Maïza : «On veut battre le Soudan pour prendre la tête du groupe. Abdelhak Benchikha a retardé le début de la séance d'entraînement de mercredi d'un quart d'heure. Après avoir réuni ses joueurs au centre du terrain, il a versé dans un speech qui aura duré une quinzaine de minutes au cours duquel il était revenu, comme on s'y attendait, sur le match de la veille face au Gabon (2-2). Benchikha n'a pas admis le fait que l'Algérie se fasse rejoindre dans les arrêts de jeu et il l'a bien fait comprendre à ses joueurs en employant des mots crus, visant à les secouer. Réunis tous autour du staff technique, les joueurs écoutaient attentivement le discours de leur coach. L'on entendait de loin Benchikha vociférer et insister sur l'importance de garder sa concentration jusqu'au bout. Comme rapporté ci-dessus, Benchikha n'a pas admis que l'EN se fasse remonter au score dans les arrêts de jeu. S'il s'est abstenu de le leur dire sur le coup, sans doute pour ne pas rajouter à la déception qui les rongeait au coup de sifflet final, leur accordant le temps de digérer ce match pour en parler à froid. Ainsi, il leur d'abord décortiqué le match, une heure auparavant à l'hôtel au cours d'une séance vidéo, (lire par ailleurs), en adressant des critiques à chacun, image à l'appui, puis est revenu à la charge au stade avant l'entraînement. En procédant de la sorte, Benchikha veut éviter à ses joueurs toute forme de relâchement et de leur rappeler l'objectif du groupe qui consiste à jouer les demi-finales au bas mot. «Oubliez le Gabon, c'est de l'histoire ancienne !» Benchikha n'a pas apprécié que les joueurs parlent encore du second but du Gabon et de l'arbitre qui a validé le 2e but du gabon, alors qu'il y avait une succession de fautes au départ de l'action. Il aura ainsi demandé de ne plus parler de ça. «Oubliez le Gabon, c'est de l'histoire ancienne. On ne refait pas ce match, c'est bon !», a-t-il fait savoir, tout en insistant sur l'importance de se concentrer sur le match face au Soudan de samedi qui va déterminer l'avenir de l'Algérie dans ce CHAN. Après quoi, Benchikha a laissé Chaïb et Mohammedi diriger la séance, se contentant de suivre la séance depuis la main courante. ---------------------------------------------------------------------- Algérie-Gabon visionné mercredi Avant d'entamer la séance d'entraînement de mercredi, le staff technique des Verts a programmé une séance vidéo au cours de laquelle on a procédé au visionnage du match Algérie-Gabon (2-2). Mardi, Abdelhak Benchikha a préféré laisser à ses joueurs le temps de digérer le résultat du match avant d'évoquer à tête reposée ce qui a marché et ce qui ne l'a pas été lors de ce match. Le moins que l'on puisse dire est que Benchikha a appuyé sur les mots lorsqu'il était question d'exposer à ses joueurs, images à l'appui, les nombreuses lacunes relevées durant le match. Encore une fois, le coach a insisté sur la nécessité de rester concentré pour éviter de commettre des erreurs de débutant comme celle qui a amené le premier but du Gabon. Déçus de constater qu'il y avait faute sur le second but Autre sujet évoqué, le second but encaissé dans les arrêts de jeu. Le visionnage de la vidéo a fait constater au groupe qu'effectivement, ce but est entaché de deux fautes que l'arbitre aurait dû siffler. Ce qui a ravivé la polémique sur l'arbitrage du Mauritanien à laquelle Benchikha coupera court en insistant sur l'importance d'oublier ce match et se focaliser sur le prochain rendez-vous face au Soudan «qui décidera de (notre) avenir dans cette compétition. On ne peut pas revenir en arrière», leur a-t-il dit entre autres. Yekhlef réprimandé puis encensé Il faut dire que Benchikha a quelque peu haussé le ton à l'endroit de son arrière gauche, Mohamed Yekhlef, coupable sur le premier but. Sans pour autant l'accabler, il lui a demandé d'être plus vigilant à l'avenir. Par ailleurs, Benchikha n'a pas fait que critiquer son arrière gauche, il a aussi loué sa qualité