«Les coulisses n'ont jamais rien construit » «Je suis contre la limitation des étrangers dans notre championnat» Le président de section de la JSMB, Zahir Tiab, a rejoint son équipe à Bamako le vendredi au soir, c'est-à-dire la veille de ce match retour contre le Stade Malien. A la fin de cette rencontre qui aura tenu tout le monde en haleine et l'élimination béjaouie qui a malheureusement suivi, le dirigeant, visiblement déçu par la tournure des événements, a quitté le stade sans coup férir. Néanmoins, il était présent lors de la séance d'entraînement de lundi passé au stade du 26-Mars. Une occasion de faire le point avec le numéro 2 de la JSMB qui est revenu avec nous sur l'élimination de son équipe dans cette Coupe de la CAF, son parcours toujours en cours en championnat, le recrutement ainsi que d'autres sujets comme son avenir à la tête du club de Yemma Gouraya. «Les joueurs sont à féliciter» l«Nous, on espérait se qualifier. On tenait le coup jusqu'aux dernières minutes de ce match. Malheureusement, d'autres en ont décidé autrement. Je parle principalement de l'arbitrage qui a été malhonnête avec nous, voire scandaleux et là je pèse bien mes mots. Tout le monde a vu qu'il n'y avait pas penalty et qu'il n'avait pas à donner ce cadeau à l'adversaire. Il faut dire aussi qu'on a eu des occasions de scorer à plusieurs reprises, mais malheureusement, on n'a pas pu les concrétiser. Si nous en avions mis une seule dedans, ce match aurait connu un autre cours. Cela dit, malgré les difficiles conditions climatiques, je tiens à féliciter nos gars qui ont fait un très bon match. Sincèrement, ils ont bien joué en donnant le meilleur d'eux-mêmes. On a été éliminés avec les honneurs comme on dit. Nous sommes naturellement déçus par cette élimination et davantage par la manière qui a ramené cette élimination parce que cela fait toujours mal. Si les Maliens nous avaient battus dans les règles de l'art, on n'aurait rien dit.» «Zerdab a fait un bon match, mais il n'a pas eu de chance» lZahir Zerdab a tenu à défendre Zerdab qui a raté pour rappel deux tirs au but lors de la série fatidique : «Comme je vous l'ai dit, nos joueurs ont fait un bon match. Ils sont d'ailleurs à féliciter. Même Zerdab a réalisé un très bon match. Seulement, aux tirs au but, il n'a pas eu de chance. Il a raté deux penalties. Cela pourrait arriver à n'importe qui. Ce n'est pas grave et ce n'est pas la fin du monde comme on dit. Cela dit, il reste toujours un bon joueur sur lequel nous continuerons de compter pour les prochaines échéances. Il faudra peut-être qu'il ne tire plus de penalty à l'avenir. Je ne sais pas, c'est au staff technique d'en décider.» «Notre parcours est plus qu'honorable» lIl n'y a pas si longtemps, le président de section de la JSMB nous disait que l'objectif de son équipe était de se classer parmi les trois ou quatre premiers en championnat et de se qualifier pour les poules en Coupe de la CAF. Il y revient : «Notre parcours est bien plus qu'honorable. Nous avons passé deux tours en Coupe de la CAF pour notre deuxième participation dans cette compétition. On espérait certes aller aux poules, mais cela n'a pu être le cas. Il y a des circonstances qui ont fait que cela n'ait pu arriver. Maintenant, on va se concentrer sur notre parcours en championnat. Nous sommes bien partis pour terminer à la troisième ou à la quatrième place.» «On préfère jouer la Coupe arabe» lQuatrième au classement général avec deux matches en retard, la JSMB est bien partie pour assurer une place à une compétition internationale pour la troisième saison d'affilée. «Oui, nous sommes bien placés pour terminer à la troisième ou à la quatrième place, ce qui nous assurera