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EN : Belmadi : «Fier d'avoir dignement représenté l'Algérie»
Publié dans Le Buteur le 10 - 04 - 2011

«C'était un peu inespéré, mais c'est un travail de longue haleine qui a été récompensé grâce aux efforts de tous»
Son nom restera gravé à jamais dans les annales du club qatari de Lakhouya. Djamel Belmadi a réussi à offrir à cette équipe son premier titre de champion, deux ans seulement après sa création en 2009. L'ancien capitaine d'équipe de la sélection algérienne a réussi à merveille sa reconversion comme entraîneur. Pour sa première expérience, il a tout simplement volé la vedette à des techniciens à l'expérience et au palmarès hallucinants, à l'instar de Bruno Metsu, Jorge Fossati ou Allain Perrin, pour ne citer que ceux-là. Dans cet entretien, l'ex-milieu de terrain de l'Olympique de Marseille nous fait vivre cet exploit. Emu et fier du premier sacre de sa très jeune carrière d'entraîneur, il a tenu à le partager avec tout le peuple algérien.
D'abord, félicitations coach pour cette consécration d'hier avec Lakhouya…
Je vous remercie, ça fait plaisir.
Vous avez été, donc, sacré champion du Qatar à une journée de la fin. Un mot sur ce retentissant exploit réalisé avec Lakhouya ?
Hamdoullah, je suis bien entendu très fier de ce titre gagné avec Lakhouya. C'était un peu inespéré, mais c'est un travail de longue haleine qui a été récompensé grâce aux efforts de tous. C'est vrai que personne ne nous attendait là, du fait que cette équipe a été créée la saison dernière, mais on n'a jamais rechigné sur l'effort et, Dieu merci, le résultat est là.
Justement, pour sa première saison au sein du championnat professionnel qatari, cette équipe de Lakhouya a gagné son premier titre ; c'est un exploit, non ?
C'est vrai, pour une équipe qui vient de la seconde division, gagner un titre n'était pas évident, cela n'arrive pas tous les jours. C'est à la limite incroyable.
Incroyable ! C'est un peu trop modeste Djamel. Vous avez vous-même recruté des joueurs, tracé des objectifs, pour à la fin, offrir à Lakhouya un titre inespéré. Avouez que vous avez une grande part de mérite dans ce sacre ?
Dieu merci, c'est réconfortant. Mais tout cela n'aurait pas pu voir le jour sans un maximum de sérieux, de travail et d'expérience. Je veux dire par là qu'avec autant d'atouts, vous pouvez accrocher les objectifs qui vous paraissent les plus inaccessibles. Lorsqu'on se donne les moyens et qu'on met du cœur à l'ouvrage, on réalise des choses magnifiques.
A 35 ans, vous êtes le plus jeune entraîneur algérien à avoir gagné un titre dans un championnat professionnel étranger. Qu'est-ce que cela vous fait ?
C'est quelque chose d'énorme. C'est en même temps une grande fierté, j'en ai conscience. Mais aussi le fruit d'un travail effectué par tout le monde et avec beaucoup de professionnalisme et d'abnégation.
On vous a vu brandir fièrement l'emblème national. Qu'avez-vous ressenti au moment de la réception du trophée de champion ?
C'était instinctif, franchement, comment faire autrement ? Comme je l'ai toujours dit, lorsqu'on est appelé à représenter l'Algérie dans un domaine professionnel, sportif ou autres, on doit le faire dignement. On ressent toujours cette obligation de donner la meilleure image de notre pays à l'étranger. J'étais fier d'avoir rendu autant d'Algériens heureux et de les avoir bien représentés. Cela me tenait vraiment à cœur. Il y a aussi mes parents qui sont en Algérie pour qui je suis très content, car je sais que cela leur a procuré beaucoup de plaisir.
Vous avez alors pensé à vos parents en premier lieu…
Bien sûr. Dans des moments pareils, vous pensez toujours aux êtres qui vous sont chers. J'ai pensé à toute ma famille à Mostaganem et bien entendu à tous les Algériens.
Comment avez-vous réagi en constatant une présence assez remarquable d'Algériens dans les tribunes du stade vendredi (entretien réalisé hier) ?
Sincèrement, ça donne des forces. Comme vous le savez, il y a une communauté algérienne ici au Qatar qui travaille dans les secteurs économique et audiovisuel et qui représentent, chacun dans son domaine, bien l'Algérie. C'est un geste de solidarité que j'ai beaucoup apprécié. Je tiens à partager avec eux cette joie du devoir accompli parce qu'on ressent tous la même obligation de bien faire pour représenter de la meilleure manière le pays.
Avez-vous reçu des appels d'encouragements de la part de vos amis et autres ?
Vous savez, la nuit a été très courte hier (vendredi). J'étais l'invité de la chaîne Al Dawri et Al Kaas, et, là, franchement, j'étais très ému de recevoir tant d'appels d'encouragements et de soutien.
Avez-vous savouré ces moments de joie, Djamel ?
Comme je viens de le dire, je n'ai pas trop eu le temps de le faire. Je suis rentré à la maison très tard. Je suis arrivé chez moi vers trois heures du matin. Donc, il va falloir que je me repose un peu et vite replonger dans l'ambiance du travail parce que la saison n'est pas encore finie. On doit éviter le relâchement parce qu'on a d'autres échéances qui nous attendent.
Vous avez eu le mérite de sortir cette équipe de l'anonymat. Songez-vous maintenant à aller au bout de vos projets avec Lakhouya ?
