Oussalah : « Chaouchi avait fait un grand match » Mazari : «Le but de Dabo nous avait redonné espoir» La JSK n'en est pas à son premier voyage au Gabon. En 2007, elle s'était déplacée pour y affronter le club le plus populaire de ce pays, le Manga Sport en match aller du 2e tour préliminaire de la Ligue des champions. De ce déplacement, les Kabyles n'ont pas gardé que de bons souvenirs, sportifs, bien évidemment. En effet, ils sont repartis avec une défaite de 3-1. Ce jour-là, la formation kabyle, drivée par Azeddine Aït Djoudi, avait été étouffée par les Gabonais qui se sont déchaînés comme des diables. Il avait fallu un Chaouchi des grands jours pour annihiler toutes les offensives gabonaises, il avait même arrêté un penalty qui aurait pu rendre la mission de la JSK plus difficile au match retour. Il faut aussi rappeler le mérite du buteur de l'époque, Cheikh Omar Dabo, l'auteur de l'unique réalisation kabyle, un but qui avait son pesant d'or. L'autre fait marquant de cette rencontre a été ce but inscrit par Yacef sur coup franc direct, mais que l'arbitre de la rencontre avait invalidé pour une position de hors jeu. De cette aventure, seuls deux rescapés figurent dans l'actuel effectif, il s'agit du gardien de but Nabil Mazari et Nassim Oussalah. Oussalah : « Chaouchi avait fait un grand match » Nassim, vous souvenez-vous du déplacement effectué ici au Gabon ? Oui, je m'en souviens, c'était en 2007, n'est-ce pas ? Effectivement, quel souvenir en gardez-vous ? Ben, que nous avions perdu par 3-1 face à Manga Sport. C'était un match très difficile. Vous n'avez en tête que la défaite ? Je me rappelle aussi que nous devions une fière chandelle à Chaouchi. Ce dernier, malgré les trois buts encaissés, avait réussi un grand match, il avait effectué plusieurs arrêts décisifs, dont un sur penalty, sinon l'addition aurait été beaucoup plus lourde. Le but signé Dabo avait également pesé lourd dans la balance… Bien évidemment, ce but était celui de l'espoir car au match retour il nous aurait fallu gagner seulement par deux buts d'écart, mais nous avions fait mieux, après le but de Yacef et Dabo, Hemani avait inscrit un troisième but. Mazari : «Le but de Dabo nous avait redonné espoir» «Je me souviens bien de cette sortie en Afrique noire, c'était en 2007 contre Manga Sport, mais nous n'avions pas joué ici à Libreville, nous sommes partis dans une autre ville de l'intérieur du pays (la ville en question s'appelle Moanda). Il faisait très chaud ce jour-là, ce qui a influé sur les joueurs qui étaient épuisés physiquement. Nous étions menés trois buts à zéro, mais la réalisation de Dabo a redonné le sourire aux joueurs car avec ce but tout devenait possible. Ce but a encouragé les joueurs à défendre bec et ongles cet acquis et ne pas encaisser un autre but.» ------------------------------------------------------------- «Oubliez la Coupe pendant 90'» Au-delà des difficultés rencontrées et la courte durée qu'ont les joueurs pour préparer leur match face aux représentants du Gabon, le grand souci des joueurs sera d'ordre mental, à savoir oublier le rendez-vous important qui les attend le 1er mai prochain, la finale de la Coupe d'Algérie. Qu'on le veuille ou non, les joueurs sont toujours dans l'effervescence de cette compétition, ça ne parle que de ça dans le groupe, et dans chaque intervention publique, les joueurs ne manquent pas d'évoquer cette rencontre face à l'autre finaliste, l'USMH. Pousser les joueurs a oublier cette échéance le temps d'un match, voila l'objectif que voudrait atteindre leur entraîneur. «Comme on dit chez nous «Li fat mat», notre qualification en coupe d'Algérie fait partie du passé, les joueurs doivent redescendre de leur petit nuage et penser à cette rencontre de Coupe d'Afrique, il n'est pas question que toute leur attention soit concentrée sur cette finale et qu'ils oublient ce match de Coupe de la CAF», dira Belhout. ------------------------------------------------------------- L'indifférence de la Fédération gabonaise de football En plus de ne pas avoir envoyé l'un de ses représentants à l'aéroport, à l'accueil de la JSK, la Fédération gabonaise a continué à ignorer le lendemain la présence de la JSK sur le territoire gabonais. Aucun responsable de cette structure ne s'est présenté à l'hôtel où était logée la délégation kabyle pour évoquer tous les détails relatifs à l'organisation de la rencontre, notamment la réunion technique. ------------------------------------------------------------- Le match ne se déroulera pas au grand stade de Libreville Alors qu'ils espéraient jouer au grand stade Omnisports de Libreville, les Kabyles affronteront finalement le FC Missiles dans le petit stade de la même ville. Et pour cause, au lieu de construire un nouveau stade sur un nouveau site en perspective de la CAN 2012, les Gabonais ont fait appel à une société chinoise pour la construction d'un