Besseghier : «Contre Orlando Pirates, j'avais fini par me désaltérer en plein Ramadhan» A travers son parcours avec la JSK, l'on se rend compte que Sofiane Harkat et l'un des joueurs les plus rompus à ce type de compétition. D'ailleurs, le libero mouloudéen nous a présenté le topo de ce qui attend son équipe à Bangui. Comment a été cette première étape de votre voyage à Bangui ? Pour l'instant, tout se passe bien. Nous sommes logés ici à Tripoli dans un bon établissement. On a pu s'entraîner sur le terrain d'Al Ittihad dont les responsables nous ont réservé un accueil royal. Ce n'est pas une surprise pour nous, car nous connaissons la générosité et l'accueil chaleureux des Libyens. Avec un groupe aussi amoindri, comment vous sentez-vous psychologiquement à l'approche de ce match contre le Réal de Bangui ? Nous sommes bien mentalement et physiquement. Nous préparons notre rencontre minutieusement. Vous qui êtes rompu à ce type de compétition, l'expérience acquise avec la JSK devrait vous servir pour cette rencontre ? Il est évident que tout ce que j'ai vécu avec la JSK me servira. J'ai quand même joué plusieurs matchs de Ligue des champions et j'ai atteint avec la JSK deux fois la phase des poules, ce qui n'est pas rien. Ne craignez-vous que le manque d'expérience de vos partenaires vous soit préjudiciable dans ce genre de rendez-vous ? Je ne suis pas d'accord avec vous lorsque vous dites que mes partenaires manquent d'expérience pour ce type d'affiche. Il ne faut pas oublier que Zemmamouche, Besseghier, Babouche, Derrag et Attafen ont une grande expérience, sans oublier que les Bouchema, Koudri, Bensalem et Daoud sont tous des internationaux. Personnellement, je pense que nous sommes bien armés pour disputer ce match contre le Réal de Bangui dont on ne connaît rien, si ce n'est que certains de ses joueurs sont internationaux. Des appréhensions par rapport à la chaleur ? Il est évident que le climat ne sera pa à notre avantage, surtout que le taux d'humidité est élevé. On craint aussi l'hostilité des supporters de l'équipe hôte sans oublier l'arbitrage. C'est pour cela qu'il faut avoir des nerfs solides pour éviter de tomber dans le panneau. En Afrique, il faut s'attendre à toutes les surprises. Avez-vous une anecdote à nous raconter à ce propos ? Je me rappelle d'un match de la JSK contre Manga Sport, une équipe du Gabon. D'ailleurs, Derrag était avec moi. Nous étions ce jour-là tous les deux remplaçants. L'arbitre de la rencontre avait sifflé la fin de la première mi-temps au bout de 58' de jeu, alors qu'il faisait 40 degrés à l'ombre. Nous avons perdu sur le score de 3 à 1. Il n'y avait que Dabo qui courait dans tous les sens. Il avait d'ailleurs réussi à inscrire notre unique but. Le président Hannachi était dans tous ces états. N'ayant joué qu'un match de coupe depuis le début de la saison, pensez-vous que le coach va vous aligner ce dimanche comme titulaire ? En tout cas, je garde bon espoir de jouer ce match. Je me sens prêt à aller au combat. Maintenant, c'est au coach de choisir qui fera partie du onze rentrant. Pensez-vous que votre équipe a les moyens de réussir un bon résultat à Bangui ? Si on n'est pas optimistes, je ne vois vraiment pas l'utilité de faire ce long et fatigant déplacement jusqu'à Bangui pour revenir bredouilles. Nous irons là-bas pour honorer les couleurs de notre pays et celles de notre club. ---------------------------- Besseghier : «Contre Orlando Pirates, j'avais fini par me désaltérer en plein Ramadhan» Un autre joueur du Mouloudia, à savoir Abdelkader Besseghier, a connu l'aventure africaine mais avec le club de Soustara. Le latéral droit du MCA, qui n'a plus de doublure, connaît l'importance de ce type d'affiche qui se joue souvent au mental. Nous avons voulu en savoir plus avec l'enfant de Mascara à propos du match de ce dimanche : «Les matchs de Ligue des champions sont des particuliers. Il faut toujours prendre en considération plusieurs paramètres avant d'aborder ce type de rencontre. C'est pour cela qu'il faut se préparer mentalement à jouer dans des conditions très difficiles, que soit au niveau de l'environnement, qui est souvent hostile, ou des conditions climatiques extrêmes. D'ailleurs, je ne pourrai jamais oublier ce match de Ligue des champions que nous avons joué contre Orlando Pirates, en Afrique du Sud, en plein mois de Ramadhan. Il y avait un joueur très rapide qui se produisait dans mon couloir. J'avais du mal à le marquer, car j'ai essayé tant bien que mal de continuer le jeûne. Mais finalement, durant la pause, ne pouvant continuer, j'ai décidé de rompre le jeune en me désaltérant. Contre les Sénégalais du Jeanne d'Arc, le chauffeur du bus qui nous emmenait au stade a volontairement pris un chemin très embouteillé. Il nous aura fallu plus de trois quarts d'heure pour arriver au stade. C'était une ruse de la part de notre adversaire pour nous épuiser mentalement. C'est dire tous les aléas auxquels nous sommes confrontés en Afrique.
