«Yahia Cherif est venu lui-même me demander de le faire remplacer à la mi-temps» «Je ne veux pas rater ma 2e finale en Algérie» L'entraîneur Rachid Belhout a enregistré, avant-hier, son douzième résultat positif avec la JSK depuis qu'il a pris en main la barre technique de l'équipe après le départ de Alain Geiger. En Coupe d'Algérie seulement, le coach a comptabilisé face au MCO son quatrième succès après ceux réalisés respectivement face à l'ESM (0-1), le MCEE (2-1) et le CRB (4-2). Un parcours aux allures de performance qui fait qu'aujourd'hui le technicien algérien jouit de toute l'estime et du respect de la part de tout le monde en Kabylie. Les nombreux supporters qui ont accédé aux vestiaires ont demandé à Belhout d'offrir à la Kabylie cette coupe qu'elle a tant caressée par le passé. Gardant les pieds sur terre, il n'a voulu prendre aucun engagement préférant dire à toutes ces personnes qu'il fera de son mieux pour réussir dans sa deuxième finale en Algérie après avoir perdu la première avec l'USMA. Le match face au MCO a été entamé tambour battant expliquait Belhout lors du point de presse d'après-match, mais a connu une baisse de régime à l'ouverture du score ce qui profitera aux Oranais pour rétablir l'équilibre. L'égalisation est intervenue avant même que les joueurs ne regagnent le vestiaire à la mi-temps. Pas trop satisfait de la prestation des joueurs après le premier quart d'heure de jeu, Belhout fait une mise au point avec ses poulains : «A la mi-temps, j'ai tenu à parler aux joueurs sur plusieurs choses, notamment les lacunes notées en première période. Je leur avait dit clairement que si vous voulez la finale, battez-vous, faites encore plus d'efforts et jouer collectivement, on n'est qu'à 45 minutes du bonheur, à vous de décider quel sort vous voulez connaître au coup de sifflet final. Je félicite les joueurs pour avoir écouté attentivement et respecté à la lettre nos consignes. Le jeu, vous l'aurez sans doute remarqué, s'est amélioré en deuxième mi-temps. Pour preuve, nous nous sommes créé plusieurs occasions de but dont celle que Hamiti a concrétisée nous propulsant en finale», dira Belhout. «On pouvait tuer le match au premier quart d'heure» En revenant, lors du point de presse, sur les différentes phases de jeu, Belhout a affirmé que son équipe pouvait plier le match lors du premier quart d'heure durant lequel la JSK s'est procuré de nombreuses occasions franches. Le but de Khellili ayant été suivi de plusieurs autres opportunités que les joueurs auraient pu saisir pour plier le match s'ils avaient su faire preuve d'efficacité : «Je crois que vous avez vu comment nous avons débuté la rencontre, notamment le premier quart d'heure où on avait la possibilité de plier le match. Khellili auteur d'une superbe tête qui a ramené l'ouverture du score a, à lui seul, bénéficié d'autres occasions.» «J'ai toujours mis en garde mes joueurs contre le repli» «Je ne cesserai de parler aux joueurs et cette fois-ci sur un ton ferme sur cette mauvaise habitude qui fait qu'à chaque fois que nous parvenons à ouvrir la marque, instinctivement nous reculons, je ne pense pas que cela va nous servir et il faut savoir que c'est le moment dont l'adversaire profite pour rétablir les choses, c'est ce qui s'est passé face au MCO où après le but de Khellili, j'ai remarqué que les joueurs avaient reculé. On a perdu notre football en s'adonnant à un jeu individuel avec trop de balles perdues et j'en passe. Nous allons encore devoir mettre l'accent sur cette lacune que nous corrigerons en prévision de la finale.» «Je ne veux pas rater ma 2e finale en Algérie» Pour ceux qui ne le savent pas encore, Rachid Belhout venait, avant-hier, de se qualifier avec la JSK pour la deuxième fois en finale de la Coupe d'Algérie depuis qu'il a commencé à exercer dans son pays d'origine. La première fois, ce fut avec l'USMA en 2007 quand les Usmistes avaient été battus par le MCA sur le score d'un but à zéro. Pour cette fois, l'entraîneur Belhout veut bien monter avec les joueurs sur le podium et fêter sa première consécration en Coupe d'Algérie : «Je suis doublement content ce soir, pour l'équipe surtout qui arrache sa qualification après plusieurs années de disette et pour moi personnellement dont ça sera ma deuxième finale et celle-là, je ferai tout pour la remporter inch'Allah !» «Je n'ai jamais proféré de quelconques injures à l'encontre de quiconque» La fin du match a été entachée par un comportement indigne de certains accompagnateurs de la délégation oranaise. En effet, ces derniers n'ont pas trouvé mieux que de déverser toute sorte d'insultes et autres propos vulgaires envers certaines personnes de la JSK dont le président Hannachi qui n'y aura pas échappé, notamment de la part de Cherif El Ouzani. Tout en déclarant devant un parterre de journalistes que lui, personnellement, n'a pas été atteint par Cherif El Ouzani, Belhout a toutefois accusé un membre de la délégation du MCO d'avoir tenu des propos indignes allant jusqu'à insulter ses parents : «Je condamne l'attitude extra sportive d'un des membres accompagnateurs du MCO qui a proféré des injures