«Lors d'un MCA - JSK, il doit y avoir un bon niveau tactique, du spectacle et un stade plein» L'ex-joueur du MCA et de la JSK, Lahcen Nazef, a accepté de donner son analyse sur l'affiche du jour entre le MCA et la JSK. Lui qui connaît parfaitement bien les deux clubs, estime que le classico ne retrouvera pas sa saveur d'antan tant qu'il n'y a pas de spectacle et un bon niveau tactique. Que devient Lahcen ? Je me porte bien merci. J'ai une nouvelle vie qui diffère complètement de ma carrière de footballeur. Je me suis éloigné des terrains. C'est un choix que je ne regrette pas. Cela ne m'empêche pas toutefois de suivre l'actualité de la sélection surtout, mais pas les clubs. On vous a sollicité pour nous parler du classique MCA – JSK, qui se jouera ce samedi au stade de Rouiba. Que vous inspire ce genre de rencontre ? Même si ce classique ne draine plus la même foule, le MCA et la JSK resteront toujours de grands clubs, et leurs confrontations sont toujours assez spéciales. Je souhaite que le match garde son étiquette. Pour qu'une telle rencontre soit une réussite, il faut un bon niveau tactique, du spectacle et un stade plein à craquer. Décrivez-nous le MCA – JSK des années 1990 ? C'est complètement différent. Le jeu était très ouvert contrairement à maintenant. Pour preuve, il y avait toujours des buts avec des scores larges. Aujourd'hui, les derbys et les classiques sont très fermés. Je trouve aussi qu'il n'y a plus de spectacle sur le terrain. Les joueurs actuels ne cherchent qu'à empocher les 3 points de la victoire en oubliant de régaler la galerie. Vous estimez donc que les joueurs sont les principaux responsables de l'absence de spectacle ? Malheureusement non. Avant d'évoquer les joueurs, il faudrait voir le niveau des entraîneurs qui exercent dans l'élite. Il y en a plusieurs dont je n'ai jamais entendu parler, notamment ces Franco-Algériens ou les étrangers. Où sont les anciens joueurs ? A part Cherif El Ouazzani qui est au MCO, rare celui qui occupe le poste d'entraîneur en chef. Les entraîneurs d'aujourd'hui ne pensent qu'au résultat et non à la qualité du jeu. Ne pensez-vous pas que cela est dû à la pression qu'exercent les présidents ? Vous savez, la pression a toujours existé. L'entraîneur doit interdire à son joueur le déchet. Or, aujourd'hui, à part l'USMH et le MCS, la touche de l'entraîneur n'est plus visible. Avec tout mon respect, certains entraîneurs n'ont rien à faire en Ligue 1, car ils n'ont pas le niveau. Y a-t-il un match qui vous est resté en mémoire ? Lorsque je portais les couleurs du MCA, je me souviens de la victoire face à la JSK en 1996 sur le score de 3-0. Il y a eu un vrai spectacle. Et lorsque j'étais à la JSK, nous avons battu le MCA à Tizi par 4 buts à 1, c'était en 2001. Je me souviens que Heddane était à la tête du MCA. C'était vraiment la belle époque. MCA-WAT aussi est le match référence pour moi, car on avait gagné à Tlemcen 3-2 et j'ai été élu homme du match. J'ai fait un grand match face au grand Dahleb. Parlez-nous du MCA – JSK de 1995. Certains pensent qu'il a été arrangé ? C'est complètement faux. Le match n'a jamais été combiné. Nous étions menés au score par 4 buts à 1, avant de réduire la marge à trois reprises. Le match s'est soldé par un 4-4. Nous avons vraiment joué et la JSK aussi. Aucun joueur sur le terrain n'a triché. Citez-nous des entraîneurs qui vous ont marqué ? Il y en à trois. Bencheikh qui a cru en moi. Biskri qui m'a lancé au MCA et Oudina qui reste un grand entraîneur. Votre pronostic pour ce match ? C'est difficile d'émettre un quelconque pronostic. L'équipe du MCA est instable avec pas mal de changements dans le onze. Pour la JSK, je pense qu'ils sont à la recherche de confiance après leur baisse de régime. Cela ne nous empêche pas d'espérer une grande rencontre entre les deux clubs.