Mustapha Kouici a été l'un des artisans de la qualification de l'Algérie à la phase finale de la CAN-80, organisée par le Nigeria. Mustapha Kouici a été l'un des artisans de la qualification de l'Algérie à la phase finale de la CAN-80, organisée par le Nigeria. Il a bien voulu nous parler de ce fameux match perdu contre les Nigérians pour évoquer la solidarité des Egyptiens avec les joueurs algériens. «Nous avions battu l'Egypte en demi-finale aux penalties, après un match nul 2-2 (buts d'Al Khatib et Ramadhan pour l'Egypte, Assad et Belmiloudi pour l'Algérie, ndlr) et nous devions nous déplacer de la ville d'Ibaden pour rallier la capitale Lagos pour y jouer la finale de la CAN. Les Nigérians, qui avaient vu qu'on était assez dangereux comme adversaires, se sont donné le mot pour nous fatiguer au maximum avant le jour J. C'est comme ça qu'on s'est retrouvés à faire un trajet d'une heure en un temps record de cinq heures ou plus. On a fait le trajet Ibaden-Lagos, deux villes distantes d'une soixantaine de kilomètres, dans un bus tellement pourri que le chauffeur s'était arrêté à plusieurs reprises pour le dépanner. A force de nous arrêter, nous avions fini par comprendre que c'était prémédité. Il n' y avait aucun doute à cela. On est donc arrivés tard dans la soirée à l'hôtel. Une fois sur place, on apprend qu'il n'y avait aucune réservation au nom de l'équipe d'Algérie. Les dirigeants avaient fait des mains et des pieds pour leur expliquer qu'on devait jouer la finale de la CAN le lendemain, en vain. Heureusement que nos frères égyptiens nous ont sauvés cette nuit-là, en nous invitant à prendre quelques-unes de leurs chambres. C'était vers trois heures du matin que notre calvaire a pris fin. Sans leur solidarité, on aurait passé la nuit dehors. Un geste pareil, ça ne s'oublie pas. Et on leur sera redevables tant que notre mémoire s'en rappellera», a conclu l'ancien international algérien des années 80.