«Rabah Saâdane, l'ancien sélectionneur, et Raouraoua, le président de la Fédération, m'avaient appelé» L'ex-buteur de Naval nous a fait savoir qu'il aimerait effectuer un retour au Portugal et qu'il rêvait de l'Equipe nationale d'Algérie. Que devient Mehdi ? Je suis actuellement en France auprès de ma famille, à Douai. Vous savez, je profite de l'intersaison pour passer du temps avec les miens. J'étais loin d'eux à Dubaï. Comment s'est passée votre aventure à Al-Oroba ? Super bien ! J'ai marqué 12 buts en 18 matchs et donné si 6 passes décisives. Mais là, je suis en fin de contrat et j'ai envie de revenir en Europe. Je suis quelqu'un d'ambitieux. Le championnat n'est pas beaucoup médiatisé là-bas. Par ailleurs, je suis resté en contact avec l'Equipe nationale algérienne depuis mon passage à Naval. Et les dirigeants m'ont fait comprendre que je devais évoluer dans un championnat plus relevé. Vous savez, mon objectif est de jouer en équipe d'Algérie. Je pourrais jouer dans n'importe quel pays, n'importe quel club, mais mon souhait demeure d'intégrer les rangs de la sélection algérienne. Lorsque vous étiez à Figueira Foz, qui vous a parlé de l'équipe algérienne ? Rabah Saâdane, le sélectionneur de l'époque, et Monsieur Raouraoua, le président de la fédération, qui m'a appelé au Portugal et m'avait dit que je devais continuer à briller. Comment avez-vous vécu la défaite des Fennecs face au Maroc ? J'en ai parlé hier [jeudi] à mon ami Foued Kadir qui était abattu. On n'a pas été à la hauteur. Un match face au Maroc, c'est toujours particulier. On veut être meilleurs qu'eux, en foot. Mais là, on s'est fait manger… Benchikha n'est plus en poste. Que pensez-vous de son départ ? Je n'étais pas dans le groupe, c'est donc difficile pour moi de porter un jugement… Pour la première fois depuis longtemps, on évoque la possibilité de voir un sélectionneur étranger prendre l'EN… Il se pourrait que ce soit la bonne solution. Faire venir un coach avec d'autres méthodes de travail, qui a de l'expérience et un esprit de gagneur. Lors de la deuxième partie du championnat à Naval, vous avez moins joué. Cela n'a-t-il pas freiné votre élan ? Tout à fait, parce que j'avais réalisé une très bonne première partie. Par la suite, ça a été plus difficile. J'ai eu des soucis par rapport à ma prolongation de contrat à Naval. Le club m'a fait une offre qui n'était pas très respectueuse. Ils sont revenus un peu plus tard avec la même proposition et comme j'ai refusé, et ils ont décidé de me marginaliser. J'attendais un peu plus de considération de la part des dirigeants. Quand je suis arrivé, le club avait un point ; avec mes buts, ils en ont récolté 12. Vous en voulez aux dirigeants ? Oui, au président, au directeur sportif. Ils m'ont cassé au moment où j'avais un bon coup à jouer avec les Verts. La CAN était toute proche et le Mondial n'était pas loin. Si j'avais joué et marqué davantage de buts, j'aurais pu prétendre à quelque chose. Mais aujourd'hui, comme on dit, Dieu est le Miséricordieux. Mais je n'oublie pas… Ils doivent même s'en mordre les doigts. S'ils avaient fait une offre digne de ce que je leur avais apporté, une offre qui puisse me donner l'envie de rester, ils se seraient peut-être maintenus cette saison… Selon nos informations, votre nom circule du côté d'Olhanense. Qu'en est-il au juste ? J'ai eu écho que certains clubs de Liga étaient intéressés par mon profil. On m'a parlé d'Olhanense. Et j'avoue que l'idée de travailler avec Dauto Faquira me plaît beaucoup… Avez-vous reçu d'autres contacts ? Oui, notamment du Portugal. Mais je préfère ne pas trop m'étaler, tant qu'il n'y a rien de concret. Mon agent m'a aussi parlé de clubs en Grèce, Turquie, des pays de l'Est et en Algérie. Mais je privilégie le Portugal. J'aimerais y retourner. Je connais déjà le championnat et je sais que là-bas, je pourrais me relancer. J'ai beaucoup aimé jouer là-bas… Y aurait-il d'autres clubs derrière vous ? Lorsque j'étais à Naval, Villas-Boas, qui entraînait alors l'Académica, était venu me voir après un match. Il m'a dit qu'il aimait bien ma façon de jouer et qu'il m'aurait bien vu à Coimbra, dans son équipe. Mais entretemps, il est parti à Porto avec le succès qu'on connaît. C'est quand même flatteur de se dire qu'on avait été repéré par un coach comme lui.