grand stade sur les ruines de l'ancienne enceinte. ------------------------------------------------------------- Un taux d'humidité de 74% En plus du FC Missiles, l'autre adversaire des Kabyles pourrait bien être le climat. En effet, en ce moment il fait chaud à Libreville avec une température entre 30° et 32°. Mais du côté kabyle on craint beaucoup plus l'humidité puisque le taux dans la capitale gabonaise y est de 74%. Ceci pourrait peser lourd sur le rendement des joueurs cet après-midi. ------------------------------------------------------------- Des Algériens auprès des Kabyles Dès le premier jour de son arrivée dans la capitale gabonaise, la délégation kabyle reçoit la visite d'Algériens installés au Gabon. Le premier a été Yazid Mehenni, les autres ont suivi le jour d'après. ------------------------------------------------------------- Ziti, Yahia-Chérif et Oussalah prennent la température Cloîtrés dans leur chambre, certains joueurs sont descendus en bas de l'hôtel pour prendre l'air, il s'agit de Ziti, Yahia-Chérif et Oussalah. Mais ils sont vite remontés dans leur «petit nid» chassés par la chaleur et le fort taux d'humidité qui régnaient hier à Libreville. ------------------------------------------------------------- Réunion hier en soirée Hier, après le dîner, à 20h15 plus exactement, les joueurs de la JSK avaient rendez-vous avec leur entraîneur pour la réunion technique afin d'évoquer la rencontre qu'ils vont livrer cet après-midi. ------------------------------------------------------------- Les Kabyles sont servis Comme à l'accoutumée, le kiné du club, Rachid Abdeldjebbar «Guillou» a été chargé de superviser la restauration des joueurs. A l'opposé du premier jour, les joueurs ont eu droit hier à un repas en bonne et due forme, ainsi ils ont pu déguster une omelette comme entrée, un plat fait de riz et poisson ou poulet, au choix du joueur, et un dessert. ------------------------------------------------------------- Saci, l'ami de Belhout Aussi curieux que cela puisse paraître, Rachid Belhout a un ami au Gabon répondant au nom de Saci. En effet, ce dernier réside dans une autre ville du pays, Port-Gentil, à environ une demi-heure par avion de la capitale. Saci ne cesse de demander des nouvelles de son ami via les Algériens qui rendent visite aux Kabyles, il a même promis à Belhout qu'il viendra aujourd'hui pour le match. ------------------------------------------------------------- Hannachi aux nouvelles Le fait que le président de la JSK, Moh Chérif Hannachi, n'ait pas effectué le déplacement ne l'empêche pas de rester à l'écoute de son équipe là ou elle se trouve. Il appelle plusieurs fois pour demander des nouvelles de la délégation. ------------------------------------------------------------- Le Président intervient pour accélérer la cadence des travaux La CAN, ce n'est pas pour demain au Gabon ! La prochaine CAN 2012, pour laquelle l'Algérie est en course en compagnie du Maroc, la Tanzanie et le Centrafrique, se déroulera conjointement en Guinée Equatoriale et là où se trouve actuellement la JSK, au Gabon. En plus d'accueillir deux groupes, l'un dans la capitale et l'autre dans la seconde ville du pays, Franceville, le Gabon aura aussi l'honneur d'organiser la finale du tournoi. Mais à quelques mois de cette coupe d'Afrique des nations, on ne présage rien de bon, c'est d'ailleurs le sentiment qui prévaut chez tous les Gabonais. «Les travaux du nouveau grand stade sont très en retard», nous diront certains Gabonais. D'autres évoqueront le problème d'hébergement : «On ne sait pas où ils vont mettre toutes les délégations, même les hôtels qui ont commencé les travaux de restauration ne sont pas encore prêts». Même les autorités gabonaises ont été obligées de le reconnaître à travers un communiqué de presse. «Les échéances seront respectées et les infrastructures prêtes à temps dans le strict respect des normes de sécurité et de qualité. Seul le stade Omnisports de Libreville accuse un retard par rapport au calendrier initial», a affirmé le directeur général de l'Agence nationale des grands travaux (ANGT), Henri Ohayon, dans un communiqué diffusé par la Présidence gabonaise. «Un échéancier de rattrapage a été mis en place pour récupérer ce retard. L'entrepreneur du stade et son sous-traitant se sont engagés à augmenter le nombre d'ouvriers qualifiés et d'ingénieurs, mais aussi à faire appel à d'autres sous-traitants pour les travaux spécialisés, ceci afin d'être prêt pour janvier 2012», ajoute le communiqué. Tout cela a poussé le premier responsable du pays, M. Ali Bongo, fils de l'ancien Président Omar Bongo, à descendre sur le terrain pour accélérer la cadence des travaux, notamment au nouveau grand stade de Libreville dont la construction a été confiée à une société chinoise. Reste maintenant à savoir si les Gabonais seront prêts le jour «J», c'est tout le mal qu'on leur souhaite.