Le défenseur international algérien, Ismaël Bouzid, revient sur l'humiliation des Verts à Marrakech face aux Lions de l'Atlas. Le défenseur international algérien, Ismaël Bouzid, revient sur l'humiliation des Verts à Marrakech face aux Lions de l'Atlas. Quelles sont vos nouvelles Ismaël ? Je suis en vacances chez ma famille en France où j'essaye d'oublier un peu cette sévère défaite subie face au Maroc. Ce derby perdu à Marrakech aura été un cauchemar pour vous, n'est-ce pas ? C'est vrai que c'est une défaite inattendue. C'est le football, on a vu des grandes nations perdre sur un tel score et rebondir pour revenir plus fort. Comment expliquez-vous ce qui s'est passé samedi ? Je n'ai pas trop d'explications à donner. On était bien préparés pour ce derby, on était tous motivés mais je n'arrive toujours pas à croire ce qui s'est passé le jour du match. On est vraiment passés à côté. Vous avez réalisé un grand match à Annaba, mais le coach Benchikha vous a laissé sur le banc, on imagine votre déception… C'est vrai que j'étais très déçu. Comme tout joueur, j'avais une énorme envie de jouer ce duel. Lorsque le coach avait donné la composante de l'équipe, j'étais très affecté par ma non-titularisation, mais je n'ai pas bronché. J'ai accepté sportivement sa décision et je suis resté positif en encourageant mes camarades jusqu'au bout. Cette défaite est d'autant plus surprenante lorsque l'on sait qu'au moment où vous avez récupéré tous vos éléments blessés, le Maroc a joué amoindri de plusieurs titulaires... Je ne suis pas d'accord avec vous. En sélection, il n'y a pas de joueurs clés ou je ne sais quoi. Le meilleur exemple est la belle prestation de Essaïdi qui a remplacé pourtant un grand joueur marocain, en l'occurrence Taârabt. Il a prouvé, durant le stage, qu'il était meilleur que lui et il a démontré face à l'Algérie qu'il était l'homme de la décision côté marocain. Ne croyez-vous pas que vous étiez le plus indiqué pour débuter ce match dans l'axe central ? Ecoutez, j'ai rejoint le stage le premier jour à La Manga Club. J'ai tout donné pendant ce regroupement, mais Benchikha a pris des décisions qu'il doit assumer seul. Je ne lui en veux pas du tout. La preuve, je me suis comporté en professionnel en affichant une solidarité sans faille avec mes camarades. Maintenant, pour les explications techniques de ce revers, il faudra poser la question aux techniciens, moi je ne suis pas en mesure de le faire. Au coup de sifflet final, comment avez-vous vécu cette défaite historique ? C'est une défaite amère. Je suis resté dans mon coin, j'ai refusé d'émettre le moindre commentaire parce que tout simplement j'étais anéanti. La défaite était dure à avaler. Comment voyez-vous les chances de qualification des Verts ? On doit continuer à se battre à fond pour ne pas avoir de regrets. S'il reste une chance de finir premiers du groupe, on va la saisir, ça sera notre meilleure réponse aux Marocains. Oui, mais après ce quatre à zéro, les choses sont devenues pratiquement impossibles… Pourquoi ce pessimisme ? Qui dit que le Maroc va engranger les six points lors des deux dernières sorties ? Un faux pas des Marocains face à la RCA et tout deviendra possible à condition, bien entendu, d'aller gagner en Tanzanie. On doit relever la tête et aller chercher les points qui restent en jeu, surtout que la qualification du Maroc n'est pas encore acquise. Un mot sur la démission du coach Benchikha ? Cela m'a franchement surpris. Je ne m'attendais pas à ce qu'il remettre sa démission. Cela dit, on respecte sa décision. Nous, en tant que joueurs, nous n'avons pas à commenter sa démission. Certains ont même remis en cause le nationalisme de certains joueurs émigrés, après cette débâcle… Comme je viens de le dire, nous avons perdu un match, mais nous sommes toujours en course pour la qualification. Je crois que ce genre de débat pourrait vraiment porter atteinte à la sérénité de notre sélection, donc, je ne préfère même pas le commenter. Cela ne me concerne pas du tout, je dirai quand même que chaque joueur convoqué en sélection doit avoir la fierté de porter le maillot national et défendre les couleurs du pays. D'aucuns avancent que la CAN n'intéresse pas certains professionnels.. (Il nous coupe). Ecoutez, je n'ai pas envie de répondre à tout ce qui se dit et commenter des rumeurs infondées. Donc, s'il vous plaît, restons dans le domaine du football. Sincèrement, quel est le joueur qui ne veut pas jouer une CAN et défendre l'Algérie dans un aussi grand tournoi, non, il faut arrêter. Moi, personnellement, disputer une Coupe d'Afrique avec l'Algérie est un rêve que j'espère réaliser. La fédération compte ramener un entraîneur étranger, votre réaction ? Je dirai que dans ce domaine-là, seul le président Raouraoua décide. C'est lui qui sait quel serait le meilleur entraîneur qu'il faut pour l'Algérie. L'Algérie s'apprête à jouer un match amical face à la Tunisie au mois d'août prochain. Quelle sera l'importance de ce duel ? Ça sera une aubaine pour nous les joueurs de nous retrouver et parler un peu de cette défaite de Marrakech. Ça sera aussi une occasion pour le futur sélectionneur de l'EN de mieux connaître les joueurs et former le groupe à même de jouer à fond ses chances de qualification pour la prochaine CAN 2012. Un mot sur votre prochaine destination pour clore cet entretien ? Je suis en vacances et je n'ai encore rien décidé. Après avoir écarté l'éventualité de rempiler à Hearts, j'attends ma prochaine rencontre avec mon agent pour être fixé sur ma prochaine destination. Entretien réalisé par