Le CRB qui voulait terminer la phase aller sur une bonne note, en recevant samedi dernier l'ESS au stade du 20-Août. Le CRB qui voulait terminer la phase aller sur une bonne note, en recevant samedi dernier l'ESS au stade du 20-Août, n'a réussi à prendre qu'un petit point sur son propre terrain. Les Belouizdadis qui pouvaient donc prendre la troisième place du classement, se sont contentés de la cinquième qu'ils partagent avec la JSMB, la JSK et l'USMH. Tout en reconnaissant que son équipe pouvait faire mieux lors de cette phase aller du championnat, il n'en demeure pas moins que Gamondi est satisfait de son équipe. «Je suis satisfait du parcours réalisé par l'équipe jusqu'à présent, et je peux le qualifier de positif. Certes, on pouvait mieux faire, mais lorsqu'on prend en consideration certains paramètres tels que les blessures, les absences ou le manque de solutions dans certains matchs, je peux dire que nous avons réalisé un bon parcours», dira Gamondi. «Je regrette certains points perdus» Le technicien argentin s'est étalé sur certains précieux points que l'équipe a perdus, et il semble bien que cela lui tient à cœur. «Il y a certains points qu'on pouvait comptabiliser mais qu'on a malheureusement perdus à l'image de ceux du derby face à l'USMH, et ceux que nous avons aussi manqués à Annaba. Sans pour autant évoquer le match du CABBA, car cette rencontre s'est déroulée dans des conditions particulières. On tâchera donc de faire le maximum lors de cette phase retour du championnat, afin d'avoir un plus grand nombre de points que la phase aller», a dit le coach. «La programmation nous a pénalisés, je serai obligé de faire tourner l'effectif» Une fois de plus, l'entraîneur du CRB n'a pas manqué d'évoquer la programmation dimensionnelle à laquelle est soumise son équipe. Après plus de deux mois de trêve, l'équipe s'est trouvée dans l'obligation de jouer trois matchs en l'espace d'une semaine tout en effectuant deux déplacements, à Oued Souf et Béjaïa. A ce sujet, Gamondi a déclaré : «Il est inadmissible qu'on reste plus de deux mois sans jouer le moindre match officiel pour être ensuite soumis à un rythme intense de compétition, ce qui est irrationnel. La LNF doit revoir sa programmation, car aujourd'hui l'ESS était pénalisée au même titre que nous. Je serai dans l'obligation de faire tourner mon effectif à l'avenir afin de permettre à certains éléments de récupérer leur moyens.» «Etre privé de quatre titulaires, c'est trop pour le Chabab» En revenant sur le match de son équipe face à l'ESS, Gamondi explique : «Comme je l'ai déjà dit, je suis satisfait du résultat dans la mesure où nous avons fourni une bonne partie. Vous savez bien qu'on était privés de Abdat, Mekhout, Aoued et Bourekba qui sont des titulaires à part entière, ce qui est trop pour le Chabab. Contrairement à l'ESS qui avait plusieurs solutions sur le banc et qui a disposé de tous ses joueurs. Donc, je pense que ce nul est un bon résultat pour nous.» «La touche de Aoued nous a manqué, et j'ai besoin de Bourekba pour tous les matchs» Parlant de ses joueurs absents, Gamondi a surtout déploré les absences de Aoued et Bourekba en affirmant : «Un élément comme Aoued est presque irremplaçable et sa touche sur le terrain nous a manqué ; le joueur a rechuté et il est toujours soumis aux soins. On ne veut prendre aucun risque pour lui, et il ne reprendra la compétition que lorsqu'il sera complètement rétabli. Quant à Bourekba, j'ai besoin de lui pour tous les matchs, pas seulement pour une rencontre comme celle face à l'ESS. Là aussi je ne voulais pas prendre de risque, car il souffrait d'une pubalgie et il vient juste de reprendre les entraînements.» «On va opérer des changements en Coupe d'Algérie, sans minimiser de la valeur de l'adversaire» Pour le prochain match de Coupe d'Algérie, le coach du CRB nous a confié qu'il allait opérer des changements afin d'éviter la saturation à certains joueurs. «Pour le match de coupe il est évident que j'opèrerai des changements, car certains éléments ont besoin de se reposer. Mais cela ne veut nullement dire qu'on va minimiser de la valeur de l'adversaire. On va préparer ce match comme nous l'avons fait pour tous les autres», a dit Gamondi. ------------------------------------------------------------------------ Lorsque le CRB surestime son adversaire La réaction des Belouizdadis à l'issue du match disputé face à l'ESS donne l'impression que l'équipe avait donné la réplique au Barca. Sinon, comment expliquer qu'ils étaient aux anges alors que le club a perdu deux précieux points à domicile. Certes, l'Entente de Sétif renferme dans sa composante une pléiade de bons joueurs, mais cela ne veut nullement dire que si plusieurs d'entre eux ont fait partie de l'EN A' qui