«J'ai eu la chair de poule quand le public de Tchaker et de Annaba a scandé mon nom». Wassim Benslimane est né le 5 janvier 1987 à Clermont-Ferrand (France). Ses parents sont d'origine algérienne et plus précisément de la Kabylie. Très tôt, il prend plaisir à taper dans un ballon, mais ne fera pas long feu en tant que footballeur professionnel. Il ne s'éloignera pourtant pas du monde du foot. Le monde du Freestyle Football l'attire. Il y découvre un vaste champ d'action, pratique des figures ou tout simplement des acrobaties, tout en manipulant le ballon, sans le perdre de vue ou le laisser tomber. Il ne se pratique pas nécessairement sur un terrain de football. La rue est souvent un vaste terrain qui permet la pratique du Freestyle Football. Mot anglais qui veut dire style libre. Les acrobaties sont accompagnées de musique hip-hop. Wassim est devenu un champion à partir de rien. Il a représenté l'Algérie à diverses reprises. Ce reportage consacré à cet Algérien est dédié aux jeunes. Il choisit le football comme sport, puis bifurque vers le basket-ball, avant de découvrir le Freestyle A l'age de 11 ans, Wassim Benslimane fait un premier choix. Il veut devenir footballeur. Nous sommes en 1998. Par la suite, il se dirige vers un autre sport, le basket. Il pratiquera cette discipline durant deux longues années. Retour dans le monde du football, cette fois pour y rester huit années dans des clubs de la région de Clermont-Ferrand. A propos de ses huit années de pratique de football, Benslimane dira : «J'étais un joueur polyvalent. Je jouais aussi bien en défense qu'au milieu de terrain. Il m'arrivait parfois de me retrouver en attaque. Mais le poste qui me convenait le plus, c'était celui de milieu offensif. J'étais spécialiste dans les dribbles et raffolait des petits ponts. Je trouvais parfois des difficultés à me positionner sur le terrain, et mes coéquipiers et le staff technique me disaient parfois que ma place était plutôt dans un cirque que sur un terrain de football. Il laisse tout tomber, direction Paris, un ballon de foot pour tout bagage Wassim comprend qu'il n'est pas fait pour le football tel qu'il est pratiqué dans les clubs. Il a des dons. Son truc, à lui, c'est le Freestyle Football. On a demandé à l'artiste quand a eu lieu le déclic et qu'est-ce qui l'avait poussé à opter pour ce genre. «Je regardais une pub à la télévision de la marque Nike. Ronaldinho excellait balle au pied. J'ai compris que c'était le métier que j'allais choisir. J'ai fait mon bagage et pris un ballon. Direction Paris. Je tenais absolument à découvrir le monde du Freestyle.» Paris, sa Tour Eiffel et ses jardins du Trocadéro, mais Paris, c'est aussi la solitude et la misère… En quittant sa ville natale pour Paris, Wassim savait qu'il n'allait pas trouver un tapis rouge à son arrivée. Le danger le guettait, Paris, pour ce jeune sans grande expérience, était un plongeon dans l'inconnu. Le futur champion passera sa première nuit dans la capitale de l'Hexagone à la belle étoile. Il trouvera refuge dans un endroit fréquenté par les SDF. Pour manger à sa faim, il fait quelques tours avec son ballon contre des pièces de monnaie. «Les débuts n'étaient pas faciles, loin s'en faut. Je dormais aux côtés de Harraga (sans-papiers). Je faisais des exhibitions dans certaines rues passantes de Paris, pour m'acheter de quoi manger. Avec deux amis que j'ai connus via Internet, on s'est loués un appartement. Les choses s'amélioraient graduellement. On partageait la même passion, le Freestyle Football. On mettait en ligne quelques unes de nos spécialités, pour attirer l'attention.» Société Freestyle, sa seconde famille La société Freestyle est un groupe de jeunes, constitué de filles et de garçons. C'est ce groupe qui a ouvert les bras au jeune Algérien et l'a soutenu dans les moments difficiles, comme nous le confie Wassim. «La société Freestyle est ma seconde famille. Je n'oublierai jamais tout ce qu'on a fait pour moi. Sans ce groupe, je ne serai jamais arrivé à ce niveau.» Sous le maillot algérien dans les compétitions internationales Wassim a fait des progrès dans ce domaine à une vitesse vertigineuse. Aussi, il fait partie d'un des plus grands groupes actuellement. Il s'est produit un peu partout dans le monde. Le jour où il devait choisir le pays pour lequel concourir, sans hésiter, il a choisi l'Algérie. Pourtant personne ne lui en avait fait la demande. Spontanément, il veut représenter le pays de ses parents. Son pays d'origine. Combien d'Algériens sont au courant que Wassim Benslimane avait présenté un dossier pour prendre part au championnat du monde qui s'était déroulé en Afrique du Sud ? Lors d'une récente participation au championnat du monde à Dubai, Wassim a atteint les quarts de finale. Sur son maillot on peut lire le nom de son groupe : la société