A peine revenu à de meilleurs sentiments après avoir été très déçu suite à l'élimination en demi finale de la Coupe d'Algérie qui l'avait même poussé à prendre du recul par rapport à l'équipe, le président Serrar, s'est déclaré cette fois profondément outré par le comportement inadmissible de cette chambrée de pseudo supporters. Le boss ententiste ne comprend pas en effet que l'on puisse cracher, non seulement sur cette pourtant jolie victoire contre Djoliba, mais aussi et surtout sur la perspective on ne peut mieux engagée de célébrer bientôt le titre de champion. Une attitude qui, a-t-il dit, n'est guère pour l'encourager à poursuivre son œuvre à l'Entente pour laquelle il s'est de tout de temps pleinement donné corps et âme. Ainsi, a-t-il clairement fait part de son intention de tout laisser tomber dès la fin de la saison qu'il entend mener à son terme avec au bout un couronnement qui sera la meilleure façon pour lui de tirer sa révérence. «Qu'ils se cherchent un autre président dès à présent» Si d'habitude on attribue les velléités de démission d'un président de club à une pression sur les autorités de sa région pour lui débloquer toujours plus de subventions, on ne peut pas dire que cela soit le cas de Serrar qui cette fois, après avoir arrêté les principales lignes de ses projets en prévision de la prochaine saison, a décidé de cesser toute démarche allant en ce sens en raison de l'attitude d'une partie du maigre public présent au 8-Mai vendredi soir : « Puisque c'est comme ça, je demande à qui de droit de songer dès à présent à trouver quelqu'un à qui je transmettrais le relais lors de l'AG élective qui devrait se tenir dans la semaine qui suivra la fin de la saison. Tout comme je tiens à préciser que j'ai cessé tous les contacts et autres démarches que j'ai pu entreprendre jusque là en prévision du prochain exercice. Il ne faudra plus compter sur moi, même pas pour mener les négociations avec les éléments concernés par le renouvellement l'Entente que je comptais entamer après le match contre la JSK comme je l'avais déclaré avant ces tristes événements dont les instigateurs ne sont pas moins de tristes individus.» S. B. Les pseudo supporters, ces faux frères A la fin de la rencontre d'avant-hier contre Djoliba Bamako en coupe de la CAF, rien ne laissait penser dans le vestiaire de l'Entente qu'on se trouvait dans l'aile du vainqueur. En effet, l'atmosphère était lourde et les têtes baissées des joueurs faisaient penser que ces derniers étaient ailleurs. Effectivement, ce fut une victoire mais au goût rendu amer par le comportement de pseudo supporters qui semblaient n'être venus au stade que pour régler leurs comptes à certain éléments pris en grippe, sans que rien ne le justifie raisonnablement. Le public n'était pas venu en nombre et c'est ce qui a facilité la tâche des brebis galeuses pour faire entendre leur sale vocabulaire dont il n'ont pas épargné le pauvre Ziaya, celui qui a tant de fois endossé l'habit du sauveur pour voler au secours de son équipe les jours où elle ne parvenait pas à trouver la faille. Combien de batailles ont été remportées grâce à son sens du but inné comme son placement à point nommé pour réceptionner les passes de ses partenaires ? C'est justement cet avantage qui lui a coûté de voir se déverser sur sa tête toutes les insanités dont il a été accablé à chaque opportunité ratée. Eh oui, il y a des jours comme ça où la chance refuse de sourire, cette chance qui l'avait tant de fois accompagné jusqu'à faire de lui le héros du 8-Mai comme le jour où il fut le bourreau de Monastir avec un mémorable triplé ou contre Syrte qu'il a assommé en aller et retour ou encore dernièrement face à l'ASO où son doublé a permis de débloquer la situation. Non, ce n'est pas de cette façon qu'on remercie quelqu'un pour services rendus, mais comme on dit, le Sétifien, le vrai, sait reconnaître les siens et alors on se demande où ils étaient les vrais « Kahla ou Beïda » dont le tort se mesurait ce vendredi soir au blanc des gradins d'une enceinte livrée à une bande de gredins qui ont trouvé le champ libre pour faire la pluie et le mauvais temps. Bravo et RDV à Bamako ! On craignait Djoliba et pas seulement parce que ça rime avec CABBA. En fait, la cause de toutes les appréhensions n'était pas uniquement due à une quelconque force de l'adversaire, tant il n'aurait pas été faux de dire que l'Entente, himself, en était plutôt leur propre source. Les turpitudes d'un avril loin d'avoir été des meilleurs, étaient en effet toujours présentes à l'esprit pour pouvoir prétendre jouir d'un mental adéquat et faire face comme il se doit à ce genre d'échéance où l'enjeu dépasse le cadre simple du club. Quand on sait qu'en plus, le coach se trouvait acculé à composer avec un effectif des plus réduits, au point d'être incapable de compléter la feuille de match, alors il y avait bien de quoi ne pas se sentir tranquille. L'inquiétude allait d'ailleurs grandir quand à l'ouverture des portes du stade, les augures ne prêchaient guère dans le sens d'une présence massive ou à défaut respectable du douzième homme. A partir de là, il n'en fallait pas plus que ce premier but des visiteurs pour se préparer à régler la « douloureuse » addition. Mais ô miracle, on n'avait pas encore sorti les mouchoirs qu'un éclair illumina le désert des travées qui, comme par enchantement reprirent vie. L'espoir revenait et l'on se surprenait alors à y croire encore plus quand, coup sur coup, Ziaya et Francis ratèrent de peu de porter l'estocade et par là même à mettre KO debout cette équipe de Bamako. Mais fort heureusement, ce n'était que partie remise avec ces deux buts qui allaient tripler la mise mais il y eut aussi, et non moins malheureusement, tous ces ratages à la pelle sans lesquels l'Entente se serait imposée par un score vraiment sans appel. De quoi s'autoriser au retour, d'encaisser un carton sans que cela ne remette en question sa qualification. Attention toutefois, car un 3-1 ne vaut pas un 4-0 aussi vrai que Djoliba n'est pas Recreativo. Mais tout de même bravo ! M. Raber