Vous savez, je me suis donné pleinement pour ce projet que j'ai entamé l'année dernière avec Lakhouya. J'ai recruté les joueurs, j'ai choisi l'encadrement technique et j'ai aussi mis en place une philosophie en traçant une ligne directrice de travail dans cette équipe. Par la suite, j'ai enchaîné en prenant en main cette formation cette saison. J'ai procédé à un renforcement dans mon effectif et dans mon staff et, Dieu merci, ça a fini par payer. Maintenant, il faudra continuer cette marche en avant.
Vous avez envie de continuer votre labeur, on comprend que vous serez là encore l'année prochaine...
Exactement. Vous savez, aujourd'hui, je peux profiter de cette réussite pour pouvoir aller ailleurs, mais, comme je viens de le dire, je veux aller au bout de mes idées avec Lakhouya en relevant d'autres challenges à l'avenir.
16 victoires, 3 défaites pour autant de résultats nuls. Votre bilan parle de lui-même, Djamel ?
(Rires) Oui, je crois. Non sincèrement, on est satisfaits de ce bilan.
Après ce titre de champion, vous êtes bien parti pour écrire une autre page de la vie de ce club récemment créé en gagnant peut-être un doublé, voire un triplé, puisque vous êtes toujours qualifié en Coupe de l'Emir et en Coupe du Trône ?
C'est sûr. On est champions du Qatar et on veut bien entendu continuer en jouant à fond le reste de la compétition. La saison n'est pas encore terminée, il y a encore deux titres importants à gagner, il va falloir les jouer avec la même concentration et la même détermination pour faire honneur à notre statut de champion.
Parlez-nous un peu de l'apport de l'Algérien Boudiaf ?
Boudiaf, qui était perdu en France et promis à un avenir plus qu'incertain, est un garçon que j'ai supervisé et fait venir l'année dernière à Lakhouya, et maintenant, après avoir été soumis à un travail raffiné, il a pu franchir un palier et il possède à présent une bonne marge de progression. Après, chaque joueur a apporté sa pierre à l'édifice. Wadou, par exemple, a été utile. Par son énorme envie de transmettre son vécu aux jeunes, il a joué un rôle important, c'est aussi le cas de ses camarades qui ont été recrutés pour ça, d'ailleurs.
Rabah Madjer nous a déclaré que votre réussite est une preuve que l'entraîneur algérien est capable de réussir des résultats formidables. Un commentaire ?
C'est gentil de sa part, il sait bien que notre métier est difficile et nous prend tout notre temps, mais lorsqu'on a cette patience, cette envie de réussir, et bien entendu l'expérience et le savoir-faire, on arrive toujours à bien honorer et à bien représenter football algérien. Après la bonne campagne africaine lors de la CAN-2010, la participation à la dernière Coupe du monde et ce succès que j'ai réalisé au Qatar, c'est tout le football algérien qui est mis en exergue.
Il a aussi déclaré que Belmadi, le grand joueur, avance à pas sûrs pour devenir un grand entraîneur. Une réaction ?
C'est un très beau compliment, surtout que ça provient d'un connaisseur comme Rabah Madjer.
La suite de votre carrière, vous l'imaginez comment ?
Mon objectif est de travailler encore plus pour progresser et faire mieux avec beaucoup d'humilité. J'ai soif d'apprendre.
On sait que vous êtes décidé à aller au bout de vos projets, mais l'appel de l'Algérie ne vous laissera pas insensible ; n'est-ce pas ?
Tout le monde connaît le respect que j'ai pour le peuple algérien. C'est vrai, on parle souvent de moi en sélection. L'Equipe nationale représente tellement beaucoup de choses pour moi que je serai peut-être un jour candidat, mais cela se fera lorsque je sentirai que je suis assez solide et prêt à réaliser de bons résultats.
Vous êtes bien parti avec un titre de champion à 35 ans. C'est un bon atout, non ?
Je suis d'accord avec vous, mais je reste persuadé qu'il reste encore du chemin à faire dans ce métier-là.
Et si on revenait sur cette performance réalisée contre le Maroc ?
On a sorti un match costaud. Ce n'était pas un match à voir pour les adeptes du beau jeu, mais l'essentiel a été fait. Il fallait de l'agressivité, c'était un match très difficile contre une équipe marocaine composée de joueurs très doués techniquement et un entraîneur de bonne qualité. Je vais dire que l'union sacrée entre les joueurs et l'entraîneur Benchikha a fini par payer contre le Maroc. Les chances de l'Equipe nationale sont intactes. Maintenant, il va falloir bien gérer tout ça, et préparer le prochain rendez-vous du 4 juin prochain.
Les Marocains ont délocalisé le match à Casablanca. Vous ne croyez pas qu'ils essayent de nous mettre sous pression ?
Ils sont libres de le faire, moi je pense qu'il faut répondre présent quel que soit le contexte du match. On a prouvé déjà par le passé qu'on est capables de sortir de grands matchs. J'espère que les joueurs seront prêts pour relever ce défi au Maroc.
Vous volez la vedette à de grands entraîneurs comme Fossati, Alain Perrin, Metsu et d'autres. On se rend compte que votre performance est énorme. Que ressentez-vous ?
Oui, Dieu merci. Quand je me rends compte que j'exerce dans le même championnat que mon ancien entraîneur, Alain Perrin, qui est mon voisin, j'ai un sentiment étrange, mais en même temps un challenge pour montrer que l'âge d'un entraîneur ne signifie pas grand-chose dans notre métier.
Un dernier mot ?
Un grand salam à tous les Algériens, à mes parents à Mostaganem et tout le peuple algérien que je continuerai à représenter dignement Inch'Allah.


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