Freestyle, mais aussi «Mon rêve représenter l'Algérie». Wassim explique les rasions qui l'ont poussé à floquer sur son maillot cette phrase. «Je veux que les jeunes Algériens croient en leurs possibilités. Ils doivent relever le défi et travailler dur pour atteindre leurs rêves. Le mien était de devenir professionnel en Freestyle et représenter mon pays. Rien n'est impossible. Il faut y croire.» «J'ai eu la chair de poule quand le public de Tchaker et de Annaba a scandé mon nom» On est revenus avec Wassim Benslimane sur ses premières apparitions sur des scènes algériennes. Sa première rencontre avec le public algérien date de juin 2009. Il s'est produit devant les supporters avant le match Algérie-Egypte, comptant pour les éliminatoires combinées de la CAN 2010 et de la Coupe du monde de la même année. «J'ai eu la chair de poule quand j'ai entendu le public du stade Tchaker scander mon nom. Et ma joie fut encore plus profonde quand certaines personnes qui m'avaient croisé à la fin du match contre l'Egypte, ont dit que j'étais un porte-bonheur. La même chose s'est passée récemment à Annaba. Au cours de ma prestation, j'avais marqué un but, au même endroit où Yebda avait inscrit son penalty victorieux. « J'étais persuadé que l'EN se qualifierait au dernier Mondial » Wassim a connu les moments de victoire de l'Algérie. «J'ai passé des moments forts lors de cet Algérie-Egypte. Après la victoire éclatante, j'étais persuadé que l'Algérie ne pouvait pas rater le Mondial africain. Ces moments de joie face à l'Egypte resteront gravés dans ma mémoire.» « La dernière cérémonie de remise du Ballon d'Or m'avait permis de mieux connaître Mourad Meghni » Wassim a pris part à la dernière cérémonie de remise du Ballon d'Or, organisée conjointement par El Heddaf et Le Buteur. Il avait réalisé quelques prouesses balle au pied. Ce qui avait provoqué un tonnerre d'applaudissements. «Je tiens à remercier votre journal pour m'avoir invité à la cérémonie de remise du Ballon d'Or. J'ai pu faire la connaissance de Mourad Meghni, Bougherra et Boudebouz, des joueurs avec qui je m'entends très bien.» « Fier de battre le record, aujourd'hui, mon nom est dans le Guinness Book » Bon nombre d'Algériens l'ignorent sans doute, parce que ce type de sport est très peu ancré dans les mœurs des jeunes. Wassim Benslimane vient d'inscrire son nom dans le livre des records. Il a réussi a faire 34 tours sans laisser tomber le ballon. Il dira à ce propos : «Je suis passé sur W9, une chaîne de télévision française, en présence d'un huissier de justice. J'ai battu l'ancien record qui était de 22 tours. Mon nom figure aujourd'hui dans le Guinness Book». « Zidane, un jour, m'a dit : ‘‘Continue, tu es formidable'' » Lors du passage à Alger des champions du monde 98 et à leur tête Zinédine Zidane, pour un match de gala, Wassim s'est produit à la Coupole Mohamed-Boudiaf. L'ancienne star mondiale avait assisté à une représentation de Wassim. «Comment, pourrais-je oublier mon passage à la Coupole et ma prestation devant toutes ces personnalités du monde du football. Ma façon de contrôler le ballon avait beaucoup plu à Zidane. Et il m'avait dit : ‘‘Tu sais faire de belles choses, c'est formidable ! Continue dans cette voie.''» « Chapeau à Soummam qui sponsorise le Freestyle en Algérie » La société Soummam, très connue pour ses produits laitiers et ses yaourts délicieux en tous genre et à tous les goûts, qu'apprécient énormément nos enfants, mais aussi les personnes de tout âge, est derrière le lancement d'une exhibition Freestyle. En un mot, elle en est le sponsor. «Je remercie beaucoup Soummam pour cette initiative encourageante envers les jeunes qui veulent se lancer dans le Freestyle.» Wassim Benslimane sera le président du tournoi de Freestyle soutenu par Soummam. Êtes-vous prêt à relever le défi ? Pour la première fois en Algérie, Yago de Soummam lance le premier concours Freestyle sur internet, pour partager un max de vos exploits de jongleurs, et faire de votre style une référence. Pour cela, vous aurez à reproduire les figures proposées par Wassim, le jeune et talentueux algérien, qui a participé en 2010 au championnat du monde de Freestyle. Wassim vous propose 3 défis à relever chaque 10 jours et vous invite à poster vos vidéos sur le site web dédié spécialement à cette première édition. Pour être dans le top 3 de chaque défi, il vous suffira de récolter un maximum de votes par les internautes et par vos amis, en partageant aussi vos performances sur Facebook. Alors rendez-vous sur le site www.Yagofreestylecup.com et tentez de gagner un super voyage, pour participer au championnat international de Freestyle, et de nombreux Iphones offerts par Yago, votre yaourt à boire préféré. C'est à vous de relever le défi Yago, et surtout n'oubliez pas d'apporter votre touche personnelle !