de débordement et son centre sur le but égalisateur de Soudani. ---------------------------------------------------------------------- Maïza : «On veut battre le Soudan pour prendre la tête du groupe Adel Maïza a été désigné pour répondre aux questions des journalistes, avant la séance d'entraînement de mercredi. Naturellement, la discussion a porté sur le match face au Gabon et comment le groupe a digéré ce nul aux relents de défaite. Entretien. Comment le groupe digère-t-il le match nul concédé face au Gabon dans les arrêts de jeu (2-2) ? On réagit bien. Ce match est terminé. On ne peut pas revenir en arrière. C'est vrai qu'on est tous déçus de se faire rejoindre au score dans les arrêts de jeu de cette manière, mais on relativise. Cela fait partie du jeu. On fait avec. On vous a vu aller parler au juge assistant qui, lui, avait signalé la faute, que vous a-t-il dit ? Rien ! Il a refusé de nous parler. Il ne voulait parler qu'avec son directeur du jeu. Je crois qu'il n'avait pas assez de cran pour contredire l'arbitre. Il a signalé une faute, il aurait dû s'en tenir à ça… Vous continuez toujours à croire que le but n'était pas valable ? Oui. On a revu les images tout à l'heure et on a vu clairement qu'il y avait une succession de fautes sur l'action de départ. C'est étrange que l'arbitre ne les ait pas sifflées. Je pense qu'il a voulu jouer la compensation après leur avoir fait sortir un joueur. Ce match était trop grand pour lui. Un nul vous suffira pour vous qualifier au deuxième tour, est-ce l'objectif face au Soudan ? On ne va pas jouer pour le nul, ça c'est certain. Ce match, nous allons l'aborder avec l'intention de le gagner. On ne va pas se focaliser sur l'adversaire ou son classement. Nous aussi, nous voulons gagner pour prendre la tête du groupe. C'est une question de calculs. ------------------------------------------------------------------------------------- Lendoy Popaul : «Mon favori ? La Tunisie» L'auteur du but égalisateur du Gabon s'en défend. Kiende Lendoy Popaul dit que son but est tout ce qu'il y a de valable. De quoi narguer un peu les nôtres. Vous êtes l'auteur du but égalisateur du Gabon dans les arrêts de jeu, un but que les Algériens ont contesté, qu'en pensez-vous ? Ils ont le droit de le contester. C'est leur problème. J'imagine qu'ils n'ont pas admis qu'ils se fassent rejoindre au score dans les arrêts de jeu. Mais tout ce que je sais, c'est que mon but est tout ce qu'il y a de valable. Sinon, vous croyez que l'arbitre l'aurait validé ? Le gardien algérien dit que vous lui avez mis deux fois la semelle sur l'avant bras… C'est faux, je ne l'ai pas touché. Ce n'est pas ce qu'il dit… Il peut dire ce qu'il veut. Sinon, quelle impression vous a-t-elle laissée cette équipe d'Algérie ? Une bonne impression, en somme. C'est une équipe très forte. Ils jouent bien au ballon. Ils ont cette capacité à se déployer sur toute la largeur du terrain. Une bonne équipe… Quel est votre favori pour le sacre, l'Algérie peut-elle prétendre au titre ? Il faut attendre pour voir. La compétition est longue. Et puis, sincèrement, j'ai vu des matchs des autres groupes, il y a de bonnes équipes. Comme qui ? La Tunisie. Une super équipe. C'est votre favori ? Oui. Et le Gabon ? Il faudra d'abord passer ce premier tour. Ce sera difficile. ------------------------------------------------------------------------------------- La presse gabonaise dément pour Michel Les nombreux journalistes gabonais présents hier au stade de Khartoum, pour assister à la séance d'entraînement de leur sélection, ont démenti tout contact de la Fédération gabonaise avec le coach du MCA, Alain Michel. Ils disent tous connaître Henri Michel, mais pas Alain Michel. Celui-ci a, en effet, confié au cours du stage du Mouloudia en Espagne qu'il a été sollicité par la Fédération gabonaise pour prendre en main sa sélection. Ce que la presse dément. Seulement, cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas eu de contact.