Comme il fallait s'y attendre, Tayeb Berramla n'a pas mis beaucoup de temps à réagir. Comme il fallait s'y attendre, Tayeb Berramla n'a pas mis beaucoup de temps à réagir. Sa non-titularisation lors du dernier match de Coupe nord-africaine face aux FAR à Rabat l'a fait sortir de ses gonds. Le joueur a carrément menacé de partir si jamais il voyait que sa situation ne changeait pas. Pour faire pression, il n'en fallait pas plus qu'un contact officiel du MCO pour jeter un véritable pavé dans la marre. «Je veux partir. Qu'on me remette mes papiers, car je ne suis pas prêt à m'asseoir sur le banc», a averti l'Oranais que nous avions joint avant-hier matin sur son téléphone portable. «Il n'ira nulle part. Ce n'est pas à Berramla de décider s'il va partir ou non. Il est encore sous contrat et à partir de là, c'est à la direction d'en décider», a fait savoir clairement l'entraîneur français qui n'a pas omis de réaffirmer qu'il avait besoin de Berramla et qu'il n'a jamais été question de se passer de lui. «J'ai eu Berramla toute à l'heure. On a parlé en tête à tête à la fin de la séance d'entraînement et je lui ai expliqué qu'il est fait toujours partie de mes plans et que c'est à lui de se battre pour sa place. C'est drôle, mais à aucun moment, il ne m'a semblé contrarié par ce que je lui disais. S'il avait quelque chose à dire, j'aurais bien aimé l'entendre me le dire en face, il n'avait pas besoin de passer par de tierces personnes», a faire encore savoir Lang. Seulement, si dans la forme les choses paraissaient avoir repris leur cours normal, il n'en demeure pas moins qu'en aparté, Berramla continuait à ruminer sa colère et insister à vouloir partir, d'autant que dans la soirée de lundi à mardi, les dirigeants du MCO sont revenus à la charge pour convaincre le meneur de jeu d'accepter leur offre. Pour ce faire, ils l'ont convié à un dîner mais le joueur a décliné poliment l'invitation. Il faut dire que dans cette histoire, il n'a pas voulu se mouiller se sachant encore lié au club. Il savait qu'il n'avait pas toutes les cartes en main, d'où justement cette réserve qu'il a adoptée. Quoi qu'il en soit, il n'a pas attendu longtemps pour être convoqué par son président à un tête-à-tête devenu inéluctable. Le président hannachi, qui était présent à la séance d'entraînement d'hier matin, en a profité pour parler avec son meneur de jeu. Les deux hommes se sont rencontrés à la fin de la séance. Naturellement, ils ont évoqué la situation actuelle de Berramla. Hannachi a demandé en outre des explications à son joueur sur certaines de ses déclarations dans lesquelles il menaçait de quitter le club si jamais il venait à être relégué sur le banc une deuxième fois. «C'est à toi de te battre pour ta place. Prouve que tu as ta place dans l'équipe. En tout cas, ce n'est pas en agissant de la sorte que tu risques d'arranger les choses», lui aurait fait savoir Hannachi. C'est la deuxième fois en deux jours que ce dernier a eu à intervenir pour régler une situation du même genre. La veille, il avait eu à s'expliquer avec Dehouche qui n'a pas trop apprécié non plus de se retrouver sur le banc. A. A. A. «Le discours du président était clair» * Est-ce vrai que vous avez été officiellement contacté par le MCO ? Il y a eu une approche dans ce sens, je l'avoue. Des dirigeants de ce club m'ont appelé pour me parler d'un transfert. Effectivement, il y a eu une touche. * Que leur avez-vous répondu ? Je les ai orientés vers le président. Etant donné que je suis encore sous contrat, ma parole ne vaut pas grand-chose. C'est pour cette raison que je leur ai demandé de voir avec Hannachi de régler ça avec lui. * Donc quelque part, vous confirmez votre souhait de partir... Je l'ai déjà déclaré. Si c'est pour rester sur le banc, je préfère m'en aller. Je n'ai pas menti. Je n'ai fait que manifester un sentiment. Il vaut mieux dire les choses honnêtement que de mentir ou ne pas être à fond sur le terrain. * Avez-vous évoqué le sujet avec Hannachi ? Oui, on en a parlé longuement ce matin. * Et que vous a-t-il dit ? Il a voulu d'abord connaître les raisons qui m'ont poussé à partir. Après quoi, il m'a savoir que c'était à moi de me battre pour arracher ma place. Il a ajouté que le club n'a pas l'intention de me laisser partir. * Cet entretien a-t-il changé quelque chose à la situation ? Ben, je pense que dans l'absolu, il a tout a fait raison. C'est à moi de prouver que je suis là et qu'on peut compter sur moi. C'est ce que je tâcherai de faire. Entretien réalisé par Achour Aït Ali