«A Bangui, il faudra être très vigilants pour ne pas connaître la même mésaventure que l'EN» «Face au Réal de Bangui, il faudra être très vigilants pour ne pas connaître la même mésaventure que l'Equipe nationale. Nous devons nous serrer les coudes pour espérer revenir avec un très résultat de Bangui. Notre qualification au prochain tour passe automatiquement par une performance contre le Réal», nous a-t-il confié.
«Concernant mon argent, on a promis de me régulariser dès le retour de Bangui» Evoquant avec Besseghier sa situation financière, le joueur mouloudéen a décidé, lui aussi, après Bedbouda, de sortir de son mutisme : «On s'est entendus avec la direction pour qu'on me régularise dès mon retour de Bangui. J'espère qu'on tiendra promesse, car j'ai trop attendu.»
«Si je ne perçois pas mon dû comme prévu, je n'irai pas en Espagne» Voulant aller plus loin dans ses menaces, Besseghier dira : «Je ne cache pas que dans le cas où je ne percevrai pas mon dû comme prévu, je n'irai pas avec l'équipe en Espagne. J'espère ne pas en arriver là et que la direction tiendra ses engagements. Il faut savoir que la patience a des limites» nous dira, déterminé, l'enfant de Mascara. ---------------------------- Les joueurs déçus de ne pas avoir Internet La majorité des joueurs, surtout ceux qui possèdent des micros portables, étaient tous déçus de ne pas avoir Internet dans les chambres. Bien que l'établissement dispose d'un système WIFI dans chaque chambre, pour des raisons techniques il y avait une panne qui a empêché les camarades de Babouche de surfer sur la toile. Zemma chez le coiffeur algérien de l'hôtel Chambré par tous ses partenaires pour sa coupe de cheveu jugée rétro, Mohamed Amine Zemmamouche n'a pas hésité à se rendre avant-hier dans la soirée au salon de coiffure de l'hôtel qui est géré par un Algérien qui exerçait avant cela au pays, plus précisément dans la commune de Kouba. Cet expatrié, fan du CRB, vit depuis plus de vingt ans dans la capitale libyenne. Les joueurs ont suivi la demi-finale de la Coupe d'Asie A défaut de se connecter sur Internet, la majorité des joueurs ont profité de l'occasion pour suivre dans le hall de l'hôtel la demi-finale de la Coupe d'Asie des nations, entre l'Australie et l'Ouzbékistan. Une rencontre qui a tourné aisément en faveur des partenaires de Kewell tombeurs des Irakiens lors du tour précédent. La perspicacité de Chichou Ayant séjourné à Tripoli au mois d'octobre dernier, Hamza Koudri, a ramené dans ses bagages sa puce Libyana qu'il avait préservée, en cas d'un retour en terre libyenne. Cette perspicacité aura servi au demi-défensif mouloudéen de donner très vite de ses nouvelles à ses proches.
Rabah le cuisinier s'approvisionne en Libye Dès son arrivée à Tripoli, le cuisinier de l'équipe, Rabah, a entamé son opération ravitaillement en achetant les produits dans les supermarchés du coin pour assurer les repas de l'équipe à Bangui. Les pâtes et autres sucres lents ont constitué l'essentiel des achats du cuistot de l'équipe. Pour ce qui est de la viande hallal, elle sera fournie une fois sur place par le même restaurateur libanais qui avait assuré le ravitaillement des Verts au mois d'octobre dernier. Les champions d'Algérie depuis hier soir à Bangui Après une journée et demi passée à Tripoli et qui aura servi de camp de base pour les Mouloudéens, c'est donc hier soir vers les coups de 20h30 (heure libyenne) que la délégation mouloudéenne devait s'envoler à bord d'un avion de la compagnie African Airways à destination de la République centrafricaine. Quatre heures et demie de vol devaient être nécessaires pour atteindre leur point de chute. Joueurs, staff technique et dirigeants appréhendaient le moment de découvrir la ville de Bangui connue en cette période de la saison pour sa chaleur suffocante et son taux d'humidité très élevé. Hébergement à l'hôtel du Centre A son arrivée en République centrafricaine, la délégation mouloudéenne, présidée par Kamel Abdelouahab, a pris la destination de l'hôtel du Centre à bord d'un autocar mis à sa disposition par le Réal de Bangui. Les joueurs découvraient un établissement hôtelier qui est loin de répondre aux normes des standards internationaux.