Le Widad de Rouïba, qui jouait un match d'une extrême importance face à l'OCB, une formation qui se trouve, elle aussi, dans le même pétrin que son adversaire du jour, est passé tout près d'une défaite certaine qui aurait peut-être scellé son avenir dans le groupe. Les poulains de Yahi ont en effet montré des signes évidents de faiblesse. Les camarades jouaient comme s'ils étaient en vacances alors qu'ils sont plus menacés que jamais. Face à une équipe de Beaulieu quelconque, ils ne réussirent à aucun moment à hausser le ton, donnant ainsi l'occasion à leurs adversaires du jour d'entretenir l'espoir de les surprendre. Comble de l'ironie, cela aurait pu se produire dès la quatrième minute quand, sur un contre rapide des hommes de Khelili, Zemoul commit une faute monumentale en bousculant dans la surface de réparation le dernier possesseur du ballon qui était sur le point de conclure. Le penalty indiscutable est admirablement arrêté par Rabahi au prix d'un très beau plongeon. Il venait, en fait, de sauver son club, d'une défaite qui aurait pu avoir des conséquences gravissimes, tant le petit point récolté lors de ce match pourrait valoir son pesant d'or lors du décompte final, dans près de deux semaines. Les joueurs sont sortis sous les quolibets des rares supporters présents au stade La faible prestation, jeudi dernier, au stade de l'OPOW de Rouiba, des hommes de Yahi, a fait sortir de leurs gonds les rares supporters présents et même certains dirigeants qui n'ont pas admis que leur équipe ne puisse pas prendre le meilleur sur une formation aussi limitée que Beaulieu. A la fin des hostilités entre le WAR et l'OCB les joueurs ont constaté à leurs dépens que les fans leur en voulaient énormément, allant jusqu'à leur demander ce qu'ils attendaient pour déguerpir du club : «Bande de vauriens ! Vous n'êtes même pas capables de gagner contre les équipes les plus faibles du championnat. Allez vous faire voir ailleurs !» Ces réflexions étaient suivies d'un chapelet d'insultes fusant de toute part. Les joueurs ont quitté précipitamment le terrain pour s'enfermer dans le vestiaire jusqu'à ce que la colère des fans s'estompe. Yahi démoralisé Malgré la contre-performance de sa formation et la déception qui se lisait sur son visage, Yahi a daigné, cette fois-ci, nous livrer son appréciation, à l'opposé des autres jours en pareille circonstance où le coach rouibéen s'excusait poliment de ne pouvoir nous parler. On a compris, à travers les propos qu'il nous a tenus, qu'il était démoralisé : « J'ai tout fait pour que cette équipe ait de l'envergure, mais tout le travail que je fais durant la semaine fond comme neige au soleil. Je suis dépité et décontenancé». Malgré des échecs à répétition, les joueurs promettent de remonter au créneau Rien ne semble pouvoir arrêter la fermeté des joueurs qui nous ont affirmé qu'ils avaient l'intention de revenir à la charge pour revendiquer leurs dus. Faute de quoi ils arrêteraient de s'entraîner. Ce message est perçu par les responsables comme un vulgaire chantage qui n'arrange les affaires de personne. « On n'a pas idée de faire des revendications, en cette période de vaches maigres. Nous sommes sans le sou, et ils le savent très bien. Nous leur avons fait des promesses fermes et sérieuses. Que veulent-ils de plus ? Nous avons pris attache avec les autorités qui ont fait le nécessaire. Ce n'est donc qu'une question de temps. Alors que les joueurs sachent qu'il est de leur devoir de tout faire pour sauver le club. Il nous reste deux matches à jouer, nous pouvons surtout négocier comme il se doit le dernier que nous jouerons dans notre fief. Trois petits points suffiront à notre bonheur alors du nerf sommes-nous tentés de leur dire » dira un proche du club. A. Ahnia