Algérie 2 - Nigeria 1 : Rachid Mekhloufi prenait la direction des équipes nationales La série des matchs inoubliables de la sélection des Fennecs reprend. Elle coïncide, cette fois, avec le déroulement de la CAN 2010. Le journal se propose de revenir sur quelques matchs ayant marqués les esprits. On a choisi de démarrer ce tour d'horizon des matchs de l'EN par la fameuse CAN 80 et le début de la grande épopée des Verts, avec les Madjer, Belloumi et autres Bensaoula, sans les professionnels faut-il le préciser, qui mènera les Fennecs vers ce Mondial espagnol de 82, à la CAN 2004 et cette extraordinaire résurrection des coéquipiers d'un certain «Haramy» Achiou, aujourd'hui malheureusement absent de la sélection qui se trouve en Angola depuis le 7 janvier courant. Justement, ce groupe est constitué en partie de l'équipe qui avait battu l'Egypte, à Sousse, et qui a fait le déplacement en Angola. Algérie 2 - Nigeria 1 Rachid Mekhloufi prenait la direction des équipes nationales 10.03.1982 Stade de Benghazi Phase finale de la coupe d'Afrique des nations Arbitre : Mbaye (Sen) Buts : Assad 65', Isima 44' (CSC) pour l'Algérie ; Osigwe 41' pour Nigeria. Algérie : Cerbah, Larbès, Kouici, Horr, Merzekane, Fergani, Madjer, Bencheikh, Amokrane (Aït El Hocine), Yahi, Assad. Entraîneur : Khalef Nigeria :Fregene, Yanchou, (Orgi), Isima, Lawal, Keshi, Bamidele, Fatagi, Adressaga, Osigwe, Nwosu, Owalalu. Entraîneur : Otto Gloria. Fait marquant en cette période le retour de Rachid Mekhloufi à la tête de la direction des équipes nationales. Avec lui, une personne revenait dans les affaires du football, il s'agit de Mahieddine Khalef, entraîneur à l'époque du Jumbo Jet. Il avait été évincé deux ans plus tôt, après les Jeux Olympiques de 80, pour une soi-disant incompatibilité d'humeur avec Raykov. C'est du moins ce que laissait entendre la presse spécialisée de l'époque, elle existait bel et bien cette presse spécialisée, dans les années 70, 80 et 90. Pour l'histoire, Mekhloufi accompagnait Khalef et la sélection nationale à Gijon. La CAN 82 s'est jouée sur le tartan La Coupe d'Afrique des Nations se joue pour la première fois en terre libyenne, et par la même occasion sur des terrains en pelouse synthétique. Les aires de jeu ne sont pas différentes de celles de quelques-uns de nos terrains qui commencent par y être dotés, à commencer par la pelouse du 5-Juillet, la première du genre, placée en 1972, l'année de son inauguration. Les terrains étaient en majorité en terre battue ou en tuf. Et durant la pause citron, en été, un camion-citerne faisait des rondes sur l'aire de jeu pour l'arroser. Ceci dit, quelques terrains datant de la période coloniale étaient en pelouse naturelle, à l'image du stade Brakni de Blida ou du stade municipal de Annaba situé du côté du quartier du Saint Augustin, pour ne citer que ces deux exemples. L'EN avait l'esprit à Gijon ? La phase finale de la Coupe d'Afrique de 1982 s'est jouée quelques mois seulement avant le début du Mondial. La CAN se jouait encore tous les quatre ans, comme la Coupe du Monde. Les Verts étaient aussi qualifiés pour jouer la phase finale de la Coupe du Monde. Après une excellente CAN 80, les coéquipiers d'Ali Fergani avaient acquis une expérience dans les confrontations avec nos amis africains. En un mot les Algériens étaient de plus en plus respectés et surtout craints. Les demi-finales étaient le minimum requis. Mieux encore, on se mettait à rêver d'un trophée. On avait les meilleurs joueurs du continent. Il n'y avait pas l'ombre d'un professionnel dans l'effectif de Mahieddine Khalef. Nos capés sortaient d'écoles comme Milaha Hussein Dey, Jeunesse Electronique de Tizi Ouzou ou Raed Solb Kouba. La Coupe du Monde dévoilera les Madjer, Belloumi Bensaoula et autres Assad. La sortie jugée prématurée des Verts laissa un goût d'inachevé et certains aujourd'hui pensent que c'est un peu cette Coupe du Monde en Espagne, qui venait trois mois seulement après la CAN 82, qui aurait perturbée nos capés. Ils avaient l'esprit tourné vers Gijon avant l'heure, avait-on dit. Qu'en pense Mustapha Kouici, le latéral gauche à l'époque, un produit du CMB ?