une qualification pour la troisième fois d'affilée à une compétition internationale. En ce qui nous concerne, on préfère franchement jouer la Coupe arabe au lieu de la Coupe de la CAF où vous dépensez beaucoup d'argent et où vous vous trouvez livré à vous-même par-dessus le marché. Ailleurs, ça se passe autrement. Prenez l'exemple du Stade Malien, c'est la Fédération malienne qui prend en charge sa participation en Coupe de la CAF. Ce n'est pas le cas chez nous. Je comprends maintenant les autres clubs comme la JSK par exemple qui se plaignent. Il y a l'Entente de Sétif aussi qui a fait un voyage au sud du continent qui a dû lui coûter un milliard ou plus. Heureusement qu'ils se sont qualifiés et je saisis cette occasion pour leur adresser mes félicitations. En termes clairs, il y a des facteurs extrasportifs qui ont fait que l'ESS perde sur ce score. Nous aussi de nôtre côté, nous allons envoyer une requête à la FAF. Nous savons que cela ne change rien à notre sort puisqu'on est éliminés, mais on ne va pas se laisser faire pour autant.» «Les coulisses n'ont jamais rien construit » l«Il y a un groupuscule qui œuvrait dans les coulisses et tout ce qui est arrivé lors du match aller contre le Stade Malien n'était que manipulation. Notre équipe était en lice pour la deuxième fois de suite dans cette Coupe de la CAF. Logiquement, cette équipe méritait des encouragements, mais on a eu des insultes à la place. Quant à moi, je demanderai à ces gens-là où ils étaient en 1992. Cette année-là, la JSMB n'existait pas. Elle a été absorbée par la Réforme sportive de 1977 après la fusion de la JSMB et du MOB, devenu le MBB. Qui a recréé la JSMB ? C'est Boualam Tiab et certains autres dirigeants. Où se trouvaient donc ces perturbateurs à l'époque ? La JSMB a redémarré depuis la Promotion Honneur avant d'en arriver jusqu'à prendre part à la Coupe d'Afrique. Je dirai tout simplement qu'on ne mérite pas d'être insultés.» «Ceux qui nous ont insultés ont été payés pour le faire» l«Je sais que ce ne sont pas les vrai supporters qui ont fait ça. Car lors du match d'après, contre le NAHD, ils ont soutenu l'équipe bien comme il faut. C'est une poignée de supporters qui ont été payés par ces perturbateurs. Nous allons continuer jusqu'à la fin de la saison et nous allons les inviter à l'assemblée générale si bien sûr ils ont le courage de venir. Je ne peux pas donner des noms en public, ils se reconnaîtront d'eux-mêmes.» «S'il y a quelqu'un qui veut prendre la tête du club, qu'il se présente et il aura notre aide» l«Nous avons annoncé notre démission, mais nous nous sommes ravisés par la suite, car nous ne voulons pas lâcher le club dans des circonstances pareilles. Nous allons continuer jusqu'à la fin de cette saison au moins. S'il y a quelqu'un qui veut prendre le club, qu'il se présente. Nous allons l'aider même. Cela dit, je reste persuadé que personne ne se présentera. C'était le cas les années précédentes. Mon frère Boualam annonçait à chaque fois sa démission, mais il n'y avait jamais personne pour le remplacer.» «Les cadres vont rempiler» lA la fin de la saison, pas moins de 14 joueurs seront en fin de contrat. Il s'agit de Belkheir, Belakhdar, Bellatrèche, Boukessassa, Boulemdaïs, Bouchetta, Deghiche, Dellalou, Ghazi, Meddour, Mehaïa, Zafour, Saoula et Messali. Zahir Tiab ne semble pas inquiet, même si certains éléments sont convoités par les grosses cylindrées du championnat : «Je suis conscient de la situation. Plusieurs joueurs sont en fin de contrat. Mais c'est un contrat moral qu'il y a entre nous. Les cadres de l'équipe devraient rempiler sans problème. J'ai déjà eu l'accord de certains, mais juste après le match du CABBA, j'en