneur adjoint du Club Africain, Lotfi Rouissi qui n'est autre que le frère de Fawzi l'ancien international tunisien, a pousser un ouf de soulagement car il a eu très chaud surtout après un début poussif de son équipe qui a éprouvé toute les peines du monde à faire bouger la défense mouloudéenne. Le technicien tunisien nous a déclaré qu'il était tout particulièrement content, vu la physionomie et les occasions manquées par le MCA, d'avoir pu remporter cette première manche. Concernant cette rencontre qui était loin de tenir toutes ses promesses, Rouissi nous a dit : «On a pu se rendre compte de la difficulté de la tâche qui nous attend au match retour. Certes, on s'est imposés sur une score de 2 à 0 qui nous permet de respirer un peu, mais il faut s'attendre à une chaude empoignade lors de la deuxième manche qui déterminera qui aura le mérite de décrocher le sacre. Mes joueurs ont eu le mérite d'y croire et de se battre malgré un début de match difficile. Nous étions face à une équipe bien en place qui nous a posé énormément de soucis. Ce fut une rencontre très équilibrée dans son ensemble, sans beaucoup de situations nettes de score. Nous avons su saisir les moindres opportunités pour marquer nos deux buts. La partie, comme l'avait dit Michel, s'est jouée sur des détails qui nous ont été favorables cette fois. Toutefois, même si nous avons deux buts d'avance nous allons jouer le match retour en Algérie avec cette envie de bien faire, car il faudra beaucoup se méfier de cette équipe du MCA qui va tout donner devant son public. On sait que la partie va être très difficile. Nous ferons de notre mieux pour inscrire un but en déplacement pour sceller le sort de cette finale.» «Le MCA nous a surestimés alors que nous étions très craintifs face à cette équipe en début de match» «Nous étions sous pression et en proie au doute, nous étions très craintifs face au Mouloudia qui nous a finalement trop surestimé. Il est certain que la défaite contre l'Etoile nous a ébranlé et a semé le doute dans l'esprit de nos joueurs qui ont entamé la partie avec la peur au ventre. Mais c'est finalement le Mouloudia qui nous craignait le plus», dira l'adjoint de Mourad Mahdjoub qui s'est refusé à toute déclaration.