Seuls l'USMH, l'USMB, le CSC et l'USB se désolidarisent Comme prévu, les présidents de club des Ligues 1 et 2 se sont réunis hier après-midi à Alger, pour débattre des actions à mener pour contester contre certaines décisions prises par la tutelle récemment. Réunis sous la présidence de Mahfoud Kerbadj, les présidents ont débattu pendant plusieurs heures de la démarche à suivre pour faire valoir ce qu'ils pensent être leur droit. A presque l'unanimité, ils ont voté pour boycotter la prochaine journée du championnat prévue les 22 et 23 du mois en cours. Ceci donne donc un coup de «sérieux» à la menace desdits présidents qui contestaient depuis un moment l'une des décisions prises par le MJS qui va, a priori, à contresens des accords conclus au départ. Cela ne concerne pas le budget de 10 milliards de centimes qui devaient être alloués aux clubs de Ligue 1 et 2 dans le cadre d'un investissement, comme on le croyait au départ. En réalité, le point d'achoppement concernerait le montant d'un fonds de roulement que le MJS avait promis aux clubs en début de saison, soit 5 milliards de centimes sur une période de 3 ans. C'est ce qui a été, a priori, promis aux présidents de club en attendant d'atteindre une situation financière assez stable pour pouvoir s'autogérer. Seulement, il se trouve que ce montant a été revu à la baisse. 2,5 milliards de centimes pour une période de 5 ans. Ce que les présidents réfutent catégoriquement. Seuls l'USMH, l'USMB, le CSC et l'USB se désolidarisent Ladite réunion a regroupé l'ensemble des présidents de club des Ligues 1 et 2, à l'exception de ceux de l'USMH, l'USMB, du CSC et de l'USB qui affichent, par cette absence, leur désengagement du mouvement pour des raisons qui leur sont propres. Le Buteur a été destinataire d'un fax (réf 109/SG/11) du CSC dans lequel il l'informe que «le club disputera le plus normalement du monde la rencontre qui aura lieu le vendredi 22 avril». Hassan Hammar, le président de l'ESS, était, quant à lui, absent, mais il n'a pas omis d'appeler ses collègues au téléphone pour leur réitérer son soutien, les informant qu'il était solidaire avec toutes les décisions qui seront prises lors de cette réunion. Va-t-on vers un boycott dans la durée ? Au cours de la réunion, il a été donc question de débattre des actions à mener pour faire valoir leurs droits. Tout le monde était unanime pour le boycott, sauf que les avis étaient partagés lorsqu'il était question de s'entendre sur sa durée. Les plus tempérés ont proposé de boycotter la journée du 22 et 23 et d'attendre de voir comment vont réagir les autorités concernées. Une sorte de journée de contestation avec toutes les actions que cela comprend. Alors que d'autres - ils étaient minoritaires - ont voulu d'un boycott illimité jusqu'à ce que leurs revendications soient satisfaites. Ce qui est certain, c'est qu'au sortir de cette réunion, les différents présidents se sont entendus pour bouder la prochaine journée, tout en observant un wait and see pour la suite. Les clubs ont déposé leurs licences chez Kerbadj Signe d'accord des décisions prises lors de cette réunion, les présidents de club des Ligues 1 et 2 ont accepté de remettre les licences de leurs joueurs au secrétaire général de l'association, alors que l'ESS a promis de les envoyer à un «coursier» aujourd'hui. Le MCA et la JSK, par contre, ont été exempts de cet engagement en raison de leur participation à la prochaine Coupe d'Afrique. Les deux clubs joueront les huitièmes de finale de la Ligue des champions et de la Coupe de la CAF en début de semaine prochaine. Le boycott de la finale de la coupe suggéré Voulant sans doute faire plier la tutelle, certains présidents ont proposé, pour espérer obtenir gain de cause, boycotter la finale de la Coupe d'Algérie. Chose qui n'a pas eu l'écho escompté, puisque la JSK a rejeté la proposition. Comme l'USMH avait affiché dès le départ son désengagement, l'idée ne pouvait trouver le soutien souhaité.