parlerai avec eux. La plupart m'ont dit que si je restais, ils resteraient aussi. Il y a de solides rapports de confiance entre nous.» «Je suis contre la limitation des étrangers dans notre championnat» La JSMB possède trois joueurs étrangers et devra donc se séparer de l'un d'eux lors de la saison prochaine, nouvelle réglementation oblige. Voilà ce qu'il en dit : «Je suis complètement contre cette idée, puisque au fond de moi, je suis persuadé que ce n'est pas de cette manière qu'on va améliorer le niveau de notre championnat. Il faudrait penser plutôt à la formation. La limitation des joueurs étrangers à deux seulement nous pose problème à l'instar des autres clubs. Nous devons donc nous séparer de Balla. Celui-ci devrait être soit prêté ou rentrer chez lui tout simplement. Nous comptons garder N'Jeukam qui nous a ramené la Coupe d'Algérie la saison passée et N'Jeng.» «Braham-Chaouch est prêt à revenir» lNous rapportions dans notre édition d'hier que le président Zahir Tiab a approché Karim Braham-Chaouch pour le récupérer en prévision de la saison prochaine. Il nous a confirmé l'information : «Braham-Chaouch connaît bien l'équipe du fait qu'il a joué chez nous. Malheureusement, il a quitté le club la saison passée, mais il sera toujours le bienvenu s'il décide de revenir. Je lui ai parlé récemment et il est prêt à porter de nouveau le maillot de la JSMB.» «Dehouche veut revenir» l«J'ai lu dans la presse que nous avons contacté Dehouche lors du dernier mercato passé. C'est complètement faux. C'est lui qui est venu me dire qu'il voulait revenir au club après les problèmes qu'il a eus dans son club actuel. La JSK est un club ami et on ne veut pas altérer nos relations pour des histoires de recrutement. En fin de championnat, s'il veut continuer à la JSK qu'il reste, sinon il sera le bienvenu chez nous. C'est un enfant du club tout de même. Dehouche nous a été présenté lorsqu'il avait 15 ans et à cette époque-là, sa famille était dans le besoin. Je l'ai aidé de mon mieux. Donc, s'il veut revenir à Béjaïa, il sera toujours le bienvenu.» «On aurait aimé que Menad reste avec nous» lDepuis le départ de Menad et l'arrivée de Chay, on ne cesse de réclamer le retour de l'ancien international algérien à la barre technique béjaouie. «Menad est parti de son plein gré. On aurait aimé qu'il reste avec nous jusqu'à la fin de la saison, mais hélas, cela n'a pas été le cas. N'oubliez pas que Menad est le premier entraîneur qui a pris la JSMB en main lors de sa première saison en première division dernièrement. Personnellement, je le considère comme un membre de la famille béjaouie. Je l'ai sollicité personnellement pour qu'il prenne les rênes de l'équipe au début de la saison, chose qu'il a acceptée. Malheureusement, il n'est pas allé au bout de son contrat. Il est toujours le bienvenu à Béjaïa.» «Ce calendrier est démentiel» lLa JSMB doit arriver ce matin aux environ de 5 heures à l'aéroport international Houari-Boumediène en provenance de Bamako. Elle passera la nuit à Alger avant de reprendre les airs en direction de Sétif où l'attend pas loin, à Bordj Bou-Arréridj précisément, un match de championnat face au CABBA. Trois jours plus tard, les Vert et Rouge accueilleront l'ASO avant de croiser le fer avec l'USMA le jeudi d'après. Voici le commentaire du numéro 2 de la JSMB : «C'est un calendrier démentiel. On va devoir jouer six matches en l'espace de trois semaines ou presque. Logiquement, la finale de la Coupe d'Algérie devrait se jouer après le baisser de rideau sur le championnat et non pas avant. On aurait dû au moins prolonger le championnat d'une semaine pour qu'on termine nos matches tranquillement. Ce sera difficile.» N. B.