Serrar : «Guendouz est soit un menteur soit quelqu'un qui se paie la tête du peuple algérien» Après les graves accusations portées par Mahmoud Guendouz à l'encontre de Serrar, le président de l'ESS n'a pas tardé à réagir. L'on se rappelle que l'ex-capitaine des Verts avait accusé ouvertement Serrar d'être l'un des plus grands corrupteurs au sein du football national et un instigateur de la violence. Serrar a aussitôt réagi et a pu se procurer le numéro de téléphone de Guendouz qui se trouve au Liban. Il laissera le choix à l'actuel sélectionneur de l'équipe nationale du Liban entre présenter des excuses publiques ou être traîné en justice pour diffamation. Guendouz nie tout en bloc Devant l'ultimatum lancé par Serrar, Guendouz niera tout en bloc et affirmera au président de l'ESS qu'au grand jamais il n'avait porté des accusations contre lui et qu'il ne l'avait pas cité nommément. Une confidence pour le moins étrange car l'entretien accordé par Guendouz est totalement enregistré sur cassette audio. Le journaliste avait même rappelé à Guendouz la gravité de ses propos, en vain. Serrar : «Guendouz est soit un menteur soit quelqu'un qui se paie la tête du peuple algérien» Après sa mise au point avec Guendouz, Serrar tentera de démanteler toutes les accusations portées contre lui. Il n'hésitera pas, au passage, de descendre en flammes Mahmoud Guendouz. Le boss setifien relèvera une des affirmations de son accusateur. «Guendouz se moque du monde en affirmant que cela fait cinq ans qu'il n'a pas vu une rencontre du championnat national, alors qu'en 2007, il occupait le poste de sélectionneur national des Espoirs. Cela montre que c'est soit un menteur soit il appelait en sélection des joueurs qu'ils ne voyait pas jouer, ce qui est une aberration. Je voudrais rappeler que l'Algérie s'était fait éliminer dès le premier tour des Jeux africains qui s'étaient pourtant déroulés chez nous.» «Ce n'est pas ma faute si on ne veut pas de lui au sein des clubs algériens» Serrar ne s'arrêtera pas là et dira à propos des expériences de Guendouz à la tête de certaines équipes de notre championnat : «C'est quelqu'un qui n'a jamais réussi là où il est passé en Algérie et je n'y suis vraiment pour rien. Pour ce qui est de ses expériences hors du pays, il a entraîné une équipe de jeunes aux Emirats et il se trouve maintenant au Liban où le championnat se déroule dans sa totalité à huis clos pour des raisons sécuritaires.» «On a fait l'éloge de Serrar dans une émission où il était consultant» «Guendouz aurait dû écouter les éloges faites à l'ESS et à son président par les animateurs de « Sada El Malaïb» sur MBC où il était pourtant employé comme consultant. Il sait donc que j'ai eu l'honneur d'apporter de la joie, non seulement aux Sétifiens mais à tous les Algériens après la conquête de nombreux titres», rappellera avec une pointe d'humour Serrar. Il est utile de rappeler que l'animosité, car c'est de cela qu'il s'agit, entre les deux hommes date du jour où ils se sont violemment opposés lors d'un débat télévisé sur la chaîne MBC, justement. -------------------- Les précisions de Guendouz Dans une interview parue hier dans Le Buteur, Mahmoud Guendouz, fidèle à ses principes, ne s'est pas empêché encore une fois de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Avec son franc-parler, l'actuel entraîneur du club libanais, Nedjmeh, n'est pas allé avec le dos de la cuillère pour dénoncer les pratiques des présidents de nos clubs, responsables selon lui de la dégradation de notre football. Guendouz a toutefois tenu à apporter les précisions suivantes : «Quand j'ai parlé des présidents, je n'ai pas cité de nom. J'ai dit que la majorité d'entre eux combinent. Concernant Serrar, je tiens à préciser que je ne l'ai pas accusé de corruption, votre correspondant a mal repris mes propos. Ce que j'ai dit de Serrar, c'est que ce dernier, en tant qu'ancien footballeur, aurait dû faire confiances aux compétences locales. Mais en le voyant ramener des entraîneurs étrangers, tout juste moyens, on se dit qu'il est rentré dans le moule. Au lieu de se démarquer par rapport aux autres, il a choisi de leur ressembler. Mais à aucun moment je ne l'ai accusé de corruption. Voilà ce que je pense de Serrar, et cela je peux le lui dire en face, il n'y a aucun problème. Veuillez, s'il vous plaît, insérer cette précision dans Le Buteur.»