a disputé le CHAN ils sont les meilleurs, car il ne s'agit que d'un choix du sélectionneur national. Donc, le Chabab n'avait nullement à surestimer son adversaire du jour, au point d'opter pour une stratégie défensive en première mi-temps donnant l'impression que les Rouge et Blanc jouaient en déplacement. Même si l'équipe était privée des services de certains éléments, cela ne peut justifier l'état d'esprit avec lequel le groupe a abordé cette rencontre. C'est le fait que les poulains de Gamondi ont laissé l'initiative à leur adversaire qui lui a permis de se montrer menaçants. Pour preuve, lorsque les Belouizdadis ont essayé de faire le jeu en seconde mi-temps, cela a mis l'ESS en difficultés à plusieurs reprises. Il aurait suffit juste aux joueurs du CRB de croire en leurs chances et opter pour une stratégie offensive pour prendre à défaut l'équipe sétifienne qui était loin d'être un foudre de guerre. C'est donc cette prudence exagérée par les locaux qui leur a joué un mauvais tour, et il n'y a qu'à prendre l'exemple du MCA qui a failli damer le pion à cette même équipe sur son propre terrain, sachant que l'ESS n'a nivelé le score que dans les arrêts de jeu en étant menée à deux reprises, bien que le Mouloudia était privé de plusieurs titulaires. En pleine crise, et avec un effectif amoindri, la JSK avait aussi donné du fil à retordre à cette équipe sétifienne au stade du 1er -Novembre, manquant plusieurs occasions de sceller le sort de la rencontre avant de concéder le but égalisateur dans les arrêts de jeu sur une balle arrêtée qui était au centre de la polémique. Cela pour dire que le Chabab pouvait bien sortir vainqueur de cette confrontation si les joueurs avaient osé, car même en optant pour une stratégie défensive il aurait fallu un Ousserir en excellente forme pour sauver l'équipe de la défaite. L'équipe doit avoir la culture de la gagne Les Belouizdadis les plus réalistes n'étaient nullement satisfaits par ce match nul, car il faut avoir le courage d'appeler les choses par leur nom et dire que le CRB a été tenu en échec à domicile, en perdant deux précieux points. Si la bande à Gamondi avait osé et même si l'équipe avait concédé une défaite, personne n'avait à formuler des regrets car en football il faut savoir prendre des risques et inculquer aux joueurs la culture de la gagne. En somme, il est inadmissible qu'une équipe comme le CRB soit fière d'une contre-performance à domicile, car ce prestigieux club doit toujours jouer les premiers rôles. Par le passé, avec un effectif jeune, le Chabab avait remporté la quatrième place tout en décrochant le trophée de la Coupe d'Algérie sous la coupe de Henkouche. Il suffit juste d'y croire ! ------------------------------------------------------ Henkouche : «Je ne peux juger Gamondi, mais je préfère toujours l'entraîneur local» Nous avons sollicité l'ex-entraîneur du Chabab, Mohamed Henkouche qui a préféré prendre du recul et rester auprès de sa famille, pour avoir de ses nouvelles et son avis sur les Rouge et Blanc. «Pour l'instant, je suis chez moi, auprès de ma famille. Si vous voulez connaître mon avis sur le CRB, je ne peux juger Gamondi,car je ne le connais pas ; mais je dirai, et ça n'engage que ma personne, que je préfère l'entraîneur local. Le technicien étranger essaye souvent d'imposer sa méthode aux joueurs et cela dénaturalise le football algérien», dira l'ex-coach belouizdadi. «Les dirigeants ont opté pour une stratégie de recrutement, personnelement j'avais puisé dans le réservoir des jeunes» En évoquant avec Henkouche la composante de l'effectif, ce dernier dira : «Les dirigeants ont opté pour une stratégie de recrutement, et je ne suis pas en train de m'immiscer dans leur choix. A mon époque, on voulait former une jeune équipe et on avait puisé dans le réservoir des jeunes, car on avait l'équipe juniors qui était sacrée championne d'Algérie. Il était donc logique de faire la promotion de certains jeunes talents à l'image de Maziz, Herida et Bey. Cette politique a donné ses fruits, comme vous le savez, et je me demande maintenant où sont passés ces éléments auxquels on a préféré d'autres...», ajoute Henkouche. «Moi, je n'aurais jamais laissé partir Berradja et Boussehaba» ,Sans vouloir entrer en polémique, Henkouche regrette que des joueurs comme Boussehaba et Berradja aient quitté le club de Laâquiba. «Vous savez, moi je n'aurais jamais laissé partir un joueur comme Berradja qui aurait pu donner un plus au CRB. Idem pour Boussehaba qui est un élément pétri de qualités et qui a été pour beaucoup dans les résultats réalisés par les Belouizdadis lorsque nous avions terminé le championnat à la quatrième position avec un jeune effectif, en décrochant aussi la Coupe d'Algérie», conclut Henkouche.