contre ma personne et celle de mes parents. C'est ce que je n'admets pas, moi, je suis un entraîneur professionnel et si le MCO nous avait battus, je serais allé personnellement dans leur vestiaire pour les féliciter.» «Yahia Cherif est venu lui-même me demander de le faire remplacer à la mi-temps» A la mi-temps, l'entraîneur Belhout a opéré un changement. Oussalah a pris la place de Yahia Cherif, ce qui a permis à Nessakh de se porter vers l'avant et aussitôt le jeu s'est nettement amélioré avec aussi les fruits qui n'ont pas tardé à venir. Belhout nous a expliqué le changement : «Je salue la réaction de Yahia Cherif qui est venu personnellement me voir à la mi-temps pour me demander de le remplacer et d'incorporer un autre élément à sa place. Il m'a dit qu'il ne se sentait pas bien et qu'il valait mieux le remplacer. C'est un joueur qui a d'énormes qualités et je ferai tout pour qu'il retrouve sa meilleure forme.» ---------------- Adghigh : «Il est temps que la coupe revienne à Tizi» Pour la première fois depuis qu'il a été installé à la barre technique de la JSK en tant qu'entraîneur adjoint, Rachid Adghigh, que toute une génération de supporters fous amoureux du club kabyle la JSK continuent d'aduler, n'a pas pu se retenir devant l'immense joie qui a animé tous les Kabyles avant-hier à l'issue de la partie qui a vu la JSK se qualifier en finale de la Coupe d'Algérie. Rachid Adghigh, le joueur très connu pour être le meilleur axial central d'Afrique dans les années 80, après des passages à travers plusieurs formations en tant qu'entraîneur, apporte aujourd'hui, tout modestement, et sans rechigner sur le moindre effort, tout son savoir-faire et toute l'expérience qu'il aura acquise sous le maillot de la JSK, à cette pépinière de jeunes talents en vue d'offrir à la Kabylie sa cinquième étoile. Sollicité, il a aimablement voulu répondre à nos questions. C'est une grande joie qui anime la Kabylie en cette belle soirée printanière, la JSK est qualifiée en finale après plusieurs années d'absence au dernier tour… Nous sommes très heureux que la JSK ait atteint la finale après un brillant parcours cette saison en Coupe d'Algérie. Je vous assure qu'aujourd'hui notre mission n'a pas été facile même si nous avons joué à domicile. Il fallait rester vigilants et entreprenants dans chaque action qui se présentait pour nos joueurs. La volonté a fini par payer puisque nous sommes parvenus à reprendre le dessus après l'égalisation des Mouloudéens. Maintenant que la JSK est officiellement en finale, peut-on dire que c'est parti pour une nouvelle consécration ? C'est tout ce que l'on souhaite pour cette jeune génération, la majorité d'entre eux vont vivre cet événement pour la première fois. Nous allons pour le moment nous concentrer sur notre déplacement au Gabon ; par la suite, on reviendra à la charge pour la préparation de la finale. Vous êtes un des anciens joueurs de la JSK, connu pour avoir remporté plusieurs titres. Les joueurs d'aujourd'hui devraient certainement profiter de vos conseils et vos orientations techniques pour progresser et jouer aussi avec la même hargne, n'est-ce pas ? Ce que je souhaite, c'est que tout joueur qui porte le maillot de la JSK le mouille dignement et honorablement comme l'ont fait plusieurs générations d'avant. Je souhaite que cette année, la Kabylie retrouve les plus beaux moments de la consécration. ------------------- Izri :«Chapeau bas à nos supporters !» «En plus de la débauche d'énergie des joueurs durant toute la partie, je tiens à saluer nos chers supporters pour le soutien considérable qu'ils nous ont apportés ce soir. Ils étaient bien présents dans les moments difficiles de la partie, je pense notamment à la phase de jeu où nous étions à égalité de un but partout. Leurs encouragements ont transcendé les joueurs qui réussiront, de retour des vestiaires, à reprendre l'avantage. Chapeau bas à eux, ils seront encore des milliers et des milliers à envahir le 5-Juillet. Le temple nous appelle, on arrive…». Termoul : «Toute la Kabylie veut cette coupe» «Je suis doublement content pour notre qualification en finale, je sais bien ce que représente ce trophée pour notre région qui a été pendant une période habituée aux titres. Je sais quelle joie ça procure pour l'avoir remporté deux fois en tant que joueur. Je serais aussi fier de le remporter en tant que dirigeant à la JSK, un club auquel nous sommes tous redevables. » Chioukh : «Encore un effort et la coupe ne nous échappera pas» «C'est une soirée mémorable que nous vivons aujourd'hui, les joueurs ont réalisé ce que toute une région attendait d'eux. Avec un parcours aussi honorable que celui réalisé jusque-là, il fallait continuer jusqu'au dernier tour. Maintenant, on fera en sorte que la concentration reste intacte, nous avons un autre rendez-vous continental à honorer le week-end prochain au Gabon. Par la suite, on préparera sérieusement, et sans lésiner sur les moyens, notre finale face à l'USMH. Ce sera un match très difficile. La consécration est tributaire de plusieurs conditions, le staff en est conscient et il expliquera tout cela aux joueurs.»