«Le fait que Hannachi se soit déplacé en France pour me voir me touche.» Gilles Ondo M'bang, l'attaquant franco-gabonais que compte recruter la JSK, est indécis. Rencontré par le président Mohand Cherif Hannachi, il n'a pas dit non, mais n'a pas dit oui non plus. Contacté par nos soins hier, il s'en explique. Vous avez rencontré le président de la JSK, Mohand Cherif Hannachi, mais il n'y a pas eu, pour l'instant, de réponse formelle de votre part quant à sa proposition de rejoindre le club. Y a-t-il des problèmes ? Non, il n'y a aucun problème. C'est juste que je suis en train de me donner le temps de la réflexion. J'ai rencontré le président de la JSK à Paris et il m'a fait une proposition. J'en ai pris acte et je l'étudierai au même titre que les autres offres que j'ai reçues. Je déciderai de la suite à lui donner au moment opportun. Quels sont les autres clubs qui vous ont fait des propositions ? Je ne peux pas vous citer leurs noms, mais sachez que ce sont des clubs évoluant dans des clubs européens. Certes, ils n'évoluent pas dans le très haut niveau, mais ce sont des clubs respectables et ambitieux qui peuvent m'ouvrir de belles perspectives. Ce sont des clubs de Ligue 1 française ? Non, pas du tout. Si un club de la Ligue 1 me sollicite, je n'hésiterai pas un seul instant à signer. J'ai l'humilité de ne pas prétendre jouer dans l'un des championnats européens majeurs, mais je pense que je peux jouer en première division en Belgique, en Bulgarie ou au Danemark. Est-ce que c'est le paramètre financier qui déterminera votre choix ? Non, pas du tout. Le président de la JSK m'a fait une bonne offre au plan financier. D'ailleurs, toutes les offres que j'ai reçues se rapprochent, à un millier d'euros près. C'est quoi un millier d'euros pour un footballeur ? Donc, ce ne sera pas l'argent qui pèsera dans la balance. C'est juste que je ne veux pas faire de mauvais choix. Vous savez, j'ai vraiment galéré dans ma carrière et il est temps pour moi de voir le jour. Je ne veux plus commettre d'erreur et c'est pour quoi je prends le temps de bien réfléchir et de consulter mes proches, avant de prendre une décision définitive. Vos proches, c'est votre agent ou bien votre famille ? Mes agents ne décident pas à ma place. Leur rôle est de faire des contacts et, éventuellement, négocier avec les clubs intéressés, mais ce n'est pas à eux de choisir où j'irai. En revanche, je fais associer ma famille à mes décisions car, quand ça allait mal pour moi, il n'y a que ma famille qui a été à mes côtés. C'est donc naturel que je l'associe à mes prises de décision. Avez-vous été séduit par le discours du président de la JSK ? Oui. Il a une qualité incontestable : il connaît bien le football. Cela se voit qu'il a des larges connaissances. En deux minutes, il a su résumer tout mon jeu et toutes mes qualités ! Il a dit qu'il a tiré ses conclusions sur moi juste en regardant des vidéos de moi. Cela me flatte. Déjà, j'ai été très touché de voir qu'il s'est déplacé en France pour me voir. C'est une marque de considération qui m'a fait chaud au cœur. Avant cette rencontre, connaissiez-vous la JS Kabylie ? Non, pas vraiment car, vivant en Europe, je ne suis pas beaucoup les championnats africains. Cependant, comme j'habite à Paris où il y a de nombreux Algériens, je me suis informé et on m'a dit qu'il s'agit de l'un des meilleurs clubs algériens, sinon le meilleur. Savez-vous aussi que c'est un club qui constitue un vrai tremplin vers l'Europe ? Oui, M. Hannachi me l'a dit. Il m'a parlé d'un certain Cheik Oumar qui était parti de la JSK vers un club de Ligue 2 française… Oui, c'est Cheik Oumar Dabo, qui était parti au Havre. Voilà, c'est ça ! C'est intéressant de savoir cela, mais je répète encore une fois que je n'ai encore rien décidé. Quand allez-vous faire votre choix définitif ? Je ne sais pas. C'est une question de feeling. Quand j'aurai le bon feeling, je trancherai. Cela peut arriver demain ou dans quelques jours. Quel est le pourcentage de chances de vous voir porter les couleurs de la JSK ? Je ne peux pas donner un pourcentage précis car les offres que j'ai reçues sont toutes du même niveau et de la même valeur. A supposer que vous choisiriez un club autre que la JSK, allez-vous prendre le soin d'en informer le président Hannachi ? Ah, oui ! Il a été très correct avec moi et c'est la moindre des choses que je prenne mon téléphone pour l'appeler et l'informer de ma décision, tout en le remerciant d'avoir pensé à moi. Ne vous en faites pas : je sais me montrer correct avec ceux qui le sont avec moi. Pour l'instant, nous n'en sommes pas encore là. Je n'ai pas encore pris ma décision.